Mgr Jean-Pierre Tafunga a demandé que pendant cette
année 2020, comme préparation pour le 3ème Congrès Eucharistique
National, une catéchèse approfondie sur l’Eucharistie soit réalisée à tous les
niveaux.
Nous allons consacrer les Thèmes 19, 20 et 21 de notre master au Saint
Sacrement de l’Eucharistie.
1. Nature du sacrement de la Très Sainte
Eucharistie
Qu’est-ce
que l’Eucharistie ?
L’Eucharistie (du grec = action de grâces) est le
sacrement du Corps et du Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ, offerts à Dieu
en Sacrifice pour la rémission des péchés.
L'Eucharistie
est le sacrement qui rend présent, dans la célébration liturgique de l'Église,
la Personne de Jésus-Christ (le Christ tout entier : Corps, Sang, Âme et
Divinité) et son sacrifice rédempteur, dans la plénitude du Mystère Pascal de
sa passion, de sa mort et de sa résurrection.
Cette
présence n’est pas statique ou passive (comme celle d’un objet dans un lieu)
mais active, parce que le Seigneur se rend présent avec le dynamisme de son
amour salvateur: dans l’Eucharistie, Il nous invite à accueillir le salut qu’Il
nous offre et à recevoir le don de son Corps et de son Sang comme aliment de
vie éternelle, en nous permettant d’entrer en communion avec Lui (avec sa
Personne et son sacrifice) et en communion avec tous les membres de son Corps
Mystique qui est l'Église.
En effet,
comme l’affirme le Concile Vatican II, «Notre Sauveur, à la dernière Cène, la
nuit où il était livré, institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de
son Sang pour perpétuer le sacrifice de la Croix au long des siècles, jusqu’à
ce qu’il vienne, et en outre pour confier à l'Église, son Épouse bien-aimée, le
mémorial de sa mort et de sa résurrection.
CEC 1323 : Notre Sauveur, à la dernière Cène, la nuit où
il était livré, institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de
son Sang pour perpétuer le sacrifice de la croix au long des siècles
jusqu’à ce qu’il vienne, et pour confier à l’Église, son Épouse bien-aimée,
le mémorial de sa mort et de sa résurrection : sacrement de l’amour, signe
de l’unité, lien de la charité, banquet pascal dans lequel le Christ est reçu
en nourriture, l’âme est comblée de grâce et le gage de la gloire future nous
est donné " (Sacrosanctum Concilium 47).
L’Eucharistie est un sacrement qui, par l’admirable conversion du pain et du vin dans le Corps et dans le Sang de Jésus-Christ, contient vraiment, réellement et substantiellement le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de Jésus-Christ Notre Seigneur sous les espèces du pain et du vin, pour être notre nourriture spirituelle.
L’Eucharistie est le plus grand de tous les sacrements : Il contient l'auteur des sacrements, le Christ.
— Les autres sacrements sont des
moyens ou des instruments par lesquels nous parviennent le pouvoir de
l’Humanité du Christ et la grâce qui nous sanctifie ; l’Eucharistie
cependant contient l’auteur même de la grâce, le Christ. « Le mode de
présence du Christ sous les espèces eucharistiques est unique. Il élève
l’Eucharistie au-dessus de tous les sacrements » (Catéchisme,
1374).
— Les autres sacrements donnent ou
augmentent la grâce au moment de les recevoir dignement ; en outre dans
l’Eucharistie le Christ reste présent sous les espèces sacramentelles tant
qu’elles ne se corrompent pas.
— L’Eucharistie est la source et
le sommet de toute la vie chrétienne. Tous les autres sacrements et toutes
les œuvres de l’Église sont ordonnés à l’Eucharistie, car sa finalité est de
conduire les fidèles à l’union avec le Christ présent dans ce Sacrement (cf. Catéchisme,
1324).
Les noms
qui servent à désigner ce sacrement :
L'Eucharistie reçoit dans
l'Écriture Sainte et dans la Tradition de l'Église divers noms qui reflètent
les multiples aspects de ce sacrement et expriment son incommensurable
richesse, mais aucun n’épuise tout son sens. Voyons quels sont les plus
significatifs :
a) quelques noms rappellent l’origine du rite : Eucharistie Le terme eucharistie signifie
action de grâces et renvoie aux paroles de Jésus lors de la Dernière Cène : «
Il prit ensuite du pain, le rompit après avoir rendu grâces (c’est-à-dire
prononça une prière eucharistique et de louange à Dieu le Père), et le leur
donna en disant… » (Lc 22, 19 ; cf. 1 Co 11, 24) ; ; Fraction du Pain ; Mémorial de la passion, de la mort et de la
résurrection du Seigneur ;Cène du Seigneur .
