15 Péché et conscience


Session 15  La vie dans le Christ  192-228

Péché et conscience

3ème partie du catéchisme : La vie dans le Christ (la morale et les dix commandements).

LES BÉATITUDES

Tout chrétien est appelé à vivre une vie de sainteté. Jésus a résumé la vie de sainteté dans les béatitudes.
Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux.
Bienheureux les doux, car ils posséderont la terre.
Bienheureux les affligés, car ils seront consolés.
Bienheureux les affamés et les assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.
Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Bienheureux les persécutés pour la justice, car le Royaume de Dieu est à eux.
Bienheureux êtes-vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement toute sorte d’infamies contre vous à cause de moi.
Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.
Mt 5, 3-12

 

DIGNITÉ DE LA PERSONNE HUMAINE


192. Pourquoi avons-nous une dignité spéciale en tant que personne humaine ?

Nous avons une dignité spéciale, en tant que personne humaine, parce que nous avons été créés libres, à l’image et à la ressemblance de Dieu, rachetés par le Christ, et destinés à la gloire éternelle.
CEC 1700-1705                                                 Gn 1, 26-27 ; 1 Tm 2, 4 ; 1 Jn 3, 1-2.

193. Qu’est-ce que la liberté ?

La liberté est le pouvoir de réaliser par soi-même des actions délibérées. Nous sommes libres pour pouvoir aimer et entrer en communion avec Dieu.
CEC 1732, 1734, 1744                           Si 15, 11-18

194. Quelle est la plus grande liberté de l’homme ?

La plus grande liberté de l’homme est d’accomplir la Volonté de Dieu pour entrer en communion avec Lui.
CEC 1731, 1733                    Jn 8, 31-36 ; 1 P 4, 1-2.

Commentaires :
Chacun de nous a une dignité spéciale parce que Dieu nous a créés à son image et à sa ressemblance, parce que Jésus nous a rachetés par son Sang et parce que Dieu nous appelle à être heureux avec Lui pour toujours au Ciel.
Comme elle est grande la dignité de tout homme et de toute femme !

Le Concile Vatican II la définit lorsqu’il affirme que la personne humaine est « la seule créature sur la terre que Dieu a voulue pour elle-même »,car chaque personne est unique.

Dieu nous a donné le don de la liberté. La liberté humaine est un signe éminent de l’image divine, car grâce à la liberté nous pouvons aimer et entrer en communion avec Dieu sans être forcés.

Nous décidons de nous-mêmes en utilisant le don de l’intelligence que Dieu nous a donné et le don de la volonté.
Nous pouvons reconnaître la voix de Dieu qui nous presse : « Fais le bien et évite le mal », chose que les animaux ne peuvent pas faire.

 

LA MORALITÉ DES ACTES HUMAINS


195. Qu’est-ce qu’un acte humain ?

Un acte humain est un acte libre posé par une personne humaine.
CEC 1745                                         Gn 3, 13 ; 4, 10.

196. Qu’est-ce que la moralité d’un acte ?

La moralité d’un acte est la qualification que reçoit un acte comme bon ou mauvais.
CEC 1749                                                   Rm 2, 6-8

197. De quoi dépend la moralité d’un acte ?

La moralité d’un acte dépend de l’objet, de l’intention et des circonstances de cet acte.
CEC 1750                                   Mt 5, 17-19 ; 6, 1-4.

198. Quand est-ce qu’un acte humain est bon ?

Un acte humain est bon lorsque l’objet, l’intention, et les circonstances de cet acte sont bons.
CEC 1755                                                     Mt 7, 21

199. La fin justifie-t-elle les moyens ?

Non, la fin ne justifie jamais les moyens : une bonne intention ne peut faire qu’un acte mauvais soit bon.
CEC 1756, 1759                   Si 7, 1-3. 9-11 ; Rm 3, 8.

200. Comment nos sentiments et nos émotions nous affectent-ils ?

Nos sentiments et nos émotions nous poussent parfois à faire quelque chose de bon, et parfois ils nous poussent à faire quelque chose de mauvais.
CEC 1763-1765                                 Ps 84, 2 ; Si 4, 21. 25 ; Rm 7, 22-23.

