Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.
6 juillet 2025. Dimanche 14 du Temps ordinaire. Sainte Marie Goretti.
Évangile (Lc 10, 1-12.17-20)
Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna
encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en
toute ville et localité où lui-même allait se rendre.
Il leur dit : " La moisson est abondante, mais les
ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des
ouvriers pour sa moisson.
Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en
disant :
« Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom.
»
Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits
vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits
dans les cieux. »
Évangile (Lc 10, 21-24)
À l'heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de
l’Esprit Saint,
et il dit : «Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce
que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.
Pour entrer au Ciel trois « P » :
Pauvreté, Petits, Pécheurs.
Commentaire
Dès le commencement, Jésus a annoncé le Royaume de Dieu avec la collaboration des hommes. Luc, l'évangéliste des Gentils, nous dit qu'après avoir envoyé les douze comme représentants des tribus d'Israël, "le Seigneur en désigna soixante-douze autres et les envoya (...) là où il devait aller".
Sous le nombre 72 il y a sans doute une allusion aux
"lignages des fils de Noé" d'où, après le déluge, - comme nous le dit
le livre de la Genèse-, "les peuples se répandirent dans tout le pays
" (Gn 10, 32). Cet envoi missionnaire "dans chaque ville et chaque
lieu" signifierait l'universalité des destinataires de la bonne nouvelle
ainsi que celle de ceux qui doivent l'annoncer.
Nous ne savons pas qui étaient ces 72 disciples. Cela
dit, un grand nombre d’entre eux étaient amis de Jésus, en confiance avec celui
avec lequel ils travaillaient, qui avaient livré leur vie pour le Maître même
si leurs noms ne n'ont pas été consignés dans les évangiles. Cette attitude
discrète et efficace, avec "la simplicité de ne pas se faire remarquer, de
ne pas s’exposer, de ne pas se cacher ", charmait saint Josémaria qui la
proposait souvent comme une caractéristique propre aux fidèles chrétiens qui se
savent envoyés au cœur du monde pour le transformer de leur foi et de leur vie.
Parmi les instructions de Jésus, priorité est donnée à la
confiance en la Providence et au détachement des biens : "Ne portez ni
sac, ni sandales", car, comme l'explique le Pape François, le détachement
des biens est la condition pour être son disciple.
Maria Goretti est née le 16 octobre 1890 à
Corinaldo, en Italie, dans une famille paysanne très pauvre et pieuse. Elle
était la troisième de sept enfants. Dès son plus jeune âge, elle a dû aider sa
famille, notamment après le décès de son père alors qu'elle n'avait que 10 ans.
Elle s'occupait de ses frères et sœurs, de la cuisine et du ménage, grandissant
sans pouvoir aller à l'école.
Le désir de Marie Goretti d'étudier le catéchisme et de
faire sa première communion était très fort. Malgré les difficultés de sa vie,
notamment la pauvreté et la nécessité de s'occuper de ses frères et sœurs après
la mort de son père, elle aspirait à recevoir l'Eucharistie.
Sa première communion (16 juin 1901) a été un événement
très important pour elle, qu'elle a vécue avec une grande ferveur. Elle a même
exprimé son impatience de communier. La pauvreté de sa famille était connue,
mais les habitants du village ont même cotisé pour lui offrir sa robe de
première communion, soulignant l'importance de cet événement pour elle.
À l'âge de 11 ans, alors que sa famille partageait une
ferme avec une autre famille, les Serenelli, Maria a été la cible d'avances
répétées du fils aîné, Alessandro, qui avait 20 ans. Maria a toujours repoussé
ses tentatives, consciente que c'était un péché.
Le 5 juillet 1902, alors qu'elle avait presque 12 ans,
Alessandro a de nouveau tenté d’abuser d’elle. Maria a résisté farouchement,
s'écriant : "Non ! C'est un péché ! Dieu ne le veut pas ! Je préférerais
mourir !". Fou de rage et voyant qu'elle ne céderait pas, Alessandro l'a
poignardée 14 fois. Maria a été transportée à l'hôpital, où elle a subi une
opération sans anesthésie. Elle est décédée le lendemain, le 6 juillet 1902,
après avoir pardonné à son agresseur sur son lit de mort, exprimant le désir
qu'il vienne lui aussi au Paradis.
Alessandro Serenelli a été condamné à la prison. Après
plusieurs années d'incarcération, il a eu une vision de Maria qui l'a conduit
au repentir. Libéré, il a demandé pardon à la mère de Maria, Assunta, qui le
lui a accordé. Alessandro a passé le reste de sa vie dans la pénitence,
devenant frère laïc franciscain.
Maria Goretti a été béatifiée en 1947 et canonisée en
1950 par le pape Pie XII, en présence de sa mère Assunta. Elle est vénérée
comme sainte et martyre de la pureté, et est considérée comme la patronne de la
jeunesse et de la pureté.
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