7.
L’élévation surnaturelle et le péché originel
Nous avons étudié la création
dans le thème 6, et nous avons compris que l'univers physique est comme un
grand logiciel créé par Dieu au service de l'homme et pour la gloire de Dieu.
Grâce à ce logiciel nous pouvons apprendre à aimer Dieu et ses créatures.
Et parmi les créatures de ce logiciel nous en avons trouvé une qui est
extérieur au logiciel mais qui peut le modifier grâce à son insertion dans le
monde : les personnes humaines qui sont en même temps des âmes humaines et
spirituelles.
L'homme est une merveilleuse
créature composée d'esprit et de matière.
Dieu crée chaque personne humaine au moment de la conception.
La conception d'une nouvelle personne humaine est une élévation.
¿Pourquoi?
Parce que la matière, dans le moment où l'ovule est fécondé, est organisée
pas seulement comme le corps d'un animal, mais en même temps, Dieu doit créer
une nouvelle âme spirituelle qui organise ce corps de façon
"humaine".
La matière est donc élévée
par un nouveau principe de vie spirituelle créé directement par Dieu que nous
appelons "âme humaine".
La première "élévation"
est donc la création de la personne humaine.
La personne humaine est ainsi "capable de Dieu"
Le corps humain est, depuis son premier instant, organisé et élevé par son
esprit, principe de vie organique et spirituelle.
Pourquoi Dieu a-t-il créé les personnes ? Dieu crée les personnes parce
que, dans sa Bonté infinie, il veut les
élever davantage, en leur communiquant son bonheur divin, si librement
veulent entrer en communion avec Lui.
Les théologiens décrivent cette communication ou divinisation comme une
nouvelle "élévation"
qui se réalise à mode d'appel
car pour entrer dans l'Amour de Dieu il faut le faire librement.
Cette nouvelle "élévation"
se nomme "grâce surnaturelle".
1. L’élévation
surnaturelle ou grâce surnaturelle.
Dieu nous a destinés à la Communion avec Lui
Dieu a
voulu destiner l’homme à participer à la vie intime de la Très
Sainte Trinité en tant que fils adoptif (cf. Ep 1, 3-5). Cette intervention
divine en ordre du Salut et Bonheur éternel, nous l'appelons grâce
"surnaturelle".
Le Créateur considère la créature
humaine avec tendresse au point de l'adopter comme son fils, en lui infusant la
grâce (à mode d'appel).
Dieu nous a créés capables de Lui (ordre naturel) et il nous appelle
gracieusement (ordre surnaturel) à le connaître et à l'aimer comme des Enfants.
CEC 374: Le premier homme
n’a pas seulement été créé bon (capable de Dieu), mais il a été constitué dans
une amitié avec son Créateur.
Livre des Proverbes : Jouant devant lui sur toute la terre et trouvant ses
délices à fréquenter les enfants des hommes.
CEC 375: L’Église, en
interprétant de manière authentique le symbolisme du langage biblique à la
lumière du Nouveau Testament et de la Tradition, enseigne que nos premiers
parents Adam et Ève ont été constitués dans un état "de sainteté et de
justice originelle".
Cette grâce de la sainteté originelle était une "participation à la
vie divine" (LG 2).
Les dons préternaturels :
La théologie classique distingue 4 dons, appelés d’ordinaire préternaturels :
1. l’intégrité, ou la soumission parfaite des sens à la raison ;
2. l’immortalité ;
3. l’immunité de toute douleur ;
4. la science proportionnée à l'état de chaque personne.
Voici une explication pour comprendre la nature des dons préternaturels :
La grâce sanctifiante de la justice originelle
accordait l'amitié avec Dieu et la filiation divine. Cet état idéal devait se
refléter aussi dans différentes harmonies.
Dieu a
un plan pour l'humanité. Les prototypes sont Adam et Ève.
Un
prototype est une première ébauche d'un engin afin d'évaluer la pertinence de
sa fabrication en série.
Dans
le Paradis, ce prototype marchait très bien tandis qu'il suivait le plan de
Dieu.
CEC 376 : Toutes les dimensions de la vie de l’homme étaient confortées.
Tant qu’il
demeurait dans l’intimité divine, l’homme ne devait ni mourir (cf. Gn 2, 17 ; 3,
19), ni souffrir (cf. Gn 3, 16).
