22 La Morale. Abbé Ph. Laguérie

.

Leçon 22. La Morale

 



Introduction 



Nous commençons la  Troisième partie du catéchisme.
La morale catholique peut se définir comme ̏ la connaissance de la bonté ou de la malice des actes humains en vue de notre béatitude éternelle ̏

Il Y A DEUX GRANDES SOURCES DE LA MORALE CATHOLIQUE :
a) Le droit naturel (dont le meilleur résumé est le décalogue ̏ 10 paroles ̏ ou les commandements de Dieu à Moïse)
b) le droit positif (car il s’ajoute à l’autre) dont le meilleur résumé est le discours sur la Montagne de Notre Seigneur Jésus-Christ qui occupe les chapitres V, VI, VII de Saint-Matthieu et commence par les béatitudes.
On l’appelle aussi ̏ la loi évangélique ̏
Les lois civiles peuvent aussi obliger en conscience.

Remarques : de tout le droit de l’Ancien Testament qui se composait ;
des préceptes du culte (cf. Lévitique)
des préceptes sociaux (de la Théocratie juive)
des préceptes du droit naturel,
Il ne reste en vigueur que les préceptes du droit naturel (qui sont immuables) tandis que Notre Seigneur a annulé les autres (le voile du Temple se déchiré en deux) par le sermon sur la Montagne : ex. Loi du Talion ̏ oeil pour oeil, dent pour dent »
I – LE DROIT NATUREL
On appelle droit naturel l’ensemble des obligations morales d’un homme du seul fait de sa nature humaine.
C’est le ̏ mode d’emploi ̏ (moral) de l’homme à cause de sa nature. Par exemple, il appartient à la nature de l’homme de ne pas mentir parce que le langage est fait de soi pour exprimer la pensée.
Conséquences :
-          le droit naturel est immuable, comme la nature humaine
-          le droit naturel existerait même si Dieu n’avait pas pris soin de la rappeler aux hommes (Au Sinaï)
-          le droit naturel strict ne comporte jamais d’exception
-          Dieu est directement l’auteur du droit naturel parce qu’il est le créateur de la nature.
-          On appelle Droit des nations (« Jus Gentium ») la part du droit naturel en vigueur dans les nations civilisées.
C’est dans le droit naturel qu’un homme trouve d’abord la volonté de Dieu. Si un homme ne l’observe pas et prétend observer l’Évangile, c’est un menteur (cf. Notre-Seigneur au jeune homme riche : ̏ Bon Maître, que ferai-je pour posséder la vie éternelle ? ̏ - ̏ Garde les commandements ̏ (Matthieu XIX, 16-17)
II – LA LOI ÉVANGÉLIQUE
         On l’appelle ̏ positive ̏ (en plus) parce qu’elle s’ajoute à l’autre pour perfectionner l’homme et le faire ressembler à Dieu en imitant Notre Seigneur (̏ image du Dieu invisible ̏) Elle est donc beaucoup plus exigeante et plus difficile parce que beaucoup plus parfaite. Elle se différencie de l’autre :
-          parce que selon la grâce, et non selon la nature
-          parce qu’on ne peut la suivre que si l’on recherche la perfection et non la simple justice
-          sa perfection lui vient de la ressemblance à Dieu.

Remarques:
1° La loi positive (en général) n’oblige pas lorsqu’elle présente un grave préjudice. Le droit naturel toujours. On le voit dans l’Ancien Testament (David et les pains de propositions) et dans le Nouveau ̏ Si ton âne tombe dans un puits le jour du sabbat…) ;
2° Il est faux de dire que la loi Ancienne serait celle de la crainte et la nouvelle celle de la charité. L’Ancienne demandait déjà l’amour (cf Premier commandement) et la nouvelle demande la crainte (̏ Celui-là – c’est Dieu – je vous le dis, craignez-le ̏).
La loi Nouvelle est plus parfaite : elle demande le dépassement de la simple justice et par le fait capital que Notre Seigneur est là. Il est le modèle, inexistant auparavant, et qui donne les moyens de la sainteté : l’Esprit Saint.
III – LES VERTUS
En général : On peut étudier la Morale en suivant les commandements, dans un traité de morale (= manière jésuite).
Nous allons suivre l’ordre des vertus (= manière dominicaine).
Vertu = disposition habituelle à faire le bien, elle est spirituelle, demeure dans le sujet, lui permet de faire le bien facilement, rapidement et avec joie.
Habitus = toute disposition habituelle (exemple. La science, l’art)

* Les vertus sont distinctes selon qu’elles sont naturelles ou surnaturelles.
Par exemple, il y a deux prudences dans un homme     
la vertu naturelle qui le règle selon la droite raison
la vertu surnaturelle qui l’ordonne à la béatitude éternelle.

La vertu théologale nous relie directement à Dieu. Elle a Dieu pour objet immédiat :
-          Je crois Dieu (Foi)
-          J’espère Dieu (Espérance)
-          J’aime Dieu (Charité)
Ces trois vertus sont toujours surnaturelles
La vertu morale nous fait agir bien. Elle a une action pour objet. Les quatre principales sont dites cardinales (du latin cardo = gond) Les vertus se distinguent par les facultés qu’elles surélèvent.


Vous pouvez suivre en 3 minutes ces youtubes :

Qu’est-ce que l’homme du point de vue de la foi ? :


Est-ce que nous sommes appelés à la sainteté ? :

Et vous pouvez suivre le cours de l’abbé Philippe en youtube :

Aucun commentaire: