8. JÉSUS-CHRIST, VRAI DIEU ET VRAI HOMME
Principales définitions dogmatiques :
325 : Concile de Nicée : définition de la divinité du Christ contre Arius
381 : Ier
Concile de Constantinople : condamnation d’Apollinaire qui niait l’âme rationnelle du Christ
431 : Concile d’Éphèse : Condamnation de Nestorius et proclamation de l’unité du Christ
451 : Concile de Chalcédoine : Définition de la dualité de natures dans le Christ
(contre Eutychès)
680 : IIIe Concile de Constantinople : Affirmation des
deux volontés et deux opérations dans le Christ (contre le Monothélisme)
Il y a 8 conciles entre les siècles 4 et 9
325 Nicée : le Fils consubstantiel au Père.
381 Constantinople I : la divinité de l’Esprit Saint. (Et contre
Apollinaire).
La théologie trinitaire fut complétée lors du Ier concile
de Constantinople, qui affirma la divinité
de l’Esprit Saint, contre le macédonianisme.
Aussi, avant le fin du IVe siècle, la doctrine
catholique de la Très Sainte Trinité a été consignée dans le « Symbole de
Nicée-Constantinople.
Cependant, les relations du Saint-Esprit avec le Fils,
n’ont pas été l’objet d’une déclaration explicite dans le Symbole.
Ce point allait plus tard être à l’origine du célèbre
problème du Filioque, destiné à
devenir, pendant plusieurs siècles, la pomme de discorde entre l’Orient et
l’Occident chrétiens.
431 Éphèse : la maternité divine de Marie.
451 Chalcédoine : les deux natures en la seule personne du Christ.
553 Constantinople II : non à une
doctrine attribuée à Théodore de Mopsueste
CEC 468 : Après le Concile de Chalcédoine, certains firent
de la nature humaine du Christ une sorte de sujet personnel.
Contre eux, le cinquième Concile œcuménique, à Constantinople en 553, a
confessé à propos du Christ : " Il
n’y a qu’une seule hypostase [ou personne], qui est notre Seigneur
Jésus-Christ, un de la Trinité ".
Tout dans l’humanité du Christ doit donc être attribué à sa personne divine
comme à son sujet propre, non seulement les miracles mais aussi les souffrances
et même la mort : " Celui qui a été crucifié dans la chair, notre Seigneur
Jésus-Christ, est vrai Dieu, Seigneur de la gloire et Un de la sainte Trinité
".
CEC 469 : L’Église confesse ainsi que Jésus est
inséparablement vrai Dieu et vrai homme. Il est vraiment le Fils de Dieu qui
s’est fait homme, notre frère, et cela sans cesser d’être Dieu, notre
Seigneur :
" Il resta ce qu’Il était, Il assuma ce qu’il
n’était pas ", chante la liturgie romaine.
680 Constantinople III : deux volontés dans le Christ.
787 Nicée II : le culte des images
869 Constantinople IV: fin du schisme de Photius (qui avait séparé pour la
1ère fois les orthodoxes).
1.
L'Incarnation du Verbe
CEC 483 L’Incarnation est le mystère de
l’admirable union de la nature divine et de la nature humaine dans l’unique
Personne du Verbe.
La 2ème
Personne de la Très Sainte Trinité s'est incarnée pour notre Salut.
Il l'avait promis
dans le Protévangile.
L'Incarnation est
la démonstration de l'Amour de Dieu pour les hommes.
L’existence historique
de notre Seigneur Jésus-Christ est une vérité de foi (cf. 1 Jn 4, 2) ; c’est aussi
un fait facilement vérifiable.
Jésus-Christ est né, a vécu et est mort à
un moment historique précis (cf. Lc 2, 1-2 et 3, 1-2).
C’est un Homme véritable : « Il
a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme,
il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un cœur
d’homme... » ; ce n’est ni un mythe ni une création des hommes.
(Attention à ne pas distinguer entre un
Christ de la foi et un Christ de l’histoire).