L’harmonie intérieure de la personne humaine, l’harmonie entre l’homme et
la femme (cf. Gn 2, 25), enfin l’harmonie entre le premier couple et toute la
création constituait l’état appelé "justice originelle".
Toute l'humanité devrait jouir de cette situation d'amitié avec Dieu que la
Bible appelle Paradis.
Bref : La
théologie classique distingue 4 dons, appelés d’ordinaire préternaturels :
1.
l’intégrité, ou la soumission parfaite des sens à la raison ;
2.
l’immortalité ;
3.
l’immunité de toute douleur ;
4. la
science proportionnée à l'état de chaque personne.
CEC 377 : La " maîtrise "du monde que Dieu avait accordée
à l’homme dès le début, se réalisait avant tout chez l’homme lui-même comme maîtrise de soi.
L’homme était intact et ordonné dans tout son être, parce que libre de la
triple concupiscence (cf. 1 Jn 2, 16) qui le soumet aux plaisirs des sens, à la
convoitise des biens terrestres et à l’affirmation de soi contre les impératifs
de la raison.
Nous comprenons ainsi que le travail n’est pas un
châtiment
CEC 378 : Le signe de la familiarité avec Dieu, c’est que Dieu le place
dans le jardin (cf. Gn 2, 8).
Il y vit "pour cultiver le sol et le garder" (Gn 2, 15) : le
travail n’est pas une peine (cf. Gn 3, 17-19), mais la collaboration avec Dieu,
de l’homme et de la femme, dans le perfectionnement de la création visible.
Le
travail n’est pas un châtiment du péché.
Avant
le péché originel l’homme n’éprouvait aucune fatigue au travail (cf. Gn 3,
17-19).
Les trois harmonies propres à la "justice
originelle".
« L’harmonie
intérieure de la personne humaine, l’harmonie entre l’homme et la femme, enfin
l’harmonie entre le premier couple et toute la création constituait l’état
appelé « justice originelle » (Catéchisme, 376).
Toute
cette harmonie prévue pour l’homme dans le dessein de Dieu a été perdue par
suite du péché de nos premiers parents (cf. Catéchisme, 379).
2. Le péché
originel
Dieu sait, depuis l'origine, que l'homme seul ne
peut pas demeurer dans l'intimité divine. Le livre de la Genèse montre
clairement que pour éviter la séparation de Dieu, Dieu donne un commandement à
Adam et Ève, Dieu ordonne à l'homme d'obéir.
Dieu sait que son plan de bonheur ne peut pas se réaliser pour l'humanité
s'il y a la désobéissance.
Mais étant donné que l'homme est libre, tôt ou tard il y aura la
possibilité de se séparer de Dieu, de pécher.
Cette triste possibilité, cette malheureuse disposition est appelé par la théologie "péché originel".
Il ne s'agit pas d'un péché personnel, mais d'un péché propre à la nature
humaine.
La désobéissance à Dieu n'est pas raisonnable.
La
Bible explique le péché originel en disant que l’homme, tenté par le diable,
perd sa confiance en la bonté paternelle de Dieu et désobéit au commandement
que Dieu lui avait donné. (cf. Gn 3, 1-11).
L'action
ordinaire du diable est la tentation. L'homme, en étant libre a toujours la
possibilité de se tromper par le mensonge.
CEC 396 : Dieu a créé l’homme à son image
et l’a constitué dans son amitié.
Créature spirituelle, l’homme ne peut vivre cette amitié que sur le mode de la libre soumission
à Dieu.
C’est ce qu’exprime la défense faite à l’homme de manger de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal, " car du jour où tu en mangeras, tu
mourras " (Gn 2, 17).
" L’arbre de la connaissance du bien et du mal " (Gn 2, 17)
évoque symboliquement la limite infranchissable que l’homme, en tant que
créature, doit librement reconnaître et respecter avec confiance.
L’homme dépend du Créateur, il est soumis aux lois de la
création et aux normes morales.
Il
s'agit des normes rationnelles.
L'éthique,
n'oublions pas, c'est l'art de conduire la vie vers le bonheur.
Tout péché est une désobéissance contre la
raison, contre la loi amoureuse de Dieu.
CEC 397 : L’homme, tenté par le
diable, a laissé mourir dans son cœur la confiance envers son créateur (cf. Gn
3, 1-11) et, en abusant de sa liberté, a désobéi au commandement de
Dieu.
