8 septembre 2025. *Nativité de la Vierge Marie*
Il s'agit de l'une des plus anciennes fêtes mariales. Son
origine serait liée à la fête de la dédicace d'une église dédiée à Marie, à
Jérusalem, au IVe siècle : la basilique Sainte-Anne, où la tradition situe la
maison des parents de Marie, Joachim et Anne, où est née la Vierge.
 A Rome, elle a été célébrée au VIIIe siècle,
avec le Pape Serge Ier (+ 8 septembre 701) : c'est la troisième fête de la
"nativité" dans le calendrier romain : la nativité de Jésus, le fils
de Dieu (Noël), celle de saint Jean Baptiste (24 juin) et celle de la Vierge
Marie (8 septembre).
Mt 1, 18 Songe de Joseph
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’Ange du
Seigneur lui avait prescrit, et prit chez lui son épouse.
Résolution : je vais accueillir Marie chez moi.
La raison pour laquelle la liturgie catholique a choisi
Matthieu 1, 18-23 comme Évangile pour la messe de la Nativité de la Vierge
Marie (le 8 septembre) peut sembler surprenante à première vue, car le passage
ne parle pas de la naissance de Marie, mais de la conception de Jésus.
Cependant, ce choix s'explique par une profonde logique théologique et
liturgique.
Voici les
principales raisons :
- Le
     lien indissociable entre Marie et Jésus : La
     naissance de Marie n'est pas célébrée pour elle-même, mais en vue de sa
     mission : être la mère de Jésus, le Sauveur. L'Église nous rappelle que
     Marie est l'aurore
     qui annonce le jour, le "commencement du salut". La Nativité de
     Marie est le reflet et la préparation de la Nativité de Jésus. L'évangile
     de Matthieu 1, 18-23 met directement en lumière le mystère de
     l'Incarnation, qui est l'aboutissement de l'existence de Marie.
 - La
     généalogie et la fidélité de Dieu : Le passage
     s'inscrit dans la généalogie de Jésus (Matthieu 1, 1-17), qui ancre le
     Christ et, par conséquent, Marie, dans l'histoire d'Israël et dans la
     lignée royale de David. En choisissant ce passage, la liturgie souligne
     que la naissance de Marie est l'aboutissement de la longue fidélité de
     Dieu à son peuple. Elle est la "fille de Sion" par excellence,
     en qui toutes les promesses faites aux ancêtres sont sur le point de
     s'accomplir.
 - La
     figure de Saint Joseph : L'évangile de Matthieu 1, 18-23 se concentre sur
     l'annonce faite à Joseph. Joseph est "un homme juste" qui, face
     à la grossesse mystérieuse de Marie, est prêt à agir avec miséricorde. La
     Révélation de l'ange lui permet de comprendre que l'enfant est de l'Esprit
     Saint et d'accepter son rôle de père adoptif. En présentant Joseph qui
     accueille Marie dans sa maison, le texte invite les fidèles à accueillir
     Marie dans leur propre vie, et par elle, à s'ouvrir à l'espérance de la
     foi.
 - L'accomplissement
     des prophéties : Le texte de Matthieu met en évidence que la
     conception de Jésus par la Vierge Marie accomplit la prophétie d'Isaïe :
     "Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui
     donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : 'Dieu-avec-nous'." (Isaïe
     7, 14). La naissance de Marie prépare le chemin pour cette Vierge qui
     mettra au monde l'Emmanuel. La liturgie célèbre la naissance de celle qui
     permettra à Dieu de se faire homme et de demeurer parmi nous.
 
En résumé, bien que l'évangile ne décrive pas la naissance de Marie, il la met en perspective en montrant son rôle central dans le mystère du salut. La Nativité de Marie n'est pas une fin en soi, mais l'événement qui rend possible la naissance de Jésus.
Le choix de Matthieu 1,
18-23 place ainsi Marie au cœur du projet de Dieu et l'inscrit pleinement dans
l'histoire sainte qui mène à la Rédemption.


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