13 octobre 2025.
Lundi de la 28 semaine du Temps Ordinaire. Impair.
Lc 11, 29-32 : Le signe de Jonas.
L'enseignement souligne l'urgence de la conversion
face à la présence de la Parole de Dieu faite chair, Jésus.
L'incrédulité de
ceux qui ont eu la révélation la plus complète sera d'autant plus coupable que
les païens du passé (reine de Saba et Ninive) ont répondu à moins que ce que
Jésus offre.
Enseignement principal de Luc 11, 29-32
L'enseignement fondamental de Luc 11, 29-32 est
l'affirmation que Jésus-Christ est le signe ultime de Dieu, qui appelle
à la conversion.
Face aux foules qui réclament un signe spectaculaire,
Jésus dénonce cette demande comme le propre d'une « génération mauvaise » et
annonce qu'il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Ce signe ne fait
pas référence à un prodige dans le ciel, mais à sa mort et sa résurrection.
Tout comme Jonas fut un signe pour les habitants de Ninive après avoir passé
trois jours dans le ventre du grand poisson, le Fils de l'homme, après sa
sépulture et son relèvement, sera le signe de Dieu pour cette génération.
Pour accentuer la gravité de leur incrédulité, Jésus cite
deux exemples de païens qui se lèveront au jugement pour condamner ses
contemporains :
La reine de Saba est venue des
extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon. Or, Jésus affirme
qu'il y a « ici bien plus que Salomon ».
Les habitants de Ninive se sont
convertis à la seule prédication de Jonas. Or, Jésus déclare qu'il y a « ici
bien plus que Jonas ».
Rapport avec Romains 1, 1-7
Il n'y a pas de lien narratif direct entre Luc 11, 29-32
et Romains 1, 1-7, mais ils partagent un fondement théologique commun centré
sur l'identité du Christ et l'appel à la foi.
Romains 1, 1-7 sert d'introduction solennelle à l'épître
de Paul, établissant son identité d'« Apôtre » et le fondement de l'Évangile.
Paul y définit l'Évangile comme concernant le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui
est né de la descendance de David selon la chair et a été établi Fils de Dieu
dans sa puissance par sa résurrection d'entre les morts (versets 3-4).
Cette affirmation de la puissance du Christ ressuscité et de son identité
divine fait écho, indirectement, au signe de Jonas de Luc 11, qui
désigne la mort et la résurrection comme le signe suprême.
De plus, l'objectif de la mission apostolique de Paul est
« d'amener à l'obéissance de la foi toutes les nations païennes »
(verset 5). Ce thème de l'« obéissance de la foi » (c'est-à-dire la conversion
et la soumission à l'Évangile) se rapproche de l'appel à la conversion
pressant de Luc 11. Dans les deux passages, la réponse humaine à la révélation
du Christ est la foi et le changement de vie. Luc 11 condamne l'incrédulité de
la génération de Jésus, tandis que Romains 1 insiste sur la nécessité de la foi
pour les destinataires de la lettre, qu'ils soient d'origine juive ou païenne
(« les nations »).
Brève histoire de Saint Géraud
Saint Géraud d'Aurillac (v. 850 – 909)
est une figure remarquable du Moyen Âge, vénéré comme un saint laïc qui
fut comte en Auvergne.
Né au château familial, Géraud était destiné à succéder à
son père, mais il choisit de consacrer sa vie à Dieu tout en restant dans le
monde, refusant le mariage. Il mena une vie d'une grande piété et de justice
exemplaire pour un seigneur de son temps. Il est célèbre pour son sens aigu
de la justice et son immense charité envers les plus pauvres, les
invitant souvent à sa table et les servant lui-même. Il est également connu
pour avoir libéré de nombreux serfs.
Vers 885, il fonda l'abbaye bénédictine d'Aurillac
et lui légua tous ses biens. Un acte novateur et décisif fut de placer l'abbaye
sous la juridiction directe du Pape, la protégeant ainsi des ingérences
des seigneurs locaux. Ce modèle d'indépendance jouera un rôle d'influence
important pour la réforme monastique.
Géraud accepta généreusement de devenir aveugle dans ses
dernières années. Sa vie, rapportée plus tard par Saint Odon de Cluny, en fait
le modèle du seigneur chrétien qui met sa puissance terrestre au service
de la justice et des humbles. Il
est fêté le 13 octobre.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire