8 février 2025 : samedi de la 4ème semaine du Temps ordinaire.
Sainte Joséphine Bakhita.
Bakhita (vers 1868-1947), dont le nom signifie
« heureuse », avait neuf ans lorsqu’elle fut enlevée.
Vendue cinq fois, elle a connu une vie d’esclave
au Soudan avant d’être libérée par son dernier maître qui l’emmena en Italie.
Là, elle découvre Dieu et entre chez les Sœurs
canossiennes après son baptême.
Celle qui connut l’esclavage des hommes se met au
service du seul Maître, devenant un exemple de confiance, de bonté et de
pardon.
*Écoute,
Seigneur* :
En
relisant le récit de la décapitation du Baptiste, je découvre que Jean Baptiste
est la voix de la conscience. Hérode l'écoute avec plaisir car la conscience
nous dit ce qui est bien et ce qui est mal. Mais le péché (Hérodiade) lui
demande de tuer la voix de sa conscience.
Seigneur,
j'aurai toujours besoin de ces moments pour être seul avec toi. Pour aller,
comme les Apôtres, dans un lieu désert où tu m'enseigneras la Vérité. La vérité
est le dévoilement de la réalité. Tu es la Vérité de ma vie. Tu es l'Amour de
ma vie.
Ne me
laisse pas seul, sinon je serais perdu.
Je
ferai mieux mon examen de conscience journalier.
*Marc 6, 30-34* :
En ce temps-là, les
Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient
fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit
désert, et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui
arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le
temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à
l’écart.
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Sainte
Joséphine Bakhita
Bakhita naît au Soudan vers 1869 et passe ses
premières années à Olgossa, au petit village de Darfur près du Mont Agilerei.
Elle fait partie de la tribu nubienne des Dagiù. Elle a quatre
sœurs et trois frères. Sa sœur aînée est enlevée par des trafiquants d'esclaves.
Bakhita se rappelle encore comme sa mère et elle
ont pleuré. À son tour, elle subit le même sort en 1876 ou 77. Elle a à peu près 9 ans.
Ses ravisseurs sont des négriers arabes qui la vendent et la revendent
plusieurs fois, non sans brutalités, sur les marchés de El Obeid et de
Khartoum.
Les mauvais traitements et la peur lui font oublier
son premier nom (on ne le retrouvera jamais). Elle est arabisée et on lui
donne le nom de Bakhita, c'est-à-dire la chanceuse.
Le général turc qui la possède doit partir et il
décide de se débarrasser de toutes ses esclaves. Il les met en vente. Bakhita
est acquise par le consul d'Italie à Khartoum, Calisto Legnani.
Surprise pour elle car, dit-elle, "le nouveau
maître était assez bon et il se prit d'affection pour moi… Je n'eus plus de
réprimandes, de coups, de châtiments, de sorte que, devant tout cela,
j'hésitais encore à croire à tant de paix et de tranquillité".
En 1885, Legnani doit quitter le Soudan à cause de la révolution
mahdiste ; Bakhita lui demande de l'emmener. Ils s'embarquent avec une
famille amie, les Michieli. Arrivés à Gênes, Mme Michieli demande de garder
Bakhita. Elle se rend donc avec sa nouvelle famille à Ziagino, banlieue de
Mirato Veneto, dans la province de Venise.
Une petite Mimmina ne tarde pas à venir égayer le
foyer. On la confie à Bakhita qui s'occupe d'elle avec amour. Elle suit ses
patrons qui font un séjour de neuf mois au Soudan, car ils ont acquis un grand
hôtel à Suakin sur la mer Rouge. Puis elle revient en Italie avec Mme Michieli
et la petite fille. Bakhita et Mimmina sont confiées pendant une brève période
à l'Institut des Catéchistes de Venise dirigé par les religieuses canossiennes.
Mais quand
Mme Michieli veut la remmener au Soudan avec sa fille, Bakhita demande et
obtient de rester chez les Sœurs canossiennes, malgré la peine qu'elle éprouve
à se séparer de Mimmina. "Les Sœurs firent mon instruction avec beaucoup
de patience, dit-elle, et me firent connaître ce Dieu que tout enfant je
sentais dans mon cœur sans savoir qui il était… Voyant le soleil, la lune et
les étoiles, je me disais en moi-même : qui donc est le maître de ces
belles choses ? Et j'éprouvais une grande envie de le voir, de le
connaître et de lui rendre mes hommages."
En 1890, elle reçoit baptême, confirmation et
eucharistie. Dès lors sa joie éclate. Souvent, elle aime à baiser les fonts baptismaux
en disant : "Ici, je suis devenue fille de Dieu !".
"Cette sainte fille d'Afrique, dit le Pape,
montre qu'elle est véritablement une enfant de Dieu : l'amour et le pardon
de Dieu sont des réalités tangibles qui transforment sa vie de façon
extraordinaire. Elle en arrive à ressentir même de la gratitude pour les esclavagistes qui
l'avaient capturée et ceux qui l'avaient maltraitée, car, dira-t-elle plus
tard, si ces choses n'étaient pas arrivées, je ne serais pas devenue
chrétienne, ni une Sœur de la communauté canossienne."
En 1896, elle fait ses premiers vœux à Vérone, toute heureuse de se
consacrer à celui qu'elle appelle "Mon Maître !". En 1902, elle
va à Schio où, durant plus de 50 ans, elle s'adonne à diverses occupations dans
la maison : cuisinière, lingère, brodeuse, concierge.
En 1927, elle fait ses vœux perpétuels. Tous les gens
l'aiment et l'appellent la petite Mère Noire (Madre Moretta). Les Sœurs
l'estiment pour sa douceur inaltérable, sa bonté exquise, et son désir de faire
connaître le Seigneur. "Soyez bons, dit-elle à tous, aimez le Seigneur,
priez pour ceux qui ne le connaissent pas. Voyez comme est grande la grâce de
connaître Dieu."
La vieillesse arrive, puis une maladie longue et
douloureuse. Quand on lui demande comment elle se porte, elle répond : "Comme
le veut le patron !"
Dans l'agonie, elle revit les jours terribles de
son esclavage et elle dit : "Lâchez mes chaînes… elles me font
mal". Ses dernières paroles sont : "Notre Dame ! Notre
Dame !". Elle meurt le 8 février 1947. Immédiatement la foule accourt
et beaucoup de grâces sont obtenues sur le tombeau de "la Sainte".
Hébreux 13,
15-17
Frères, en toute
circonstance, offrons à Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange, c’est-à-dire
les paroles de nos lèvres qui proclament son nom. N’oubliez pas d’être généreux
et de partager. C’est par de tels sacrifices que l’on plaît à Dieu.
Psaume 22
Le Seigneur est mon
berger :
je ne manque de rien. *
Sur des prés d’herbe
fraîche,
il me fait reposer.
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