LEÇON
VIII
L’INCARNATION
Sitôt après la chute originelle, Dieu a
promis un sauveur et un rédempteur.
Le Messie ̏envoyé ̏ est le fils de Dieu fait homme. Sa venue dans la chair (le corps et,
par lui, la nature humaine) est appelée Incarnation (In carne = action de venir dans la
chair). Ce mystère est donc celui du Fils de Dieu fait homme. On l’appelle
Notre Seigneur (parce qu’Il est Dieu). Jésus (c’est son nom = Sauveur), Christ
(oint, car Il a reçu l’onction de la divinité sur son humanité)
I
– LE DOGME
Jésus-Christ est né de la Vierge-Marie, l’an 754 de
Rome, sous les règnes de César Auguste (Empire romain) et Hérode (Roi de
Palestine) à Bethléem de Juda. Vraiment homme (Saint-Paul). Il a prouvé par ses
affirmations, par ses miracles, par la réalisation des prophéties et son
exceptionnelle sainteté qu’Il était le Fils Unique de Dieu.
Le mystère de Jésus-Christ consiste donc en ceci, Il
possède deux natures :
·
La nature
divine, unique,
qu’Il a de toute éternité avec le Père et le Saint-Esprit, parce qu’Il est
Dieu, deuxième personne de la Trinité ;
·
La nature
humaine, qu’Il tient
de la Vierge Marie (et de création divine), dans le temps, composée comme les
nôtres d’une âme et d’un corps humains.
Mais attention
! Jésus-Christ
n’est qu’une seule personne (sinon il y aurait deux Jésus-Christ = absurde), qui est, la deuxième
personne de la Sainte-Trinité, celle du Fils de Dieu. Il est une Personne
divine. C’est cette personne unique qui unit les deux natures,
en faisant subsister l’une et l’autre ; et donc, il n’y a pas de personne « humaine » en Jésus-Christ ; quand Jésus-Christ parle, c’est le Fils de Dieu qui
parle. Il est une Personne avec deux natures.
Remarque :
1) Un être agit par sa nature, mais c’est la personne qui
agit. C’est donc toujours la personne du Fils de Dieu qui fait tout. Mais son
action est divine ou humaine, selon la nature qui agit (quand Il ressuscite
un mort = nature divine ; quand Il a soif ou est triste = nature humaine) ;
2)
La Vierge Marie
n’a donné à Jésus-Christ que sa nature humaine. Mais, comme une mère est mère
de son fils (= de sa personne et non de sa nature) on peut dire en vérité
cette chose inimaginable que la Vierge Marie est mère de Dieu, puisque son
vrai fils est fils de Dieu et donc Dieu
lui-même !
II
– LES PREUVES
Notre Seigneur Jésus-Christ, a affirmé sa
divinité et l’a prouvée par ses miracles éclatants et les
prophéties qu’il réalise. Il faut ces deux choses pour prouver sa divinité :
Remarques :
1)
Jésus Christ
réalise en sa personne les innombrables prophéties de l’Ancien Testament le
concernant. Il faudrait un livre entier pour les énumérer. Donnons quelques
exemples…
2)
Les miracles de
Notre Seigneur sont tout à fait remarquables parce qu’Il les accomplit de sa
propre autorité (souvent en donnant des ordres). La Vertu des miracles,
qui ne peut venir que de Dieu seul est donc en Notre Seigneur ;
pour faire des miracles les saints se font tout petits et supplient Dieu
d’intervenir ;
3)
La seule
résurrection de Notre Seigneur prouve sa divinité. En effet, Notre Seigneur
s’est ressuscité Lui-même, comme Il l’a dit. Or, un homme ordinaire est
incapable d’une action (miraculeuse de surcroît) après sa mort, sa
personne étant dissoute par la séparation de l’âme et du corps. Si donc, Notre
Seigneur se ressuscite Lui-même, c’est que sa personne agit toujours après sa
mort, c’est qu’elle n’est pas celle d’un homme mais celle du Fils de Dieu.
III-
LES ADVERSAIRES
Ce dogme central de la Foi Catholique a été attaqué de
tout temps et de toutes les manières.
a) Erreurs quant aux natures :
-
Les uns ont nié
la nature humaine (gnostiques,
docètes, au 1er siècle) soit directement (docètes) en disant que le
corps de Notre Seigneur n’était qu’une apparence, une illusion, soit
indirectement (Apollinaire) en disant que Notre Seigneur n’avait pas
d’âme, la divinité en tenant lieu ;
-
Les autres, ont
nié la nature divine (Arius au
IVème siècle, diacre d’Alexandrie). Ils refusent que le Fils (Jésus-Christ) soit
consubstantiel au Père, c’est-à-dire identique à Lui quant à sa nature divine.
b) Erreurs quant à l’union :
-
Les uns (Nestorius,
patriarche de Constantinople au Vème siècle) affirment qu’il y a deux
personnes en Notre Seigneur, divine et humaine, unies simplement moralement.
-
Les autres (Monophysisme d’Eutychès, moine de la même époque) affirment que les deux natures de Notre Seigneur se
sont mélangées (?) pour n’en faire qu’une seule (!)
IV
– LES CONSÉQUENCES de l’Incarnation
a) Notre Seigneur a deux grâces distinctes
:
- La grâce d’union, celle du ̏ Christ ̏, (Oint) qui
est le fait, pour la nature humaine, de subsister dans la personne de Dieu, grâce
incréée, unique au monde !
- La grâce sanctifiante de son âme, appelée ̏ capitale ̏ parce qu’elle se répand sur nous comme de la tête
dans les membres.
b) Notre Seigneur a deux intelligences
(faculté) et quatre sciences (habitus) :
* intelligence divine
|
→
|
= science divine
|
|
→
|
= science acquise (la nôtre, naturelle)
|
* intelligence humaine
|
→
|
= science des bienheureux (vision de Dieu)
|
|
→
|
= science infuse (manifestation du plan divin)
|
c) Notre Seigneur a aussi deux volontés :
(Nié
par les monothélites) : une volonté humaine et la volonté divine.
On les voit bien s’opposer durement dans son agonie au jardin des oliviers… Jésus
n’obéit pas à Dieu, à vrai dire (Cf. St Paul), puisque son unique personne gère
ses deux volontés. Le Père et le Fils déroulent ensemble le plan du salut
(contre le blasphème moderne d’un père envoyant son fils à la croix !).
Vous pouvez suivre cette leçon directement un vidéo
Youtube :
3MC : des
vidéos en 3 minutes : vous pouvez cliquez sur chaque titre pour les suivre…
31. Différence
entre Jésus et les autres fondateurs de religions ? https://www.youtube.com/watch?v=x0JKcGVj51M
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