12 janvier, 2025

Notes pour la Messe du 13 janvier 2025. Saint Hilaire

 




13 janvier 2025. Saint Hilaire

 

Lundi de la 1ère semaine du Temps ordinaire. C

 

*Écoute, Seigneur* :

*Recommencer*, comme la première fois.

Mais Jésus, ajoute quelque chose qui nous fait réfléchir : « Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant *le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui*.» (v. 28).

L’espérance,  ne dépend pas de nous, mais de Dieu.

C’est ce dont notre monde, nous tous, avons besoin !

Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Avec Hilaire.

 

*Et moi, comment je fais le signe de la Croix* ?

 

 

*Marc 1, 14-20*

Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.

 

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Saint Hilaire (BXVI) :

Saint Hilaire de Poitiers

 

Chers frères et sœurs,

Aujourd'hui, je voudrais parler d'un grand Père de l'Église d'Occident, saint Hilaire de Poitiers, l'une des grandes figures d'Évêques qui ont marqué le IV siècle.

 

Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l'a engendré de toute éternité.

 

Nous ne disposons pas d'informations certaines sur la plus grande partie de la vie d'Hilaire. Les sources antiques disent qu'il naquit à Poitiers, probablement vers l'année 310. Issu d'une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits.

 

Il ne semble pas qu'il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d'un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle.

 

Baptisé vers 345, il fut élu Évêque de sa ville natale autour de 353-354. Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l'Évangile de Matthieu.

 

Il s'agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Évangile. En 356, Hilaire assiste comme Évêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le "synode des faux Apôtres", comme il l'appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des Évêques philo-ariens, qui niaient la divinité de Jésus Christ. Ces "faux apôtres" demandèrent à l'empereur Constance la condamnation à l'exil de l'Évêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l'été 356.

 

Exilé en Phrygie, dans l'actuelle Turquie, Hilaire se trouva au contact d'un milieu religieux totalement dominé par l'arianisme. Là aussi, sa sollicitude de pasteur le poussa à travailler sans relâche pour le rétablissement de l'unité de l'Église, sur la base de la juste foi, formulée par le Concile de Nicée.

 

C'est dans ce but qu'il commença la rédaction de son œuvre dogmatique la plus importante et la plus connue : le De Trinitate (Sur la Trinité).

Dans celle-ci, Hilaire expose son chemin personnel vers la connaissance de Dieu, et se préoccupe de montrer que l'Écriture atteste clairement la divinité du Fils et son égalité avec le Père, non seulement dans le Nouveau Testament, mais également dans un grand nombre de pages de l'Ancien Testament, dans lequel apparaît déjà le mystère du Christ. Face aux ariens, il insiste sur la vérité des noms de Père et de Fils et développe toute sa théologie trinitaire à partir de la formule du Baptême qui nous a été donnée par le Seigneur lui-même : "Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit".

 

Le Père et le Fils sont de la même nature. Et si certains passages du Nouveau Testament pourraient faire penser que le Fils est inférieur au Père, Hilaire offre des règles précises pour éviter des interprétations erronées : certains textes de l'Écriture parlent de Jésus comme de Dieu, d'autres mettent, en revanche, en évidence son humanité. Certains se réfèrent à Lui dans sa préexistence auprès du Père ; d'autres prennent en considération l'état d'abaissement (kenosi), sa descente jusqu'à la mort ; d'autres, enfin, le contemplent dans la gloire de la résurrection.

 

Au cours des années de son exil, il écrivit également le Livre des Synodes, dans lequel il reproduit et commente pour ses confrères Évêques de Gaule les confessions de foi et d'autres documents des synodes réunis en Orient autour de la moitié du IV siècle.

 

Toujours ferme dans son opposition aux ariens radicaux, saint Hilaire montre un esprit conciliant à l'égard de ceux qui acceptaient de confesser que le Fils était ressemblant au Père dans son essence, naturellement en cherchant à les conduire vers la plénitude de la foi de Nicée, selon laquelle il n'y a pas seulement une ressemblance, mais une véritable égalité du Père et du Fils dans la divinité.