201. Nos sentiments et nos émotions sont-ils bons ou mauvais ?

Nos sentiments et nos émotions sont bons lorsque nous les utilisons pour faire le bien, mais ils deviennent mauvais lorsque nous les utilisons pour faire le mal.
CEC 1766-1768                                                             Gn 3, 6 ; Mt 11, 12 ; Jn 2, 15-17.

Commentaires :
Nous sommes libres. Nous pouvons choisir le bien ou le mal. Parce que nous sommes libres, nous sommes responsables de nos actes. Nous devons répondre devant Dieu des choix que nous faisons.
La moralité est ce qui permet de qualifier nos actions comme bonnes ou mauvaises.
Elle dépend de trois choses.
Premièrement, l’objet choisi : c’est-à-dire ce que nous choisissons de faire. Deuxièmement, l’intention : c’est-à-dire la raison pour laquelle nous choisissons de le faire.
 Troisièmement, les circonstances : c’est-à-dire les autres facteurs qui influencent notre choix.

Si l’objet choisi est quelque chose qu’il est toujours mauvais de choisir (par exemple la fornication), alors l’acte est mauvais indépendamment de l’intention et des circonstances.
Chaque fois que nous faisons un choix, nos passions y jouent un certain rôle. Les passions sont les sentiments d’attraction ou de répulsion que nous éprouvons intérieurement, comme par exemple la joie ou la colère. Elles peuvent nous aider à choisir quelque chose de bon. Mais elles peuvent également nous dérouter si nous n’apprenons pas à les maîtriser comme il faut.

 

LA CONSCIENCE MORALE


202. Qu’est-ce que la conscience ?

La conscience est le jugement de la raison qui nous dit qu’un acte donné est bon ou mauvais.
CEC 1796                                               Rm 2, 14-16

203. Notre conscience peut-elle se tromper ?

Notre conscience se trompe chaque fois qu’elle juge qu’une bonne action est mauvaise ou qu’une mauvaise action est bonne.
CEC 1790              Mt 7, 16-20 ; 16, 21-23 ; Jn 16, 2.

204. Quand nous avons un doute sur la moralité d’une action, que devons-nous faire ?

Quand nous avons un doute sur la moralité d’une action, nous devons demander conseil et invoquer l’Esprit Saint pour qu’il nous aide à discerner la Volonté de Dieu.
CEC 1787-1789                                              Ga 2, 2

205. Comment arrivons-nous à former correctement notre conscience ?

Nous arrivons à former correctement notre conscience en étudiant les enseignements de l’Église, en pratiquant les vertus et en allant souvent nous confesser.
CEC 1798                                                1 Tm 1, 5-7

Commentaires :
Nous portons dans notre cœur une loi écrite par Dieu. La loi morale
La raison humaine utilise cette loi pour distinguer le bien du mal.

C’est notre conscience qui nous dit qu’un acte est bon ou mauvais.

Le péché et les passions peuvent obscurcir la lumière intérieure de la conscience.

Quand cela arrive, notre conscience a des difficultés à émettre un jugement correct sur le bien et le mal.

Dieu nous a donné les dix commandements pour guider notre conscience au moment de distinguer ce qui est saint de ce qui est péché.

Nous devons bien former notre conscience. L’éducation de la conscience garantit notre liberté et nous donne la paix intérieure.

Il est facile de déformer la conscience si nous ne sommes pas humbles. Peut-être, dans notre vie, par faiblesse, nous pouvons mal agir. Mais les idées claires, la conscience claire : ce que nous ne devons pas faire c’est dire que les choses mauvaises sont saintes.
Et pour être humbles, le chemin le plus court est la sincérité : parler, consulter, raconter…, afin qu’on nous aide à discerner le bien et le mal.
Le pape François parle souvent sur le don du discernement : posséder une conscience bien formée.

 

LES VERTUS


206. Qu’est-ce qu’une vertu ?

Une vertu est une disposition habituelle et ferme à faire le bien.
CEC 1833                                                 2 P 1, 3-11

207. Combien de sortes de vertus y a-t-il ?

Il y a deux sortes de vertus : les vertus théologales et les vertus humaines.
CEC 1804, 1812                                        1 Co 12, 3

208. Citez les trois vertus théologales.

Les trois vertus théologales sont : la foi, l’espérance et la charité.
CEC 1813                                                1 Co 13, 13

209. Qu’est-ce que la foi ?

La foi est la vertu qui nous dispose à croire en Dieu et à accepter tout ce qu’Il a révélé.
CEC 1842                   Rm 3, 28 ; 4, 18-25 ; He 11, 1.

