Selon l'Église
catholique et le Catéchisme, respecter la dignité du mariage, c'est reconnaître
son statut de sacrement, d'alliance indissoluble et fidèle entre
un homme et une femme, et d'institution ordonnée à la vie et à la
procréation. Cela implique de vivre le mariage selon ses quatre piliers
fondamentaux : la liberté, l'unité, la fidélité et la fécondité.
Le mariage
comme sacrement
L'Église enseigne
que le mariage entre baptisés est un sacrement institué par le Christ
lui-même. Il est le signe visible et efficace de l'alliance d'amour entre le
Christ et son Église. En se mariant, les époux reçoivent la grâce divine pour
s'aimer d'un amour à l'image de celui du Christ, qui est total, fidèle, et définitif.
Les piliers du
mariage catholique
Le Catéchisme de
l'Église Catholique (CEC) insiste sur les "biens et les exigences" de
l'amour conjugal (CEC 1643-1654), qui constituent l'essence de la dignité du
mariage. Ces piliers sont :
- L'unité et l'indissolubilité : Le mariage crée un lien
perpétuel et exclusif entre l'homme et la femme. Ils ne sont plus
deux, mais "une seule chair" (Matthieu 19, 6). Cette unité
exclut la polygamie et le divorce. Ce que Dieu a uni, l'homme ne doit pas
le séparer.
- La fidélité : L'amour conjugal exige des époux une fidélité
totale. C'est la conséquence du don réciproque et irrévocable qu'ils
se font. La fidélité n'est pas seulement l'absence d'adultère, mais aussi
une promesse de constance et de dévouement mutuel qui se nourrit de la
prière et des sacrements.
- La fécondité : Le mariage est ordonné au bien des
époux et à la procréation et l'éducation des enfants. Les époux
participent ainsi à l'amour créateur de Dieu. La fécondité n'est pas
seulement biologique ; elle inclut aussi une "fécondité de
charité", c'est-à-dire l'ouverture du couple aux autres, à la
communauté et au service.
La dignité de
la procréation
Respecter la
dignité du mariage, c'est aussi respecter le don de la vie. Le Catéchisme
enseigne que l'acte sexuel dans le mariage a une double finalité : il doit être
à la fois unitaire (exprimer l'amour mutuel des époux) et procréateur
(être ouvert à la vie). Toute pratique contraceptive volontaire, qui sépare
ces deux dimensions de l'acte conjugal, communion et procréation, est
considérée comme une offense à la dignité du mariage.
Le
consentement et la vocation
Enfin, la dignité
du mariage se base sur un consentement libre (CEC 1625-1628). Les futurs
époux doivent être libres de toute contrainte pour pouvoir se donner l'un à
l'autre sans réserve. En se mariant, ils s'engagent dans une véritable vocation
à la sainteté. Ils sont appelés à grandir en amour et en sainteté, en faisant
de leur foyer une "Église domestique" où la foi se vit et se
transmet.


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