8 juin 2025. Dimanche de Pentecôte.
*Écoute, Seigneur* :
Demain, jour de Fête énorme !, nous terminons le décenaire au Saint
Esprit.
Je dois remercier les trois derniers fruits du Saint Esprit : Fidélité,
Douceur et Tempérance.
7. La fidélité (Pistis) : C'est être
digne de confiance, loyal, constant dans ses engagements envers Dieu et envers
les autres. C'est la fiabilité et la persévérance dans la foi.
8. La douceur (Prautès) : C'est
l'humilité, la gentillesse, la tempérance face aux injustices et aux
frustrations. Ce n'est pas de la faiblesse, mais une force maîtrisée, la
capacité de réagir avec calme et humilité plutôt qu'avec colère ou arrogance.
9. La maîtrise de soi (Egkrateia) (tempérance)
: C'est le contrôle de ses désirs, de ses passions, de ses émotions et de ses
impulsions. C'est la capacité de se discipliner soi-même et de ne pas être
dominé par ses instincts.
Et je pense que le meilleur est la Fidélité : être toujours docile au
Saint Esprit.
Ils se trouvaient réunis tous ensemble.
L’Église naît de l’Esprit Saint.
*Jean 14, 15-16*
Il vous donnera un autre Défenseur.
Le Père nous l’a donné. Nous appartenons à l’Amour
de Dieu.
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Méditation pour le 10ème jour du
décenaire.
La Pentecôte est arrivée : la fête par excellence du Saint-Esprit.
Aujourd'hui, la Troisième Personne de la Sainte Trinité, la Personne divine qui
accomplit sa tâche sanctifiante de manière silencieuse et discrète, éclate de
toute la force de son pouvoir pour nous rappeler que c'est Lui qui fait
l'Église.
La scène qui nous est présentée dans l'Évangile de saint Jean est
paradoxale. Nous nous trouvons au soir du dimanche de Pâques. D'après les
récits des quatre évangélistes, nous savons que cette journée a été mouvementée
: allées et venues au tombeau, personnes qui affirment avoir vu le Seigneur,
ceux d'Emmaüs qui partent désolés et reviennent en liesse, pleurs, embrassades,
stupéfaction. Et, surtout, de la joie, beaucoup de joie. Les témoignages -
Madeleine, Pierre, Cléophas - sont suffisants pour que les disciples incrédules
doutent au moins de leur incrédulité.
Et pourtant, nous trouvons maintenant ces personnes enfermées dans la
peur.
L'histoire de l'humanité a changé pour toujours : le Christ est
ressuscité. Pourtant, le changement qui devait s'opérer chez les Apôtres
n'était pas encore réalisé - ils conservaient encore les séquelles de cette
peur qui les avait poussés à L'abandonner sur le Calvaire. Ils tremblent à
l'idée de connaître le même sort.
Ainsi, alors que dans le cœur de ceux qu'il aime ces sentiments se
mêlent, Jésus ressuscité apparaît au milieu d'eux.
Pour notre vie chrétienne, il est très important que nous soyons très
attentifs aux gestes du Seigneur. En particulier, cette scène est essentielle
pour comprendre comment Dieu répond à nos peurs, qui sont souvent l'obstacle
qui nous empêche de répondre à sa grâce.
Jésus fait quatre choses : il leur donne la paix, il leur demande de
lever les yeux pour contempler ses plaies, il leur donne la mission, et avec
elle, la possibilité de pardonner les péchés.
Il est merveilleux de voir comment le Seigneur répond face à la peur :
par une vocation. L'appel de Dieu, qui inclut toujours le sens de la mission,
est lui-même la réponse à nos propres faiblesses et lâchetés.
Jésus n'attend pas que ses apôtres deviennent des hommes courageux pour
les envoyer ensuite. Il les envoie au moment où ils sont effrayés : car leur
paix et leur force ne viendront pas des qualités humaines ou des circonstances
favorables.
Elles viendront de l'Esprit Saint qu'ils reçoivent à ce moment-là.
L'Église a été faite, est faite et sera faite par l'action du Paraclet.
Notre tâche n'est autre que de nous laisser guider par Lui. C'est pourquoi il
n'y a pas de place pour les inhibitions ou la vanité.
Dès lors, la vie des apôtres se résumera à proclamer partout que Jésus
est Seigneur. Mais comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture, pour
pouvoir l'affirmer, nous avons besoin de l'Esprit Saint (1 Corinthiens 12,3).
Nous ne pouvons pas faire un seul pas dans la vie spirituelle, même le plus
simple, sans l'aide de la Troisième Personne de la Sainte Trinité.
C'est pourquoi nous disons dans la séquence précédant la proclamation de
l'Évangile dans la messe d'aujourd'hui : Regarde le vide de l'homme, si tu
manques en lui.
Cette solennité est une merveilleuse occasion de demander avec foi un
renouvellement de notre vie spirituelle et d'intercéder pour les chrétiens du
monde entier. En convoquant le concile Vatican II, Jean XXIII a demandé des
prières pour ce qu'il a appelé "une nouvelle Pentecôte" dans
l'Église. Cette expression, une nouvelle Pentecôte, pourrait servir de
désir quotidien qui donne le rythme de nos relations avec le Saint-Esprit.
Pour cela, nous pouvons nous tourner vers Marie, la protagoniste
indispensable de ce que nous célébrons aujourd'hui, afin d'apprendre d'elle à
dire "qu'il en soit ainsi" à tout mouvement de l'Esprit Saint. La
Vierge a également été troublée par la présence et l'annonce de l'Ange (cf. Luc
1,29). Cependant, elle n'a pas fondé sa réponse sur le malaise qu'elle
ressentait : elle l'a fondée sur la certitude que c'était Dieu qui l'appelait.
C'est ainsi que l'Église est faite, c'est ainsi que les saints se sont
comportés, et c'est ainsi que l'Esprit Saint attend de nous que nous vivions.
Seuls, nous ne pouvons pas, mais avec Lui, nous pouvons.
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