Jésus-Christ lui-même
a déclaré qu’il était Dieu, Fils Unique de Dieu, de la même nature que le Père, et
il a manifesté sa divinité par sa vie, sa doctrine et ses miracles, surtout par
sa glorieuse Résurrection.
2.
L’union hypostatique
a)
« L’Incarnation ne signifie pas que Jésus-Christ soit en partie
Dieu et en partie homme, ni le résultat du mélange confus entre le divin et
l’humain.
Il s’est fait vraiment homme en restant
vraiment Dieu. Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme » (Catéchisme,
464).
On appelle union
hypostatique cette union de la nature humaine avec la nature divine
dans la Personne du Fils.
b) L’Église a dû défendre et expliquer cette
vérité de foi durant les premiers siècles face aux hérésies qui la
déformaient :
— le « docétisme » niait
que l’humanité du Christ soit véritable (il disait qu’elle était apparente) ;
— l’« arianisme »
(hérésie d’Arius), est une erreur sur la divinité du Christ ; Il
fut condamné au concile de Nicée (en 325), qui enseigna que le fils est « de
la même substance que le
Père »;
— le « nestorianisme »
(de Nestorius) disait qu’il y avait deux personnes dans le Christ. Le
concile d’Éphèse (en 431) enseigna que dans le Christ il n’y a qu’une seule
Personne. Ce concile a proclamé que Marie est « Mère de Dieu » (Theotokos)
;
— le « monophysisme »
(« une-nature » : c’est l’erreur d’Eutychès) disait qu’il n’y a
qu’une nature dans le Christ. Le concile de Chalcédoine (en 451) a condamné
cette hérésie en enseignant qu’il y a deux natures dans le Christ, la divine et
l’humaine, « sans confusion, sans changement, sans division, et sans
séparation » ;
— pour couper court à d’autres
erreurs le cinquième concile œcuménique (Constantinople, en 553), a confessé
contre eux : « Il n’y a qu’une seule hypostase (ou personne),
qui est notre Seigneur Jésus-Christ, un de la sainte Trinité »
3.
La Très Sainte Humanité de Jésus-Christ
Jésus a une
âme humaine, avec ses opérations d’intelligence et de volonté, et un corps
humain.
La connaissance
humaine du Christ
— Science humaine du
Christ : Jésus a eu une science acquise comme la nôtre : il a appris
à parler, à prier, à lire, à travailler (aidé par Joseph). Le Fils de Dieu a
accepté en se faisant homme de « croître en sagesse, en taille et
en grâce » (Lc 2, 52) et même d’avoir à s’enquérir sur ce que dans la
condition humaine on doit apprendre de manière expérimentale. Tout ceci
manifeste la réalité de la nature humaine assumée.
— Science infuse : Jésus
a eu, en même temps que la science acquise, une science qu'il avait en tant que
Dieu. Cela se montre par « la pénétration divine qu’il avait des pensées
secrètes du cœur des hommes ».
— Science béatifique :
Jésus a joui toujours de la connaissance intime et immédiate que nous aurons au
Ciel.
La volonté
humaine du Christ.
« Le Christ possède deux volontés,
non pas opposées, mais coopérantes, de sorte qu'il a voulu humainement
tout ce qu’il a décidé divinement avec le Père et le Saint-Esprit pour
notre salut »
Le visage du Christ
CEC 476 :
Puisque le Verbe s’est fait chair en assumant une vraie humanité, le corps
du Christ était délimité (cf. Cc. Latran en 649).
A cause de cela, le visage humain de Jésus peut être " dépeint ".
Au sixième Concile œcuménique (Cc. Nicée II en 787) l’Église a reconnu
comme légitime qu’il soit représenté sur des images saintes.
CEC 477 En même temps l’Église a toujours reconnu que, dans le corps de Jésus,
" Dieu qui est par nature invisible est devenu visible à nos yeux " (MR,
Préface de Noël).
En effet, les particularités individuelles du corps du Christ expriment la
personne divine du Fils de Dieu.
Celui-ci a fait siens les traits de son corps humain au point que, dépeints
sur une image sainte, ils peuvent être vénérés car le croyant qui vénère son
image, " vénère en elle la personne qui y est dépeinte " (Cc.