210. Qu’est-ce que l’espérance ?

L’espérance est la vertu qui nous dispose à désirer le Ciel, à avoir confiance en Dieu et à compter sur sa miséricorde.
CEC 1843                                                He 6, 18-20

211. Qu’est-ce que la charité ?

La charité est la vertu par laquelle nous aimons Dieu par dessus toutes choses, et les autres par amour de Dieu.
CEC 1844                                         Lc 10, 25-28 ; Jn 13, 34-35 ; 1 Co 13, 4-7.

212. Que veut dire aimer Dieu par-dessus toute chose ?

Aimer Dieu par-dessus toute chose veut dire mettre Dieu en premier lieu et faire toujours sa Volonté.
CEC 1822-1824                                          Mc 14, 36

213. Qu’est-ce que Jésus a dit dans le commandement nouveau ?

Dans le commandement nouveau, Jésus a dit : “ Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ”.
CEC 1823                                  Jn 13, 34 ; 15, 9. 12.

214. Qu’est-ce qu’une vertu humaine ?

Une vertu humaine est une disposition habituelle à bien gouverner nos actions, ordonner nos passions, et guider notre conduite selon la foi et la raison.
CEC 1804                                                       Ph 4, 8


215. Citez les quatre vertus cardinales.

Les quatre vertus cardinales sont : la prudence, la justice, la force et la tempérance.
CEC 1834                                                       Sg 8, 7

216. Qu’est-ce que la prudence ?

La prudence est la vertu qui nous permet de discerner ce que nous devons faire et les meilleurs moyens d’y arriver.
CEC 1835                                              Pr 14, 15-17

217. Qu’est-ce que la justice ?

La justice est la vertu qui nous dispose à donner à Dieu et au prochain ce qui leur est dû.
CEC 1836                            Lv 19, 11-18 ; Lc 20, 25.

218. Qu’est-ce que la force ?

La force est la vertu qui nous assure la fermeté dans les difficultés et la constance dans la poursuite du bien.
CEC 1837                                                  He 12, 2-4

219. Qu’est-ce que la tempérance ?

La tempérance est la vertu qui modère l’attrait des plaisirs et l’attachement aux créatures.
CEC 1838, 2407                            Si 5, 2 ; 18, 30-32.

Commentaires :

Lorsque nous recevons le Baptême, Dieu infuse des vertus dans notre âme. Une vertu est une disposition intérieure qui nous rend apte à faire le bien. On distingue les vertus théologales et les vertus humaines.
Les vertus théologales concernent Dieu. Il y en a trois : la foi, l’espérance et la charité. « Les trois demeurent : la foi, l’espérance et la charité. Mais la charité est la plus grande » (1 Co 13, 13).
Les vertus humaines s’acquièrent par l’effort personnel et peuvent également être infusées dans l’âme avec la grâce. Les principales vertus humaines sont appelées les vertus cardinales. Il y a quatre vertus cardinales : la prudence, la justice, la force et la tempérance.
Les dons de l’Esprit Saint nous rendent dociles à son action dans notre âme. Ils nous aident à vivre les vertus de manière plus parfaite.
La charité c’est l’amour. C’est l’amour envers Dieu et l’amour envers les autres, non pas deux amours différents mais un même amour. Plus nous aimons les autres plus nous aimons Dieu, plus nous aimons Dieu plus nous aimons les autres.


LE PÉCHÉ




220. Qu’est-ce que le péché ?

Le péché est une parole, un acte, un désir ou une omission contre la loi de Dieu.
CEC 1849                  Ps 51, 3-4 ; Col 3, 5-8 ; Jc 4, 17.

221. Qu’est-ce qu’un péché mortel ?

Un péché mortel est un choix délibéré de quelque chose de gravement désordonné, accompli en pleine conscience et avec plein consentement.
Il faut donc, trois conditions :
1. Matière grave.
2. Conscience pleine.
3. Consentement parfait.

