30 mars 2025 : Quatrième dimanche de Carême.
Pour
cette Messe, on utilise le violet ou le rose comme couleur liturgique, le son
des instruments est admis, et l'autel peut être orné de fleurs.
Anniversaires :
1925: Première Messe de saint Josémaria, à 10h,
dans la chapelle du Pilar.
1925: Saint Josémaria est nommé curé à Perdiguera.
1930: Saint Josémaria commence le 3ème cahier des
notes intimes.
*Écoute,
Seigneur* :
Je suis si heureux de savoir que tu me pardonnes
toujours.
Je suis si heureux de me rendre au sacrement de la
confession ou de la pénitence parce que c'est le signe clair que tu m'as
pardonné.
Et je suis si heureux lorsqu'un ami se confesse et
revient aussi heureux, voire plus heureux, que moi.
*Luc
15, 11-32* :
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer.
Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y
a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres,
et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand
ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées,
tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon
enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait
festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est
revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »
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François : La maison pleine de mouchoirs blancs
L’Evangile de la liturgie d’aujourd’hui rapporte la parabole dite du fils
prodigue (cf. Lc 15, 11-32).
Elle nous fait entrer dans le cœur de Dieu, qui
pardonne toujours avec compassion et tendresse, toujours. Dieu pardonne
toujours, c’est nous qui nous lassons de demander pardon, mais Lui pardonne
toujours.
Elle nous dit que Dieu est Père, que non seulement
il accueille à nouveau, mais qu’il se réjouit et fait la fête pour son fils,
revenu à la maison après avoir dilapidé toute ses possessions. Ce fils, c’est
nous, et il est émouvant de penser que le Père nous aime toujours et nous
attend.
Mais dans la même parabole, il y a également le fils aîné, qui entre en
crise face à ce Père.
Et qui peut nous faire entrer en crise nous aussi.
En effet, il y a aussi ce fils aîné en nous et, au
moins en partie, nous sommes tentés de lui donner raison : il avait toujours
fait son devoir, il n’avait pas quitté la maison, c’est pourquoi il est indigné
de voir son père embrasser à nouveau son frère qui s’est mal comporté. Il proteste et
dit : « Voilà tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un
seul de tes ordres », et au contraire, « pour ton fils que voici » tu fais même
la fête ! (vv. 29-30). Je ne te comprends pas. Telle est l’indignation du fils
aîné.
De ces paroles ressort le problème du fils aîné. Dans son rapport avec le
Père, il fonde tout sur la stricte
observance des ordres, sur le sens du devoir.
Cela peut être aussi notre problème, notre problème
entre nous et avec Dieu : perdre de vue qu'il est Père et vivre une religion distante, faite
d’interdictions et de devoirs.
Et la
conséquence de cette distance est la rigidité envers le prochain, que l’on
ne voit plus comme un frère.
Dans la parabole, en effet, le fils aîné ne dit pas
au Père mon frère, non, mais ton fils, comme pour dire : ce n’est pas mon
frère. Et à la fin, c’est précisément lui qui risque d’être exclu de la maison. En
effet — dit le texte — « il ne voulait pas entrer » (v. 28). Parce qu’il y
avait l’autre.
Voyant cela, le Père sort le supplier : « Toi, mon enfant, tu es toujours
avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi » (v. 31). Il cherche à lui faire
comprendre que pour lui, chaque fils est toute sa vie. C’est ce que savent bien
les parents, qui s’approchent beaucoup du sentiment de Dieu. Il
y a une belle phrase d’un père dans un roman : « Quand je suis devenu père,
j’ai compris Dieu ».
A ce moment de la parabole, le Père ouvre son cœur
à son fils aîné et lui exprime deux besoins, qui ne sont pas des ordres, mais
des nécessités du cœur : « Il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton
frère que voilà était mort et il est revenu à la vie » (v. 32). Voyons si nous
aussi, nous avons dans le cœur ces deux besoins du Père : faire la fête et se
réjouir.
Je me permets de raconter une histoire, fictive, mais qui fait voir le cœur
du père. Il y a eu un opéra pop, il y a trois ou quatre ans, sur le thème du
fils prodigue, avec toute l’histoire. Et à la fin, quand ce fils décide de
revenir auprès du père, il se confie à un ami et lui dit : « Tu sais, j’ai peur
que mon père me rejette, qu’il ne me pardonne pas ». Et l’ami lui donne ce
conseil : « Envoie une lettre à ton père et dis-lui : “Père, je suis repenti,
je veux revenir à la maison, mais je ne suis pas sûr que tu seras content. Si
tu veux me recevoir, s’il te plaît, met un mouchoir blanc à la fenêtre” ». Puis
il se met en route. Et quand il fut près de la maison, là où la route dessinait
son dernier virage, il vit devant lui sa maison. Et que vit-il ? Non pas un
mouchoir : elle était pleine de mouchoirs blancs, les fenêtres, tout ! Le Père
nous reçoit ainsi, avec plénitude, avec joie. Voilà notre Père !
Savons-nous nous réjouir pour les autres ? Que la Vierge Marie nous
enseigne à accueillir la miséricorde de Dieu, afin qu’elle devienne la lumière
à travers laquelle regarder notre prochain.



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