28 septembre 2025.
26 dimanche du Temps ordinaire. C
Lc 16, 19-31 : Le riche et le pauvre Lazare.
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L'enseignement principal de Luc 16, 19-31 (la parabole du riche et du pauvre Lazare) est une condamnation sans appel de l'indifférence égoïste face à la misère du prochain, soulignant que le sort éternel est déterminé par l'attitude adoptée durant la vie terrestre, en particulier l'écoute et l'obéissance à la Parole de Dieu (Moïse et les Prophètes).
Le riche n'est pas condamné pour ses richesses en soi,
mais pour son manque de compassion et d'attention à Lazare, qui gisait à
sa porte. Son aveuglement spirituel le rend incapable de voir et d'aider son
prochain dans le besoin.
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Une autre interprétation de la parabole du riche et de Lazare est possible :
Le Seigneur est en train de nous dire qu'après la
mort, nous comprendrons la futilité des amours désordonnés : nos addictions
au téléphone, à la frivolité et à nos caprices.
Et nous
connaîtrons également le sens profond de la misère et de la souffrance :
celui d'être solidaires de la douleur de Dieu qui souffre de nos péchés
parce qu'il ne veut pas nous perdre.
Papa Fred Kabamba explique cette interprétation à Yamba,
l’ainé de ses garçons
Rapport de l'interprétation classique avec la première lecture du dimanche Amos 6, 4-7
Le lien entre Luc 16, 19-31 et Amos 6, 4-7 est
frappant et thématique.
- Condamnation
du luxe et de l'insouciance égoïste : Amos 6,
4-7 dénonce l'opulence des notables d'Israël qui vivent dans le luxe
("couchés sur des lits d'ivoire", "mangent les agneaux du
troupeau", "boivent le vin à même les coupes") et dans
l'insouciance spirituelle et sociale.
- Indifférence
au malheur du peuple : Le verset 6 d'Amos les critique sévèrement : «
Ils ne se tourmentent pas du désastre de Joseph. » C'est cette même indifférence
coupable que l'on retrouve chez le riche de l'Évangile qui, festoyant
somptueusement chaque jour, ignore la souffrance de Lazare à sa porte.
- Jugement et renversement des rôles : La conséquence annoncée par Amos est la déportation : « C'est pourquoi ils s'en iront en tête des exilés » (v. 7). Cela fait écho au renversement radical des situations après la mort dans la parabole de Luc, où le riche se retrouve dans la souffrance et Lazare consolé. Ces deux passages prophétisent un jugement divin contre la vie de luxe menée au mépris de la justice et de la souffrance des autres.
Rapport avec 1 Timothée 6, 11-16
Le lien avec 1 Timothée 6, 11-16 est une relation
d'antithèse et de contre-exemple.
- L'antithèse
des aspirations : Les versets qui précèdent le passage de 1
Timothée 6, 11-16 mettent en garde contre l'amour de l'argent,
"racine de tous les maux" (1 Timothée 6, 10), ce qui caractérise
implicitement le riche de Luc 16. En contraste, Paul exhorte Timothée, l'«
homme de Dieu » (v. 11), à fuir ces choses.
- La
véritable richesse et le bon combat : Au lieu
de poursuivre la richesse matérielle et la jouissance égoïste, Paul
appelle à rechercher les vertus spirituelles : « la justice, la piété,
la foi, la charité, la patience, la douceur » (v. 11), et à «
Combattre le bon combat de la foi, saisir la vie éternelle » (v. 12).
C'est la voie que le riche de Luc a manquée et que Lazare, par sa patience
(impliquée par son nom, Dieu aide), a peut-être suivie.
L'instruction de Paul offre la voie positive vers la "vraie
vie" que le riche a perdue.
- Persévérance
jusqu'à l'Apparition du Christ : L'exhortation de Paul à
garder le commandement "sans tache, sans reproche, jusqu'à
l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ" (v. 14) rappelle
l'urgence de la conversion et de l'écoute des Écritures avant la
mort (le jugement), thème central de la fin de la parabole de Luc (v.
29-31).
En résumé, ces trois passages mettent en lumière la responsabilité
de l'individu face à sa richesse (ou son manque de richesse) et à la souffrance
d'autrui, soulignant que l'égoïsme et l'insouciance mènent au jugement (Amos et
Luc), tandis que la foi active et la charité mènent à la vie éternelle (1
Timothée).
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