26 novembre 2025.
Mercredi de la semaine 34 du Temps ordinaire. Impair
Luc 21, 12-19
Saint Jean Berchmans
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre
famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous
serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne
sera perdu. « C’est
par votre persévérance que vous garderez votre vie. »
Le discours eschatologique de Jésus se poursuit avec ses
prédictions sur les derniers temps. Cette fois, le présage semble encore plus
inquiétant : la persécution des propres disciples de Jésus, à cause de son nom.
Et c'est ce qui s'est passé dans la première communauté
chrétienne, peu après que le Saint-Esprit est descendu sur les Apôtres. Ils ont
agi au nom de Jésus, sans crainte, malgré les emprisonnements, les mauvais
traitements : rien ne les a arrêtés. Ils sont allés prier et ils ont reçu la
force de l'Esprit Saint (cf. Actes 4, 24-31).
Le premier martyr, Étienne, "faisait des prodiges et
de grands miracles parmi le peuple"(Actes 6:8), et ceux qui l'écoutaient
"ne pouvaient pas résister à la sagesse et à l'Esprit avec lequel il
parlait" (8:10). Tout s'est accompli comme Jésus l'avait prédit, car ces
disciples lui ont fait une profonde confiance. Et ils accordaient plus de
valeur au salut des âmes qu'à leur propre vie. De plus, ils étaient
"joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de
Jésus". (Actes 5, 41)
Nous sommes étonnés de la
persévérance des premiers chrétiens, qui ont sauvé non seulement leurs âmes,
mais aussi celles de milliers de personnes. Et la persécution de l'Église n'a
pas cessé au fil des siècles : elle est comme un signe de sa vitalité, de sa
jeunesse pérenne.
Saint Jean Berchmans (1599–1621) fut un jeune jésuite
belge, modèle de simplicité et de fidélité aux petites choses. Ses
enseignements se résument dans sa devise : « Fais bien ce que tu es en train de
faire et obtiens le meilleur en faisant les petites choses ».
Sa vie
Naissance : 13 mars 1599 à Diest, dans les
Pays-Bas espagnols (aujourd’hui Belgique).
Famille : Aîné de cinq enfants, issu d’un milieu modeste. Sa
mère mourut jeune, ce qui marqua profondément son enfance.
Vocation : Très tôt, il manifesta le désir de devenir prêtre.
Malgré les réticences de son père, il entra au collège des Jésuites de Malines
grâce à une aide anonyme.
Noviciat : Il fit vœu de chasteté au sanctuaire de Notre-Dame de
Montaigu et entra chez les Jésuites à 16 ans. Il se distingua par une fidélité
absolue aux règles et une grande amabilité.
Études à Rome : Envoyé au Collège Romain, il
poursuivit ses études avec ardeur. Il
mourut prématurément à 22 ans, le 13 août 1621, à Rome.
Ses enseignements
La sainteté dans les petites choses : Jean
Berchmans insistait sur l’importance de la fidélité quotidienne. Il voyait dans
les gestes simples (étudier, prier, servir) une voie vers Dieu.
Obéissance et règle : Les témoins de
son procès de canonisation affirment qu’il n’a jamais enfreint une seule règle
du noviciat.
Joie et amabilité : Sa douceur et
son sourire étaient considérés comme des signes de sa sainteté.
Patronage : Il est le saint patron des
enfants de chœur et de la jeunesse belge.
Héritage spirituel
Jean Berchmans incarne une spiritualité accessible et
réaliste : la sainteté ne se trouve pas seulement dans les grandes œuvres,
mais dans la manière de vivre chaque instant avec amour et fidélité. Son
exemple est particulièrement précieux pour les jeunes et pour ceux qui
cherchent à unir discipline et joie intérieure.
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