CEC 1857                                                         Mt 15, 19-20 ; 1 Co 6, 9-10 ; 1 Tm 1, 9-10.


222. Quelles sont les conséquences du péché mortel ?

Le péché mortel détruit la charité et nous prive de la grâce sanctifiante. Il nous condamne à l’enfer pour toujours si nous ne nous repentons pas pour demander pardon à Dieu.
CEC 1855                                                Ga 5, 19-21

223. Que devons-nous faire si nous commettons un péché mortel ?

Si nous commettons un péché mortel nous devons implorer la miséricorde de Dieu et aller nous confesser le plus tôt possible.
CEC 1493, 1864                    Lc 15, 11-24 ; 1 Jn 2, 1.

224. Qu’est-ce qu’un péché véniel ?

Un péché véniel est un choix de quelque chose de désordonné dans une matière moins grave ou le choix de quelque chose de gravement désordonné mais sans pleine conscience ou consentement.
CEC 1862                                                   1 Jn 5, 17

225. Quels sont les conséquences du péché véniel ?

Le péché véniel :
1. affaiblit la charité.
2. provoque un amour désordonné
3. empêche notre progrès dans la vie chrétienne
4. provoque des peines ici sur terre.
CEC 1863                                                   Ap 2, 2-4

 

226. Quel est l’effet du péché véniel délibéré ?

Le péché véniel délibéré nous conduit petit à petit à commettre le péché mortel.
CEC 1863, 1865                                          Lc 16, 10

227. Qu’arrive-t-il lorsqu’on pèche fréquemment ?

Lorsqu’on pèche fréquemment on développe des vices.
CEC 1876                                               2 P 2, 13-14


228. Quels sont les principaux vices ?

Les principaux vices sont les sept péchés capitaux : la colère, l’avarice, la gourmandise, l’impureté, l’envie, l’orgueil, et la paresse.
CEC 1866                                               Rm 1, 28-32


Commentaires
Le péché est une offense à Dieu.
C’est aussi une offense à la raison et à la conscience droite.

C’est un manquement à l’amour véritable envers Dieu et envers le prochain, causé par un amour désordonné aux choses de la terre.

Le péché apparaît sous différentes formes. Mais la racine de tout péché se trouve dans le cœur de l’homme, dans sa volonté libre.
 
Mt 15, 7
Isaïe a bien prophétisé à votre sujet quand il a dit :
Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.
C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. »
<chacun peut citer quelques exemples de préceptes humains : la dîme, le baptême par immersion, ne pas vénérer les images, le jeûne sec, l’huile, les chaînes de prière…>
Jésus appela la foule et lui dit : « Écoutez et comprenez bien !
Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. »

Alors les disciples s’approchèrent et lui dirent : « Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? »
13 Il répondit : « Toute plante que mon Père du ciel n’a pas plantée sera arrachée.
Laissez-les ! Ce sont des aveugles qui guident des aveugles. Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou. »
15 Prenant la parole, Pierre lui dit : « Explique-nous cette parabole. »
Jésus répliqua : « Êtes-vous encore sans intelligence, vous aussi ?
Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche passe dans le ventre pour être éliminé ?
Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est cela qui rend l’homme impur.
Car c’est du cœur que proviennent les pensées mauvaises : meurtres, adultères, inconduite, vols, faux témoignages, diffamations. <amours désordonnés>
C’est cela qui rend l’homme impur, mais manger sans se laver les mains ne rend pas l’homme impur. »
 
L’Évangile est la révélation en Jésus-Christ de la miséricorde de Dieu pour les pécheurs. Dieu veut pardonner nos péchés.

« Dieu a envoyé Son Fils dans le monde non pour condamner le monde, mais pour que par Lui le monde soit sauvé » (Jn 3, 17).

Durant sa vie publique, Jésus a pardonné les pécheurs.
Il a donné à ses Apôtres et à leurs successeurs le pouvoir de pardonner les péchés.

Les sacrements du Baptême et de la Pénitence nous ramènent vers Dieu. Ils restaurent l’amitié rompue par le péché.

 Jésus a dit : « Il y aura plus de joie au ciel pour un pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence » (Lc 15, 7).


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