Nicée II).
Le Cœur du Verbe incarné
saint Josémaria :
L’amour de Dieu est à l’origine du fait que la seconde Personne de la
Sainte Trinité, le Verbe, le Fils de Dieu le Père, prenne chair, c’est-à-dire
assume notre condition humaine en tout, sauf le péché. <Afin de nous guider
au Ciel>
Et le Verbe est Verbum spirans amorem, la Parole dont procède
l’Amour saint Thomas d'Aquin.
L’amour se révèle à nous dans le cheminement de Jésus-Christ sur cette
terre, jusqu’au sacrifice suprême de la Croix. <Il nous enseigne à aimer par
la Communion avec Lui>.
Et sur cette Croix, il se manifeste par un nouveau signe: l’un des
soldats, de sa lance, lui perça le côté et aussitôt il sortit du sang et de
l’eauJean 19, 34
Sang et eau de Jésus, qui signifient pour nous le don poussé jusqu’à
l’extrême, par amour.
Nous sommes émerveillés de découvrir combien les réalités les plus
profondes se traduisent par des gestes si proches des hommes.
CEC 478 :
Jésus nous a tous et chacun connus et aimés durant sa vie, son agonie et sa
passion et il s’est livré pour chacun de nous : " Le Fils de Dieu m’a aimé
et s’est livré pour moi " (Ga 2, 20).
Il nous a tous aimés d’un cœur humain.
Pour cette raison, le Cœur sacré de Jésus, transpercé par nos péchés et
pour notre salut (cf. Jn 19, 34), " est considéré comme le signe et le
symbole éminents... de cet amour que le divin Rédempteur porte sans cesse au
père éternel et à tous les hommes sans exception " (Pie XII, Enc.
" Haurietis aquas ").
4.
Le motif de l’Incarnation
a) Nous affirmons le motif de
l’Incarnation dans le Credo : « Pour nous les hommes et pour notre
salut il descendit du ciel. » Pour nous aider à connaître Dieu, à
l’aimer, et surtout à nous donner à Lui, sans nous laisser tromper par le
péché.
Sans moi vous ne pouvez rien.
b) L’Incarnation est un immense don
complètement gratuit qui :
— renforce notre foi, car c’est Dieu
lui-même qui nous parle (cf. Hé 1,1) ;
— augmente notre espérance, en nous
montrant de façon éminente que Dieu veut que tous les hommes se sauvent, et
allume en nous le désir de nous retrouver avec le Christ : Vultum
tuum, Domine, requiram (Ps 26, 8) ;
— enflamme notre charité, puisqu’en
sachant à quel point il nous aime, nous nous sentons poussés à répondre par
l’amour à son Amour ;
— nous conduit à agir mieux,
puisqu’il s’est incarné pour nous donner un exemple et nous écarte du mal en
nous montrant la grande dignité de la nature humaine, après que Dieu l’ait assumée
en personne.
Saint Léon le Grand : (Pape de 440 à 461). Catéchèse
du mercredi. Benoît XVI 5 mars 2008:
1. Présentation
Chers frères et
sœurs,
Poursuivant notre
route parmi les Pères de l'Eglise, véritables astres qui brillent de loin, nous
abordons lors de notre rencontre d'aujourd'hui la figure d'un pape qui fut
proclamé docteur de l'Eglise en 1754 par Benoît XIV : il s'agit de saint Léon
le Grand.
Il fut vraiment
l'un des plus grands papes qui aient honoré le Siège romain, contribuant
largement à en renforcer l'autorité et le prestige.
Premier évêque de
Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres souverains
pontifes, il est également le premier pape dont nous soit parvenue la
prédication, qu'il adressait au peuple qui se rassemblait autour de lui pendant
les célébrations. Il est naturel de penser également à lui dans le contexte des
actuelles audiences générales du mercredi.
Léon était
originaire de la région italienne de la Tuscia. Il devint diacre de l'Eglise de
Rome autour de l'an 430 et, avec le temps, il acquit au sein de celle-ci une
position importante. Ce rôle de premier plan poussa Galla Placidia, qui à cette
époque dirigeait l'Empire d'Occident, à l'envoyer en Gaule en 440 pour résoudre
une situation difficile.
Mais au cours de
l'été de cette année, le pape Sixte III - dont le nom est lié aux magnifiques
mosaïques de Sainte-Marie-Majeure - mourut, et ce fut précisément Léon qui lui
succéda, recevant la nouvelle alors qu'il accomplissait sa mission de paix en
Gaule.
De retour à Rome,
le nouveau pape fut consacré le 29 septembre 440. C'est ainsi que commença son
pontificat, qui dura plus de vingt-et-un an, et qui a été sans aucun doute l'un des plus importants de l'histoire de
l'Eglise. A sa mort, le 10 novembre 461, le pape fut enterré auprès de la
tombe de saint Pierre. Ses reliques sont conservées aujourd'hui encore dans
l'un des autels de la Basilique vaticane.
Le pape Léon
vécut à une époque très difficile : de nouvelles invasions barbares, le
progressif affaiblissement en Occident de l'autorité impériale et une longue
crise sociale avaient imposé à l'évêque de Rome d'assumer un rôle important
également dans les événements civils et politiques.
Cela ne manqua
pas, bien évidemment, d'accroître l'importance et le prestige du Siège romain.
Un épisode de la vie de Léon est en particulier resté célèbre. Il remonte à
452, lorsque le pape rencontra à Mantoue, avec une délégation romaine, *Attila*, chef des Huns, et le dissuada
de poursuivre la guerre d'invasion par laquelle il avait déjà dévasté les
régions du nord-est de l'Italie. Et ainsi sauva-t-il le reste de la péninsule.
Cet événement important devint vite mémorable, et il demeure comme le signe
emblématique de l'action de paix accomplie par le pontife.
Trois ans plus
tard, l'issue d'une autre initiative papale, signe d'un courage qui nous
stupéfie encore, ne fut malheureusement pas aussi positive : en effet, au
printemps 455 Léon ne réussit pas à empêcher que les Vandales de *Genséric*, arrivés aux portes de Rome,
envahissent la ville sans défense, qui fut mise à sac pendant deux semaines.
Toutefois, le geste du pape - qui, sans défense et uniquement entouré de son
clergé, alla à la rencontre de l'envahisseur pour le conjurer de s'arrêter -
empêcha au moins que Rome ne soit incendiée et obtint que le terrible sac
épargnât les Basiliques Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-Jean, dans lesquelles
une partie de la population terrorisée se réfugia.
Nous connaissons
bien l'action du pape Léon, grâce à ses très beaux sermons - nous en conservons
près de cent dans un latin splendide et clair - et grâce à ses lettres, environ
cent cinquante. Dans ces textes, le pape se révèle à la fois théologien et
pasteur.
Léon le Grand fut
le défenseur et le promoteur inlassable du primat romain, se présentant comme
l'authentique héritier de l'apôtre Pierre : les nombreux évêques, en grande
partie orientaux, réunis au *Concile
de Chalcédoine* se montrèrent bien conscients de cela.
Se déroulant en *451*, avec la participation de trois
cent cinquante évêques, ce Concile fut la plus importante assemblée célébrée
jusqu'alors dans l'histoire de l'Eglise. *Chalcédoine
représente le point d'arrivée sûr de la christologie* des trois
Conciles œcuméniques précédents : celui de Nicée de 325, celui de
Constantinople de 381 et celui d'Ephèse de 431.
Au VIe siècle,
ces quatre Conciles, qui résument la foi de l'Eglise antique, furent en effet
déjà comparés aux quatre évangiles : c'est ce qu'affirme Grégoire le Grand dans
une lettre célèbre (I, 24), dans laquelle il déclare « accueillir et vénérer,
comme les quatre livres du saint Evangile, "les quatre Conciles", car c'est sur eux - explique
encore Grégoire - « comme sur une pierre carrée que s'élève la structure de la
sainte foi ».