C’est en cela qu’a consisté le premier péché de l’homme (cf. Rm 5, 19).
Tout péché, par la suite, sera une désobéissance à Dieu et un manque de
confiance en sa bonté.
La tentation du diable est un mensonge
Le
diable et les autres démons sont des anges qui se sont révoltés contre Dieu par
orgueil et furent précipités du ciel (cf. Ap 12, 9).
Probablement
le péché de Lucifer a consisté dans le refus libre d'accepter être instruit par
Dieu.
Avec
son orgueil il a pensé qu'il pourrait tout connaître avec son intelligence.
Le
diable est « père du mensonge » (Jn 8, 44), et il essaie d’éloigner
l’homme de Dieu par des ruses, comme il l’a fait en tentant Ève :
« Vous serez comme des dieux » (Gn 3, 5).
CEC 391 : Derrière le choix désobéissant de
nos premiers parents il y a une voix séductrice, opposée à Dieu (cf. Gn 3, 4-5)
qui, par envie, les fait tomber dans la mort (cf. Sg 2, 24).
L’Écriture et la Tradition de l’Église voient en cet être un ange déchu,
appelé Satan ou diable (cf. Jn 8, 44 ; Ap 12, 9).
L’Église enseigne qu’il a été d’abord un ange bon, fait par Dieu. " Le
diable et les autres démons ont certes été créés par Dieu naturellement bons,
mais c’est eux qui se sont rendus mauvais " (Cc. Latran IV en 1215).
CEC 394: L’Écriture atteste l’influence néfaste de celui que
Jésus appelle " l’homicide dès l’origine " (Jn 8, 44), et qui a même
tenté de détourner Jésus de la mission reçue du Père (cf. Mt 4, 1-11). "
C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu "
(1 Jn 3, 8). La plus grave en conséquences de ces œuvres a été la séduction
mensongère qui a induit l’homme à désobéir à Dieu.
CEC 395 : La puissance de Satan n’est
cependant pas infinie. Il n’est qu’une créature, puissante du fait qu’il est
pur esprit, mais toujours une créature : il ne peut empêcher l’édification du
Règne de Dieu.
Quoique Satan agisse dans le monde par haine contre Dieu et son Royaume en
Jésus-Christ, et quoique son action cause de graves dommages – de nature
spirituelle et indirectement même de nature physique – pour chaque homme et
pour la société, cette action est permise par la divine Providence qui avec
force et douceur dirige l’histoire de l’homme et du monde.
La permission divine de l’activité diabolique est un grand mystère, mais
" nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment
" (Rm 8, 28).
3. Conséquences
du péché originel pour l’humanité
Conséquences du péché
Comme
conséquence du péché nos premiers parents commencent à regarder Dieu avec
crainte et méfiance (cf. Catéchisme, 399) ;
Nos
premiers parents ont perdu les dons surnaturels et préternaturels.
Les dons surnaturels sont l'amitié avec Dieu
(être en état de grâce, la foi, l'espérance et la charité).
Les dons préternaturels perdus sont :
1.
l’intégrité, ou la soumission parfaite des sens à la raison ;
2.
l’immortalité ;
3.
l’immunité de toute douleur ;
4. la
science proportionnée à l'état de chaque personne.
Mais
aussi la nature elle-même reste blessée bien
qu’elle ne soit pas corrompue dans son essence :
l’intelligence
est affaiblie pour connaître la vérité, et tombe facilement dans l’ignorance et
dans l’erreur ;
la
volonté, affaiblie pour faire le bien, incline facilement au mal ;
les
sens n’obéissent pas à la raison : « L’harmonie dans laquelle
ils étaient, établie grâce à la justice originelle, est détruite » (Catéchisme,
400) et, surtout, la conséquence explicitement annoncée en cas de désobéissance
se réalise (cf. Gn 2, 17) : « Tu es glaise, et tu retourneras à la
glaise » (Gn 3, 19). De cette façon « la mort fait son entrée dans
l’histoire de l’humanité (cf. Rm 5, 19) » (Catéchisme, 400).
Saint Thomas, explique les 4 blessures :
1. L'ignorance (la raison ne connaît pas ce qui
convient).
2. La malice (la volonté ne cherche pas à
donner mais à recevoir).
