16 octobre 2025.
Jeudi de la 28 semaine du Temps Ordinaire. Impair.
Sainte Marguerite-Marie Alacoque : la clé de la
connaissance, l’Amour du Christ.
Lc 11, 47-54 : *L'Enseignement Principal de Luc 11, 47-54* :
Le passage de Luc 11, 47-54 est un ensemble de
condamnations prononcées par Jésus à l'encontre des autorités religieuses de
son temps, principalement les docteurs de la Loi.
*Condamnation de l'Hypocrisie*
Jésus dénonce d'abord leur hypocrisie. Ils construisent
des tombeaux magnifiques pour les prophètes (qu'ils prétendent honorer), mais
ce faisant, ils se solidarisent en réalité avec leurs ancêtres qui ont versé le
sang de ces mêmes prophètes. En substance, ils maintiennent une apparence de
piété tout en continuant à rejeter et à persécuter la vérité qui leur est
présentée (Jésus lui-même).
La Clé de la Connaissance
Le point central et le plus sévère de la condamnation se
trouve au verset 52 : « Malheur à vous, docteurs de la Loi, parce que vous
avez enlevé la clé de la connaissance ! Vous n'êtes pas entrés vous-mêmes,
et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés. »
L'enseignement principal est donc la dénonciation du légalisme
rigide et de la fermeture intellectuelle qui utilisent la Loi et la
tradition comme un obstacle plutôt que comme un guide vers Dieu. Les docteurs
de la Loi sont ceux qui devraient posséder la clé de l'Écriture et de la
Révélation (la connaissance de Dieu), mais par leur orgueil ou leur attachement
aux seules formes extérieures, ils se privent eux-mêmes de la vérité (ils
n'entrent pas) et, pire, ils empêchent les fidèles de bonne volonté d'y
accéder.
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Rapport Spirituel avec Sainte Marguerite-Marie
Alacoque
Il n'y a pas de lien historique direct, mais une analogie
spirituelle très forte se dégage entre la condamnation de Luc 11 et
l'expérience de Sainte Marguerite-Marie Alacoque, l'apôtre du Cœur Sacré de
Jésus, au XVIIe siècle.
L'Obstruction par les "Sages"
Marguerite a vécu une période spirituelle dominée en
France par la rigidité du jansénisme et par une piété très formelle, centrée
sur la crainte du jugement de Dieu. Lorsque le Christ lui-même se révèle et lui
demande de propager la dévotion à Son Cœur Sacré – symbole de Son Amour
infini, patient et miséricordieux –, elle rencontre une immense opposition.
Le Parallèle de la "Clé"
Les docteurs de la Loi de l'époque de Jésus avaient
la clé des Écritures, mais n'étaient pas entrés dans la Miséricorde divine.
Les théologiens et directeurs spirituels de l'époque de Marguerite avaient
la clé de la théologie et de la direction spirituelle, mais beaucoup étaient
enfermés dans une vision de Dieu punisseur.
En rejetant d'emblée les messages de l'amour du Christ
transmis par Marguerite, en les qualifiant de folie ou d'illusion, les
autorités religieuses ont agi spirituellement comme ceux qui "enlèvent
la clé de la connaissance".
La connaissance que Jésus offrait à travers
Marguerite-Marie était celle de Son Cœur : une connaissance par l'amour
qui était la porte la plus directe vers l'intimité divine. En doutant et en
s'opposant à cette simplicité, ces "sages" empêchaient les fidèles,
qui aspiraient à une plus grande union, d'entrer dans cette nouvelle et
vibrante forme de piété.
Le message de Marguerite, validé plus tard par Saint
Claude La Colombière, fut donc une victoire de l'humilité et de l'amour sur la
rigidité et l'orgueil spirituel, offrant finalement aux fidèles la vraie clé
de la connaissance : celle de l'Amour du Christ.
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