b) d’autres soulignent le
caractère sacrificiel de l’Eucharistie : Saint Sacrifice, Saint Sacrifice de la
Messe, Sacrement de l’Autel, Hostie (= Victime ! La plupart des gens l’ignore
que Hostie signifie Victime) ;
c) d’autres essayent d’exprimer
la réalité de la présence du Christ sous les espèces consacrées : Sacrement du
Corps et du Sang du Christ, Pain descendu du ciel (cf. Jn 6, 32-35 ; Jn 6,
51-52), Très Saint Sacrement (parce qu’Il contient le Saint des Saints, la
sainteté même du Dieu incarné) ;
d) d’autres font référence aux
effets de l’Eucharistie dans chaque fidèle et dans toute l'Église : Pain de
Vie, Pain des fils, Calice du salut, Viatique (pour ne pas défaillir en chemin
vers la Patrie), Communion. Ce dernier nom indique qu’à travers l’Eucharistie
nous nous unissons au Christ (communion personnelle avec Jésus-Christ) et à
tous les membres de son corps Mystique (communion ecclésiale avec Jésus-Christ)
;
e)
d’autres désignent toute la célébration eucharistique par le terme qui indique,
dans le rite latin, l’envoi des fidèles après la communion : Messe, Sainte
Messe. (Ite, missa est ! : allez, c’est l’envoi !)
Parmi tous
ces noms le terme Eucharistie est
celui qui a prévalu toujours plus dans l'Église d’Occident, jusqu’à devenir
l’expression commune qui désigne aussi bien l’action liturgique de l'Église qui
célèbre le mémorial du Seigneur, que le sacrement du Corps et du Sang du
Christ.
En Orient
la célébration eucharistique, surtout à partir du Xième siècle,
est désignée habituellement par l’expression Sainte et Divine Liturgie.
Importance du sacrement de l'Eucharistie.
« L’amour
de la Trinité pour les hommes fait que, de la présence du Christ dans
l’Eucharistie, naissent pour l'Église et pour l’humanité toutes les grâces ».
L’Eucharistie
est le sacrement le plus parfait, parce qu’en lui « est contenu tout le trésor
spirituel de l'Église, à savoir le Christ lui-même, notre Pâque, le pain
vivant, Lui dont la chair, vivifiée et vivifiante par l’Esprit Saint, donne la
vie aux hommes » Concile Vatican II, Décret Presbyterorum Ordinis, 5.
Les autres
sacrements, s’ils possèdent une vertu sanctificatrice qui provient du Christ,
ne sont pas comme l’Eucharistie, qui rend présent véritablement, réellement et
substantiellement la Personne même du Christ - le Fils incarné et glorifié du
Père Éternel -, avec la puissance salvifique de son amour rédempteur, pour que
les hommes puissent entrer en communion avec Lui et en Lui (cf. Jn 6, 56 57).
En outre
l’Eucharistie constitue le sommet vers lequel sont tournés tous les autres
sacrements pour la croissance spirituelle de chacun des croyants et de toute
l'Église. En ce sens, le Concile Vatican II affirme que l’Eucharistie est la
source et le sommet de la vie chrétienne, le centre de toute la vie de l'Église
Cf. Concile Vatican II,
Const. Lumen gentium, 11.
Tous les
autres sacrements et toutes les œuvres de l'Église sont ordonnés à
l’Eucharistie parce que leur fin est de conduire les fidèles à l’union avec le
Christ, présent dans ce sacrement (cf. Catéchisme, 1324).
Bien qu’elle contienne le Christ,
source à travers laquelle la vie divine parvient à l’humanité, et même en étant
la fin vers laquelle tous les autres sacrements sont ordonnés, l’Eucharistie ne
remplace aucun d’eux (ni le baptême, ni la confirmation, ni la pénitence, ni
l’onction des malades), et elle ne peut être consacrée que par un ministre
validement ordonné.
Chaque sacrement joue son rôle
dans l’ensemble sacramentel et dans la vie même de l'Église. En ce sens
l’Eucharistie est considérée comme le troisième sacrement de l’initiation
chrétienne. Dès les premiers siècles du christianisme, le baptême et la
confirmation ont été considérés comme une préparation à l’Eucharistie, comme
des dispositions pour entrer en communion sacramentelle avec le Corps du Christ
et avec son sacrifice, et pour s’insérer plus vitalement dans le mystère du
Christ et de son Église.
8 commentaires:
c'est avec gentillesse que nous revenons ce sacrément comme signe d'amour en la présence du Christ livré pour le monde
Pouvez-vous aussi commenter Mr l'abbé la manière de communier, Merci
À cause du coronavirus, les évêques peuvent demander de communier dans la main. Même si cela n'évite pas une éventuelle contamination. Dans certains endroits on a même demandé de ne pas aller à l'église.
En temps normal, voici une réponse : Comment convient-il de recevoir la sainte communion ?
