Je trouve dans l'Ordo du Congo la mention de Ste Philomène. Je ne sais pas qui est cette Philomène martyre, mais j'ai une dévotion à sainte Philomène. Donc, je vous raconte son histoire aujourd'hui.
Sainte Philomène est une figure vénérée de l'Église catholique, reconnue comme vierge et martyre. Son histoire est entourée d'un mélange de traditions, de découvertes archéologiques et de récits de miracles qui ont contribué à sa grande popularité, particulièrement au XIXe siècle.
Découverte des reliques et début du culte :
L'histoire de sainte Philomène commence véritablement le 25 mai 1802, lors de fouilles dans les catacombes de Priscille à Rome. Des ouvriers y découvrirent une tombe scellée par trois dalles en terre cuite. Sur ces dalles, des symboles de martyre (comme une palme, des flèches et une ancre) étaient gravés, ainsi que l'inscription "LUMENA PAX TE CUM FI". On a interprété cette inscription comme "PAX TE CUM FI LUMENA", c'est-à-dire "La paix soit avec toi, Philomène". À l'intérieur de la tombe, on a trouvé les ossements d'une jeune fille d'environ 13 ou 14 ans, ainsi qu'un flacon contenant du sang desséché, signe que l'on attribuait alors aux martyrs.
En 1805, les reliques furent transférées à Mugnano del Cardinale, en Campanie (Italie), à la demande d'un prêtre, Don Francesco Di Lucia. C'est à partir de ce moment que le culte de sainte Philomène commença à se répandre, accompagné de nombreux récits de miracles.
Le récit traditionnel de sa vie et de son martyre :
Bien qu'il n'y ait pas de documents historiques contemporains à sa vie qui attestent de son existence, une grande partie de l'histoire de sainte Philomène a été révélée par des visions, notamment celle de la religieuse napolitaine Sœur Marie-Louise de Jésus en 1833. Selon ces récits :
Origines royales : Philomène était une princesse grecque, fille d'un roi converti au christianisme. À l'âge de 13 ans, elle fit vœu de chasteté et consacra sa virginité à Dieu.
Rencontre avec Dioclétien : Lorsque son père dut se rendre à Rome pour traiter la paix avec l'empereur Dioclétien (qui persécutait les chrétiens), Philomène l'accompagna. Dioclétien, impressionné par sa beauté, la demanda en mariage.
Refus et tortures : Philomène refusa catégoriquement, affirmant avoir déjà consacré sa vie à Jésus-Christ. Enragé, Dioclétien la soumit à une série de tortures cruelles :
Elle fut flagellée.
Elle fut jetée dans le Tibre avec une ancre attachée au cou, mais deux anges vinrent à son secours et coupèrent la corde.
Elle fut criblée de flèches, mais survécut miraculeusement à plusieurs reprises, les flèches se retournant parfois contre les archers.
Finalement, elle fut décapitée. Son martyre est souvent situé aux alentours de l'an 304.
Vénération et miracles :
La dévotion à sainte Philomène connut un essor considérable au XIXe siècle. Elle fut particulièrement vénérée par des figures importantes de l'Église, notamment :
Saint Jean-Marie Vianney, le Curé d'Ars : Il attribuait de nombreux miracles à l'intercession de sainte Philomène et la considérait comme une puissante intercesseuse. Il la qualifiait de "petite sainte".
Pauline Jaricot : Fondatrice de l'Œuvre de la Propagation de la Foi et du Rosaire Vivant, elle fut miraculeusement guérie d'une grave maladie en 1835 après avoir prié sainte Philomène. Ce miracle contribua grandement à la diffusion de son culte.
Sainte Philomène est devenue la patronne des causes difficiles et désespérées, ainsi que des enfants et des jeunes filles. Sa fête est célébrée le 10 août.
Questionnement sur son culte :
En 1961, le Saint-Siège a ordonné le retrait du nom de sainte Philomène des calendriers liturgiques généraux. Cette décision n'interdit pas la dévotion privée, mais elle est liée à l'absence de preuves historiques formelles de son existence en dehors des récits visionnaires et des interprétations des dalles des catacombes. Certains archéologues ont d'ailleurs remis en question l'interprétation originale de l'inscription "LUMENA PAX TE CUM FI", suggérant qu'elle pourrait signifier "Aimée de Dieu" plutôt qu'un nom propre.
Malgré cela, la dévotion à sainte Philomène perdure dans de nombreux endroits du monde, et elle reste pour de nombreux fidèles un symbole de foi, de courage et d'intercession puissante.
Samedi 5 juillet 2025
Évangile (Matthieu 9, 14-17)
En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant :
« Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur répondit :
« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit.
Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »
Commentaire
Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus nous enseigne le véritable sens du jeûne.
Il nous apprend que le jeûne extérieur doit être accompagné d'une disposition intérieure juste, visant la simplicité du cœur.
L'attitude critique des pharisiens, résultat du zèle apparent pour la loi, révèle, d'une part, une méconnaissance du sens de la loi et, d'autre part, une intention peu droite.
Pour ces pharisiens, le jeûne avait une valeur absolue, une valeur en soi. Ils ont pourtant modifié ces jeûnes, pour des occasions spéciales. Jésus leur fait voir que " l'époux " est présent. L'"époux", c'est Lui-même. Il est le Messie, il va épouser l'Église. Le jeûne a un sens dans un contexte de pénitence. Or, c'est maintenant un moment de joie, puisque Jésus est avec ses disciples.
Nos actes manifestent ce qui est dans notre cœur. Si nous allons à la messe et que nous avons la foi en la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, nous arrivons à l'heure, nous nous présentons avec élégance, nous participons activement, nous nous comportons avec respect.
Les grandes choses doivent être célébrées dignement, y compris avec des banquets qui sont une véritable action de grâce à Dieu.
Ce Dieu, qui nous a donné les aliments, grâce auxquels il nous montre que la vie humaine est toujours un cadeau venant de quelqu'un qui nous aime et qui est généreux.
Le pape François prêche le vrai sens du jeûne : "La prière, la charité et le jeûne sont les principaux moyens qui permettent à Dieu d'intervenir dans nos vies et dans la vie du monde. Ce sont les armes de l'esprit."[1]
Mais si l'intention est déformée, ils perdent complètement leur sens. "même la prière, la charité et le jeûne peuvent devenir autoréférentiels.
Dans chaque geste, même le plus beau, le ver de l’autosatisfaction peut se cacher. Le cœur n’est pas alors complètement libre car il ne cherche pas l’amour pour le Père et pour les frères, mais l’approbation humaine, les applaudissements des gens, la gloire "[2].
Le jeûne, une pratique juive traditionnelle, est bon. Nous, chrétiens, le pratiquons selon ce bon esprit, mais nous aspirons à ce temps de joie, lorsque le jeûne aura perdu sa valeur parce que nous vivrons avec Dieu pour toujours.
[1] François, Homélie, 2-III-2022
[2] Idem


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire