10 mars, 2020

La promesse de l’Eucharistie et son institution par Jésus-Christ. Matière et forme de ce Sacrement.

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2. La promesse de l’Eucharistie et son institution par Jésus-Christ. Matière et forme de ce Sacrement.


Le Seigneur a annoncé l’Eucharistie durant sa vie publique :

« Je suis le pain vivant descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et le pain que, moi, je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde (...). Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle » (Jn 6, 51-54).

Le Seigneur a annoncé l’Eucharistie durant sa vie publique dans la Synagogue de Capharnaüm, devant ceux qui l’avaient suivi après avoir été témoins du miracle de la multiplication des pains, par lequel il avait nourri la multitude (cf. Jn 6, 1-13).

Jésus a profité de ce signe pour révéler son identité et sa mission, et pour promettre l’Eucharistie. « En vérité, en vérité, je vous le dis, non, ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel ; mais c’est mon Père qui vous donne le pain qui vient du ciel, le vrai ; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde.
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là ».
Jésus leur dit : « Moi, je suis le pain de vie. …Moi je suis le pain vivant, descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde…Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour.
Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. » (cf. Jn 6, 32-35; 51; 54-57).

 


Il institua ce sacrement au cours de la Dernière Cène. (Catéchisme, 1339).


Jésus-Christ a institué ce sacrement durant la Dernière Cène.
Les trois évangiles synoptiques (cf. Mt 26, 17-30 ; Mc 14, 12-26 ; Lc 22, 7-20) et saint Paul (cf. 1, Co 11, 23-26) nous ont transmis le récit de l’institution.

Voici la synthèse de la narration qu’offre le Catéchisme de l'Église Catholique « Vint le jour des Azymes, où l’on pouvait immoler la Pâque. [Jésus] envoya alors Pierre et Jean : « Allez, dit-il, nous préparer la Pâque, que nous la mangions. » … Ils s’en allèrent donc …et préparèrent la Pâque. L’heure venue, Il se mit à table avec ses apôtres et leur dit : « J’ai désiré avec ardeur manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ; car je vous le dis, Je ne la mangerai jamais plus jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse dans le Royaume de Dieu » …Puis prenant du pain et rendant grâces, Il le rompit et le leur donna en disant : « Ceci est mon Corps, qui va être donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » Il fit de même pour la coupe après le repas, disant : « Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon Sang, qui va être versé pour vous » (Lc 22, 7-20) (Catéchisme, 1339).

Jésus célébra donc la Dernière Cène dans le contexte de la Pâque juive, mais la Cène du Seigneur possède une nouveauté absolue : ce n’est pas l’agneau de la Pâque Ancienne qui est au centre, mais le Christ lui-même, son Corps livré (offert en sacrifice au Père, en faveur des hommes)… et son Sang versé pour beaucoup pour la rémission des péchés.
Nous pouvons donc dire que Jésus, plus que célébrer la Pâque Ancienne, annonça et réalisa (en l’anticipant sacramentellement) la Pâque Nouvelle.

 

La matière de ce sacrement est le pain de farine de blé et le vin de raisin. On ajoute au vin un peu d’eau.

Les paroles prononcées par le prêtre lorsqu’il ajoute de l’eau dans le vin, manifestent le sens de ce rite : « Comme cette au se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité »

Dans le rite latin le pain doit être du pain azyme (c’est-à-dire non fermenté).

Les éléments essentiels et nécessaires pour constituer le signe sacramentel de l’Eucharistie sont : d’une part le pain de farine de blé, Cf. Missel Romain, Institutio generalis, n. 320. Dans le rite latin le pain doit être azyme, c'est-à-dire non fermenté ; et le vin de raisin; et d’autre part les paroles de la consécration que le célébrant prononce in persona Christi, dans le contexte de la « Prière Eucharistique ».

En vertu des paroles du Seigneur et de la puissance de l’Esprit Saint, le pain et le vin se transforment en signes efficaces, avec une plénitude ontologique et non seulement de signification, de la présence du « Corps livré » et du « Sang versé » du Christ, c’est-à-dire de sa Personne et de son sacrifice rédempteur (cf. Catéchisme, 1333 et 1375).

 

La forme du sacrement est constituée par les paroles de la Consécration prononcées par le prêtre in persona Christi, ce qui veut dire plus qu’au nom ou à la place du Christ.

Le prêtre parle à la première personne, car il prête à Jésus-Christ son corps, ses mains et tout son être.
In persona : c’est-à-dire dans l’identification spécifique, sacramentelle avec le Prêtre Suprême et Éternelle » JEAN-PAUL II, Lettre, Dominicæ cenæ, 24 février 1980, 8.

L’institution de l’Eucharistie à partir du pain et du vin donne un signe vivant de :
— la Passion de Jésus-Christ, chez qui le Sang et le Corps furent séparés ;
— l’Eucharistie comme nourriture et boisson spirituelles, nourriture de l’âme.
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