2. Le Concile de
Chalcédoine (repoussant l'hérésie d'Eutichios, qui niait la véritable nature
humaine du Fils de Dieu) affirma l'union dans son unique Personne, sans
confusion ni séparation, des deux natures humaine et divine.
Cette foi en
Jésus Christ, *vrai Dieu et vrai homme*,
était affirmée par le pape dans un important texte doctrinal adressé à l'évêque
de Constantinople, qui s'intitule *Tome
à Flavien*, qui, lu à Chalcédoine, fut accueilli par les évêques
présents avec une acclamation éloquente, dont la description est conservée dans
les actes du Concile : « *Pierre a parlé
par la bouche de Léon* », s'exclamèrent d'une seule voix les Pères
conciliaires.
3. Le pape, successeur
de Pierre
C'est en
particulier de cette intervention, ainsi que d'autres effectuées au cours de la
controverse christologique de ces années-là, qu'il ressort de manière évidente
que le pape ressentait avec une urgence particulière la responsabilité du *Successeur de Pierre*, dont le rôle est
unique dans l'Eglise, car « à un seul apôtre est confié ce qui est communiqué à
tous les apôtres », comme affirme Léon dans l'un de ses sermons pour la fête
des saints Pierre et Paul (83, 2).
Et le pape sut
exercer ces responsabilités, en Occident comme en Orient, en intervenant en
diverses circonstances avec prudence, fermeté et lucidité à travers ses écrits
et au moyen de ses légats. Il montrait de cette manière que *l'exercice du primat romain était alors
nécessaire, comme il l'est aujourd'hui,* pour servir efficacement *la communion, caractéristique de
l'unique Eglise du Christ*.
Conscient du
moment historique dans lequel il vivait et du passage qui se produisait - à une
période de crise profonde - entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon
le Grand sut être proche du peuple et des fidèles à travers l'action pastorale
et la prédication.
Il anima la
charité dans une Rome éprouvée par les famines, l'afflux des réfugiés, les
injustices et la pauvreté.
Il fit obstacle
aux superstitions païennes et à l'action des groupes manichéens.
Il relia la
liturgie à la vie quotidienne des chrétiens : en unissant par exemple la
pratique du jeûne à la charité et à l'aumône, en particulier à l'occasion des Quattro
tempora, qui marquent pendant le cours de l'année le changement des
saisons.
Léon le Grand enseigna en particulier à ses
fidèles - et aujourd'hui encore ses paroles restent valables pour nous - que la
liturgie chrétienne n'est pas le souvenir d'événements passés, mais *l'actualisation de réalités invisibles*
qui agissent dans la vie de chacun.
C'est ce qu'il
souligne dans un sermon (64, 1-2) à propos de la Pâque, à célébrer à chaque
époque de l'année « pas tant comme quelque chose de passé, mais plutôt comme un
événement du présent ».
Tout cela
s'inscrit dans un projet précis, insiste le saint pontife : en effet, de même
que le Créateur a animé par le souffle de la vie rationnelle l'homme façonné
avec la boue de la terre, après le péché originel, il a envoyé son Fils dans le
monde pour restituer à l'homme la dignité perdue et détruire la domination du
diable, à travers la vie nouvelle de la grâce.
Tel est *le mystère christologique*
auquel saint Léon le Grand, avec sa lettre au Concile de Chalcedoine, a apporté
une contribution efficace et essentielle, confirmant pour tous les temps - par
l'intermédiaire de ce Concile - ce que dit l'Apôtr saint Pierre à Césarée de
Philippe.
Avec Pierre et
comme Pierre, il confesse : « *Tu es le
Christ, le Fils du Dieu vivant* ».
Il est donc *Dieu et Homme à la fois*, « il
n'est pas étranger au genre humain, mais étranger au péché » (cf. Serm.
64).
Dans la force de
cette foi christologique, il fut un grand porteur de paix et d'amour. Il nous
montre ainsi le chemin : dans la foi nous apprenons la charité.
Nous apprenons
donc avec saint Léon le Grand à croire dans le Christ, vrai Dieu et vrai Homme,
et à réaliser cette foi chaque jour dans l'action pour la paix et dans l'amour
pour le prochain.
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