3. La faiblesse (l'appétit irascible n'a pas le
courage et la force)
4. La concupiscence (l'appétit désordonné)
Les quatre vertus cardinales sont
ainsi touchées : la prudence, la justice, la force et la tempérance.
Comme
conséquence du péché nos premiers parents commencent à regarder Dieu avec
crainte et méfiance (cf. Catéchisme, 399) ;
La transmission du péché originel est un mystère que
nous ne pouvons pas comprendre entièrement
Une
image de saint Thomas aide un peu à le comprendre : « Tout le genre
humain est en Adam « comme le corps unique d’un seul homme. ».
Par
cette unité du genre humain, tous les hommes sont impliqués dans
le péché d’Adam, comme tous sont entraînés dans la justice du Christ.
(Dans
notre cours nous avons développé cette idée avec la notion de
"prototype").
Adam
avait reçu la sainteté et la justice originelles non pour lui seul mais pour
toute la nature humaine ; en cédant au tentateur Adam et Ève commettent un
péché personnel, mais ce péché affecte la nature humaine, et se
transmettra comme un péché "habituel".
Pour
cette raison le péché originel est appelé « péché » par
analogie : « c’est un péché « contracté » et non pas
« commis », un état et non pas un acte » (Catéchisme,
404).
La nature est blessée, mais non la personne
« Quoique
propre à chacun, le péché originel n’a, en aucun descendant d’Adam, un
caractère de faute personnelle. C’est la privation de la sainteté et de la
justice originelles, mais la nature humaine n’est pas totalement
corrompue : elle est blessée dans ses propres forces naturelles,
soumise
à l’ignorance,
à la
souffrance
et à
l’empire de la mort,
et
inclinée au péché (cette inclination au mal est appelée « concupiscence »).
Le
baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ, efface le péché originel et
retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et
inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat
spirituel » (Catéchisme, 407).
Dieu annonce un Rédempteur.
a)
« Après sa chute, l’homme n’a pas été abandonné par Dieu. Au contraire,
Dieu l’appelle et lui annonce de façon mystérieuse la victoire sur le mal et le
relèvement de sa chute » (Catéchisme, 410).
Un homme pèche, un homme est le Sauveur
L’Écriture
Sainte enseigne que « comme par la désobéissance d’un seul homme la multitude
a été constituée pécheresse, ainsi par l’obéissance d’un seul (le Christ) la
multitude sera-t-elle constituée juste » (Rm 5, 19).
Le
Christ sera le nouvel Adam (le plan B de Dieu : le nouveau prototype corrigé
!).
« Mais pourquoi Dieu n’a-t-il pas empêché le
premier homme de pécher ?
Saint
Léon le Grand répond : « La grâce du Christ nous a donné des biens
meilleurs que ceux que le démon nous a ôtés.
Et
saint Thomas d’Aquin : « Dieu permet que les maux se fassent pour en
tirer un plus grand bien.
D’où
le mot de saint Paul : « Là où le péché a abondé, la grâce a
surabondé » (Rm 5, 20).
Et le
chant de l’ « Exultet » : « Ô heureuse faute qui a
mérité un tel et un si grand Rédempteur ! » (Catéchisme, 412).
Grâce à la Rédemption opérée par le Christ nous
sommes redevenus participants à la vie de la Très Sainte Trinité.
Rappelons-nous
de ce que nous avons expliqué au début de notre thème :
La conception d'une nouvelle personne humaine est une élévation.
¿Pourquoi?
Parce que la matière, dans le moment où l'ovule est fécondé, est organisée
pas seulement comme le corps d'un animal, mais en même temps Dieu doit créer
une nouvelle âme "spirituelle" qui organise ce corps de façon
"humaine".
La matière est donc élévée
par un nouveau principe de vie "spirituelle" créé directement par
Dieu que nous appelons "âme humaine".
La première "élévation"
est donc la création de la personne humaine.
La personne humaine est ainsi "capable de Dieu"
Pourquoi Dieu a-t-il créé les personnes ? Dieu crée les personnes parce
que, dans sa Bonté infinie, il veut les
élever davantage, en leur communiquant son bonheur divin, si librement
veulent entrer en communion avec Lui.
Les théologiens décrivent cette communication ou divinisation comme une
nouvelle "élévation"
qui se réalise à mode d'appel
car pour entrer dans l'Amour de Dieu il faut le faire librement.