Cette question suscite bien des polémiques depuis la (ré)introduction de la pratique « dans la main », après des siècles de communion dans la bouche.
Le débat sur le mode de réception de la communion rebondit régulièrement. Quel mode de réception incarne la forme la plus respectueuse ou la plus intime de communion ? Quelle est la pratique la plus ancienne ? Le pape François l’a rappelé lors de sa catéchèse du 21 mars, on peut communier sous les deux formes. Mais à condition de respecter les prescriptions de l’Église confiées aux conférences épiscopales : « Selon la pratique ecclésiale, les fidèles s’approchent normalement de l’Eucharistie en procession et communient debout avec dévotion, ou à genoux, comme établi par la conférence épiscopale, recevant le sacrement dans la bouche ou — là où cela est permis — dans la main, comme ils le préfèrent », a souligné le Pape.
Là où cela est permis
Rappelons que les deux pratiques — dans la bouche ou dans la main — sont autorisées en France depuis 1969, après une demande officielle faite au Saint-Siège selon les directives de la toute nouvelle instruction Memoriale Domini (29 mai 1969). L’Église déplorant que « dans certains endroits et dans certaines communautés », cette façon de faire soit déjà pratiquée, « bien que le Saint-Siège n’ait pas encore donné l’autorisation demandée et que cette pratique ait été parfois introduite sans que les fidèles y aient été préparés convenablement ».
Autorisation accordée, il est précisé aux épiscopats que « l’usage traditionnel est maintenu en vigueur », que « la nouvelle manière ne doit pas être imposée », et que « les deux manières de communier peuvent coexister dans la même action liturgique ».
Des précautions sont également demandées pour éviter les risques possibles : manque de respect, profanation, perte de foi en la Présence réelle… Il est également recommandé une catéchèse adéquate pour expliquer l’introduction du nouvel usage.
Le rôle des conférences épiscopales, la nécessaire confirmation du Saint-Siège et la liberté de choix du fidèle — ni empêché, ni contraint à l’une ou l’autre forme — , a été réaffirmé dans la nouvelle instruction Redemptionis Sacramentum, en 2004, qui insiste à nouveau sur le respect nécessaire et les précautions et règles à observer, notamment pour la communion dans la main :
« Tout fidèle a toujours le droit de recevoir, selon son choix, la sainte communion dans la bouche. Si un communiant désire recevoir le sacrement dans la main, dans les régions où la Conférence des Évêques le permet, avec la confirmation du Siège Apostolique, on peut lui donner la sainte hostie. Cependant, il faut veiller attentivement dans ce cas à ce que l’hostie soit consommée aussitôt par le communiant devant le ministre, pour que personne ne s’éloigne avec les espèces eucharistiques dans la main. S’il y a un risque de profanation, la sainte communion ne doit pas être donnée dans la main des fidèles » (n° 92).
La polémique
Au Vatican, le débat est aussi vigoureux. Ainsi, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le cardinal Robert Sarah, très soucieux de voir respecter « la vie liturgique » affiche toujours une position rigoureuse par rapport à la ligne du pape François. « Pourquoi insistons-nous pour communier debout et dans la main ? Pourquoi cette attitude exprimant un manque de soumission aux signes de Dieu, alors que la communion à genoux et dans la bouche est « un acte d’adoration et d’amour que chacun de nous peut offrir à Jésus-Christ ? », s’interroge-t-il dans la préface d’un ouvrage italien sur le sujet.
Le pape François, lui, préfère mettre en avant « le prodige de la communion », se centrant sur la célébration de l’Eucharistie qui « ouvre et unit tous ceux qui ne font qu’un » avec Jésus-Christ. « Nous devenons ce que nous recevons : le Corps du Christ », a-t-il déclaré dans sa catéchèse de mercredi, « nous célébrons l’Eucharistie pour nous nourrir du Christ qui se donne lui-même dans sa Parole et dans le Sacrement de l’autel ». Et de rappeler « qu’après la fraction du pain consacré, le prêtre invite les fidèles au banquet eucharistique (…) pour faire l’expérience de l’union intime avec le Seigneur, source de joie et de sainteté ». Cette sainteté est « le plus beau visage de l’Église », aime répéter le pape François.
L'eucharistie apporte guérison et force d'âme parce que le Christ lui même s'offre à nous. Pour cette année eucharistique , parlons du Christ de plus en plus à nos amis et rapprochons-le ou raménons ae l'églie.
Le Christ s'offre à Dieu le Père, pour nous. Grâce au Sacrifice de la Messe, la Mort, la Ressurection et l'Ascension de Jésus, sont présents sur nos autels. Alors, nous pouvons, avec le Christ, renouveller "l'offrande" de l'unique Sacrifice. La valeur de notre Messe pour chacun de nous, dépend de notre union à Jésus. Offrir notre vie, unie à Jésus, comme Marie.
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