9 février 2025 : 5ème Dimanche du
Temps Ordinaire C.
*Écoute,
Seigneur* :
Il y a quatre ans, ma mère,
Conchita, est allée au Ciel. Depuis, je la sens à mes côtés, elle m'aide, elle
m'aime.
Comme nous serons bien au Ciel !
Nous sommes la famille de Dieu et
nous nous aidons mutuellement par la Communion des Saints.
Ainsi, quand je parle aux gens,
je sais que ma mère est à mes côtés et qu'elle me dit ce que Marie lui dit. Et
Marie lui dit ce que Toi, Jésus, tu lui dis.
Le bonheur suprême et définitif.
*Luc 5, 1-11* :
En ce temps-là, la foule se pressait autour de
Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de
Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du
lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus
monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter
un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
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Dr. F. Varo :
D'après le récit de saint Luc, Jésus connaissait
Simon depuis peu de temps. Il avait logé chez lui et avait guéri sa belle-mère,
qui avait de la fièvre (Lc 4,38-39). Aujourd'hui, Jésus qui prêche dans le port
de Capharnaüm, se permet en toute confiance de monter dans la barque de Simon,
et même de lui demander de laisser son travail (il était en train de laver les
filets), pour l'écarter un peu du rivage. Simon, fatigué et découragé parce
que, après une nuit de dur labeur, il n'avait rien attrapé, s'y prête sans se
plaindre.
Quand Jésus eut fini de parler, il lui en demanda
encore davantage, quelque chose de très exigeant dans ces circonstances-là :
"Avance en eau profonde, et jetez vos filets pour pêcher". Et Simon
qui obéit encore, de mauvaise grâce, est tout étonné de voir que ses pauvres
filets sont pleins d'une énorme quantité de poissons. Combien de fois cela
s’est reproduit chez nous, dans notre vie, quand nous avons écouté Jésus et
fait ce qu'il nous demandait !
La scène est très actuelle. Maintenant aussi, sans
trop considérer la fatigue et l'apparente infécondité des efforts de ses
disciples, Jésus demande à nouveau à chaque chrétien : Avance en eau profonde!
"Aujourd'hui, il est aussi demandé à l'Église et aux successeurs des
Apôtres d'avancer dans la mer de l'histoire et d'y jeter leurs filets, pour
gagner le cœur des hommes à l’Évangile, pour Dieu, pour le Christ, pour la
vraie vie" (Benoît XVI, Homélie au début de son Pontificat 24.IV.05).
"Telle est la logique qui guide la mission de
Jésus et la mission de l'Église : chercher, "pêcher" des hommes et
des femmes (...) afin de redonner à tous la plénitude de leur dignité et la
liberté, par la rémission des péchés. C'est l'essence même du christianisme :
répandre l'amour régénérateur et gratuit de Dieu, avec une attitude d'accueil
et de miséricorde envers tous, afin que chacun trouve la tendresse de Dieu et
ait la plénitude de la vie" (François, Angélus, 7.II.16).
Jésus prépare petit à petit Simon à son appel. Sur
la base d'une amitié qu'il a construite jour après jour, il teste sa
générosité, et son ami constate petit à petit, dans les faits, qu'à la fin le
Seigneur est plus généreux, et donne beaucoup plus qu'il ne demande. Lorsqu'il
tire ses filets pleins de poissons, il est étonné et abasourdi. Il reconnaît la
puissance de Dieu qui agit par la parole de Jésus, et cette rencontre directe
avec le Dieu vivant, capable de faire un tel prodige en se servant du peu qu'un
pauvre homme peut lui apporter, l'impressionne profondément.
Simon a peur, mais Jésus dédramatise la situation
et l'invite à une grande aventure, et lui demande un abandon total : de le
suivre inconditionnellement. La réponse de Simon et celle de ceux qui étaient
avec lui ne se fait pas attendre : quittant tout ce qu'ils avaient, ils le suivirent.
"Pêcheur avant d’être apôtre. Et une fois apôtre, pêcheur. La même
profession après qu’avant. Et alors, qu’est-ce qui change ? Ce qui change,
c’est que l’âme, parce que le Christ est entré en elle, comme il est monté dans
la barque de Pierre, voit s’ouvrir des horizons de service plus vastes, plus
ambitieux » (Saint Josemaría Escrivá, Amis de Dieu, 264-265).
Ce qui est arrivé à ces hommes-là est tout à fait
singulier et très représentatif de l'appel que Dieu adresse à chacun de nous,
très clairement, à des instants précis de notre vie, afin que nous découvrions
ce pourquoi nous avons été faits et là où se trouve notre bonheur. La vocation
est un appel divin. Elle n'est pas un projet de l'homme qui ne peut la
découvrir que lorsqu'il répond positivement à la proposition que le Seigneur
lui fait.
L'expérience de nos propres limites et de nos
faiblesses personnelles n'est pas du tout un obstacle. Simon Pierre était
conscient de tout cela et, malgré sa crainte initiale, il n'hésita pas à suivre
Jésus. Aujourd'hui encore, comme cela lui est arrivé, la puissance de Dieu
supplée nos pauvres conditions, tant que nous avons confiance dans la puissance
de sa miséricorde et dans l'action de la grâce divine qui nous transforme et
nous renouvelle.
Isaïe 6, 1-2
L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur
qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans de son manteau
remplissaient le Temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils se
criaient l’un à l’autre : « Saint ! Saint ! Saint, le
Seigneur de l’univers !
Psaume 137
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends
grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.
1
Corinthiens 15, 3
Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai
moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux
Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont
encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –, ensuite il est
apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même
apparu à l’avorton que je suis.
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