Texte adapté d’une homélie de saint Bernard sur le Cantique des cantiques.
"Là où le
péché s'était multiplié, la grâce a surabondé"
Où donc notre
fragilité peut-elle trouver repos et sécurité, sinon dans les plaies du Sauveur ?
Je ne tombe pas,
car je suis campé sur un roc solide.
J'ai commis
quelque grave péché : ma conscience se trouble, mais elle ne perd pas
courage, puisque je me souviens des plaies du Seigneur, qui a été transpercé à
cause de mes fautes.
Dès que je pense
à cette médecine si forte et efficace, la pire des maladies ne m'effraie plus.
Il se trompait
donc, celui qui a dit : Mon péché est trop grand pour que j'en obtienne
pardon.
Ils ont percé ses
mains, ses pieds, et d'un coup de lance son côté. Par ces trous béants, je puis
goûter le miel de ce roc et l'huile qui coule de la pierre très dure,
c'est-à-dire goûter et voir combien le Seigneur est bon.
Le secret de son
cœur paraît à nu dans les plaies de son corps ; on voit à découvert le
grand mystère de sa bonté, cette miséricordieuse tendresse de notre Dieu.
Mais
qu'arrivera-t-il, si j'ai à me reprocher quantité de fautes ? Là où le
péché s'était multiplié la grâce a surabondé.
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