Cette nouvelle "élévation"
se nomme "grâce surnaturelle".
L'élévation
d'Adam a été un échec. Dieu a un plan B. Nous élever avec un autre
prototype, un nouvel Adam, le Christ.
C’est
pourquoi l’élévation surnaturelle
est, de fait, une « nouvelle création dans le Christ » (cf. 2
Co 5, 17 ; Ga 6, 15), qui comporte l’élévation ou la divinisation de tout
l’être humain :
-
1. de la personne, par la filiation divine ;
-
2. de sa nature, par la grâce sanctifiante ou habituelle ;
-
3. des facultés de l’âme par les vertus infuses et les dons de l’Esprit
Saint :
-
1.— par
la filiation divine la
personne humaine est élevée à la dignité de fils de Dieu, en participant à la
Filiation subsistante qui est le Fils ; de cette façon nous ne sommes plus
étrangers mais membres de la famille de Dieu, domestici Dei (Ep 2,
19) ;
2.— par
la grâce sanctifiantela
nature humaine est élevée à la participation de la nature divine (cf. 2 P 1,
4). Après le péché originel la grâce est une participation à la plénitude de la
grâce du Christ (cf. Jn 1, 16), et n’est plus seulement « élevante »
mais « guérissante » pour la nature ;
3.— les
vertus surnaturelles sont
des habitudes infuses par Dieu qui nous rendent « capables d’agir comme
ses enfants et de mériter la vie éternelle » (Catéchisme, 1813).
Par
conséquent elles nous font ressembler au Christ. Les vertus surnaturelles sont
les vertus théologales, qui ont Dieu directement pour objet (la foi,
l’espérance et la charité), et les vertus morales, surnaturelles, qui
ont pour objet les moyens pour parvenir à Dieu (prudence, justice, force et
tempérance) ;
— les
dons de l’Esprit Saint
« sont des dispositions permanentes qui rendent l’homme docile à suivre
les impulsions de l’Esprit Saint » (Catéchisme, 1830). Ils complètent
et mènent à leur perfection les vertus de ceux qui les reçoivent (Catéchisme,
1831).
Ils
sont au nombre de sept : « La sagesse, l’intelligence, le conseil, la
force, la science, la piété et la crainte de Dieu » (Catéchisme,
1831).
— les
grâces actuelles sont
des impulsions de Dieu qui poussent à agir ; on les distingue de la grâce
habituelle en ceci qu’elles ne constituent pas une disposition permanente (cf. Catéchisme,
2000).
La Très Sainte Trinité habite dans l’âme en état de
grâce.
Sa
présence est le fondement de l’être et de la vie surnaturelle du chrétien.
5. Quelques
conséquences de notre condition de pécheurs appelés à être enfants de Dieu
Adoration,
gratitude
et humilité en face de la Majesté de Dieu, à qui nous devons tout tant dans
l’ordre naturel que dans l’ordre surnaturel (cf. Catéchisme, 2628).
Connaissance de notre faiblesse de pécheurs et de
notre grandeur d’enfants de Dieu :
saint
Josémaria : "Ne l’oubliez pas : celui qui ne se sait pas fils de Dieu ignore sa vérité la
plus intime, et la force de ceux qui aiment le Seigneur lui fait défaut dans
l’exercice de ses actions. »
Sécurité et confiance en Dieu :
c’est
un Père miséricordieux, qui nous pardonne toujours ; il ordonne tout pour
notre bien : omnia in bonum ; patience dans l’adversité et
esprit de réparation.
Humilité pour reconnaître notre faiblesse à faire le
bien et à éviter le mal, et pour ne pas nous en étonner
Confiance
en ce que Dieu nous donne les grâces actuelles nécessaires pour vaincre toute
tentation.
Il
faut distinguer ce qui est propre de la nature humaine (ce qui est
naturel) de ce qui est conséquence de la blessure du péché dans la nature
humaine : depuis le péché originel tout ce que l’on ressent comme
« spontané » n’est pas forcément bon. Il est nécessaire de lutter pour se
comporter de façon humaine et chrétienne (cf. Catéchisme, 409).
Considération fréquente de notre filiation
divine ; chercher la fréquentation des Trois Personnes divines présentes
dans l’âme en état de grâce.
Bibliographie :
Catéchisme
de l’Église catholique, 374-421.
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