11 avril, 2025

Notes pour le 12 avril 2025. Samedi de la 5ème semaine du Carême

 

                               CAÏPHE

12 avril 2025 : SAMEDI de la 5ème semaine du Carême.

 

*Écoute, Seigneur* :

En méditant aujourd'hui sur les douleurs de Marie, j'ai appris que la première douleur est la prophétie de Syméon, mais qu'elle peut aussi être remplacée par la circoncision : Marie voit le sang de l'Enfant Jésus et pressent le Sacrifice rédempteur de la Croix.

Cette pensée m'aide à être généreux dans la mortification et à mieux vivre la Passion.

Demain, Caïphe prophétise : il vaut mieux qu'un seul meure pour tout le Peuple. C'est vrai, l'unique victime est Jésus. Il ne nous laisse que quelques gouttes.

 

 

 

*Jean 11, 45* :

En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.

 

Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait.

 

Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. » Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ; vous ne voyez pas quel est votre intérêt : *il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple*, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » Ce qu’il disait-là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, *c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés*.

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François :

Depuis longtemps les docteurs de la loi, également les grands prêtres, étaient inquiets parce qu'il se passait des choses étranges dans le pays.

 

Il y eut tout d'abord ce Jean, qu'à la fin on laissa tranquille parce que c'était un prophète, il baptisait et les gens y allaient, mais cela n'avait pas d'autre conséquence.

 

Ensuite Jésus est venu, signalé par Jean. Il commença à accomplir des signes, des miracles, mais surtout à parler aux gens et les gens le comprenaient et le suivaient, mais il n'observait pas toujours la loi et cela inquiétait beaucoup. “C'est un révolutionnaire, un révolutionnaire pacifique… Il fait venir les gens à lui, les gens le suivent…” (cf. Jn 11, 47-48).

 

Et ces idées les conduisirent à parler entre eux: “Mais regarde, celui-là ne me plaît pas… et cet autre…”, et il y avait donc ce sujet de conversation entre eux, également de préoccupation.

 

Cela faisait augmenter cette conversation entre eux: “Nous devons faire quelque chose, cela ne va pas…”. Puis ils ont envoyé les soldats pour le capturer et ces derniers sont revenus en disant: “Nous n'avons pas pu le capturer, car jamais un homme n'a parlé comme lui”… “Vous vous êtes donc laissé prendre vous aussi” (cf. Jn 7, 45-49): ils étaient en colère, parce que même les soldats n'arrivaient pas à le prendre.

 

Et ensuite, après la résurrection de Lazare – le passage que nous avons entendu aujourd'hui –  de nombreux juifs allaient là-bas pour voir les soeurs de Lazare, mais certains sont allés pour bien voir comment s'étaient passées les choses, pour les rapporter, et plusieurs d'entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur rapportèrent ce que Jésus avait fait (cf. Jn 11, 45).

 

D'autres crurent en  Lui.

Et ceux qui y sont allés, les bavards habituels, qui vivent en rapportant les ragots… sont allés le leur dire. A ce moment-là, ce groupe de docteurs de la loi qui s'était formé a fait une réunion formelle: “Cet homme est très dangereux, nous devons prendre une décision. Que faisons-nous?

 

Cet homme accomplit beaucoup de signes – ils reconnaissent les miracles – . Si nous le laissons continuer ainsi, tous croiront en lui, c'est un danger, le peuple le suivra, il se détachera de nous” – le peuple n'était pas attaché à eux –  “Les Romains viendront et ils détruiront notre temple et notre nation” (cf. Jn 11, 48).

 

*L'un d'eux, Caïphe* – le plus radical –, qui était un grand prêtre, dit: “Vous ne voyez pas qu'il  vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière!” (Jn 11, 50).

 

Il était le grand prêtre et il fit cette proposition: “Tuons-le”. Et Jean dit: “Il ne dit pas cela de lui-même; mais en qualité de grand prêtre il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation…

 

A dater de ce jour, ils furent résolus à le tuer” (cf. Jn 11, 51-53).

 

Cette manière de procéder des docteurs de la loi est précisément une démonstration de la manière dont la tentation agit en nous, car derrière celle-ci il y avait évidemment le diable qui voulait détruire Jésus et la tentation agit généralement ainsi en nous: cela commence par peu de chose, par un désir, une idée, elle grandit, elle contamine d'autres personnes et à la fin elle se justifie.

 

Ce sont les trois étapes de la tentation du diable en nous et, ici, ce sont les trois étapes qu'a accomplies la tentation du diable en la personne du docteur de la loi. Elle commença par peu de choses, mais elle a grandi, grandi et ensuite elle a contaminé les autres, elle a pris corps et, à la fin, elle se justifie: “Il faut qu'un homme meure pour le peuple” (cf. Jn 11, 50), la justification totale.

Et tous sont allés tranquillement à la maison.

 

Et nous tous, quand nous sommes vaincus par la tentation, nous finissons par être tranquilles, car nous avons trouvé une justification pour ce péché, pour cette attitude peccamineuse, pour cette vie qui ne suit pas la loi de Dieu.

 

Les tentations nous viennent difficilement d'un coup, le diable est astucieux. Et il sait prendre ce chemin,  il a pris le même pour arriver à la condamnation de Jésus. Quand nous sommes dans le péché, que nous avons chuté, oui, nous devons aller demander pardon au Seigneur, c'est le premier pas que nous devons faire, mais ensuite nous devons dire: “Comment ai-je fait pour en tomber là? Comment a commencé ce processus dans mon âme? Comment s'est-il développé? Qui ai-je contaminé? Et comment me suis-je justifié à la fin pour tomber?”.

 

 

N'oublions jamais: derrière un péché, derrière une chute, qu’il y a toujours une tentation qui a commencé petite, qui a grandi, qui a contaminé et qui à la fin trouve une justification pour tomber. Que l'Esprit Saint nous illumine dans cette connaissance intérieure.

 

Ézékiel 37, 21-28

Ainsi parle le Seigneur Dieu : « Je vais prendre les fils d’Israël parmi les nations où ils sont allés. Je les rassemblerai de partout et les ramènerai sur leur terre. J’en ferai une seule nation dans le pays, sur les montagnes d’Israël.

Ils n’auront tous qu’*un seul roi* ; ils ne formeront plus deux nations ; ils ne seront plus divisés en deux royaumes.

 

Cantique : Livre de Jérémie 31

 

Le Seigneur a libéré Jacob,

l’a racheté des mains d’un plus fort.

Ils viennent, criant de joie, sur les hauteurs de Sion :

ils affluent vers les biens du Seigneur.

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