 

Cela aussi me semble caractéristique : l'esprit de conciliation qui cherche à comprendre ceux qui n'y sont pas encore arrivés et qui les aide, avec une grande intelligence théologique, à parvenir à la plénitude de la foi, dans la divinité véritable du Seigneur Jésus Christ.

 

En 360 ou en 361, Hilaire put finalement revenir dans sa patrie après son exil, et il reprit immédiatement l'activité pastorale dans son Église, mais l'influence de son magistère s'étendit de fait bien au-delà des frontières de celle-ci. Un synode tenu à Paris en 360 ou en 361 reprend le langage du Concile de Nicée.

 

Certains auteurs antiques pensent que ce tournant anti-arien de l'épiscopat de la Gaule a été en grande partie dû à la fermeté et à la mansuétude de l'Évêque de Poitiers.

 

Tel était précisément son don : conjuguer la fermeté dans la foi et la douceur dans les relations interpersonnelles.

 

Au cours des dernières années de sa vie, il rédigea encore les Traités sur les Psaumes, un commentaire de cinquante-huit Psaumes, interprétés selon le principe souligné dans l'introduction de l'œuvre : "Il ne fait aucun doute que toutes les choses qui se disent dans les Psaumes doivent être comprises selon l'annonce évangélique, de façon à ce que, quelle que soit la voix avec laquelle l'esprit prophétique a parlé, tout soit cependant rattaché à la connaissance de la venue de Notre Seigneur Jésus Christ, incarnation, passion et royaume, et à la gloire et puissance de notre résurrection" (Instructio Psalmorum 5).

 

Il voit dans tous les psaumes cette compréhension du mystère du Christ et de son Corps, qui est l'Église.

 

En diverses occasions, Hilaire rencontra saint Martin : précisément près de Poitiers, le futur Évêque de Tours fonda un monastère, qui existe encore aujourd'hui.

 

Hilaire mourut en 367. Sa mémoire liturgique est célébrée le 13 janvier. En 1851, le bienheureux Pie IX le proclama Docteur de l'Église.

 

Pour résumer l'essentiel de sa doctrine, je voudrais dire qu'Hilaire trouve le point de départ de sa réflexion théologique dans la foi baptismale.

 

Dans le De Trinitate, Hilaire écrit : Jésus "a commandé de baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit (cf. Mt 28, 19), c'est-à-dire dans la confession de l'Auteur, du Fils unique et du Don.

 

Il n'y a qu'un seul Auteur de toutes les choses, car Dieu le Père est un seul, dont tout procède. Et Notre Seigneur Jésus Christ est un seul, à travers lequel tout fut fait (1 Co 8, 6), et l'Esprit est un seul (Ep 4, 4), don en tous... En rien on ne pourra trouver qu'il manque quelque chose à une plénitude aussi grande, dans laquelle convergent dans le Père, dans le Fils et dans le Saint-Esprit l'immensité de l'Eternel, la révélation dans l'Image, la joie dans le Don" (De Trinitate 2, 1).

 

Dieu le Père, étant entièrement amour, est capable de communiquer en plénitude sa divinité au Fils.

 

La fidélité à Dieu est un don de sa grâce. C'est pourquoi saint Hilaire demande, à la fin de son Traité sur la Trinité, de pouvoir rester toujours fidèle à la foi du baptême.

 

Je voudrais conclure la catéchèse d'aujourd'hui par l'une de ces prières, qui devient ainsi également notre prière : "Fais, ô Seigneur - récite saint Hilaire de manière inspirée - que je reste toujours fidèle à ce que j'ai professé dans le symbole de ma régénération, lorsque j'ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l'Esprit Saint. Fais que je t'adore, notre Père, et en même temps que toi, que j'adore ton Fils ; fais que je mérite ton Esprit Saint, qui procède de toi à travers ton Fils unique... Amen" (De Trinitate 12, 57). 

 

 

Hébreux 1, 1-6

À BIEN DES REPRISES et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes.

 

Psaume 96

Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !

Joie pour les îles sans nombre !

Ténèbre et nuée l’entourent,

justice et droit sont l’appui de son trône.

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