24 mars 2025* : Lundi de la 3ème semaine du Carême.
*Écoute, Seigneur* :
Comme tu es beau, quand tu traverses les Nazaréens
en colère qui voulaient te jeter dans le ravin.
Ta sérénité me pousse à te demander la sérénité. Je
vais devoir faire la neuvaine de la sérénité.
Car l'indignation conduit à la violence. Et je sais
que je te fais souffrir quand je me mets en colère, quand je parle mal, quand
je m'indigne, quand je blesse par mon attitude.
Calme mon âme, Seigneur.
*Luc
4, 24-30* :
À ces mots,
dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus
hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur
ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu
d’eux, allait son chemin.
François :
Dans les deux textes que la liturgie nous fait
méditer aujourd'hui, il y a une attitude qui attire l'attention, une attitude
humaine, mais pas une attitude de bon esprit : l'indignation.
Ces gens de Nazareth ont commencé à écouter Jésus,
ils aimaient sa façon de parler, mais ensuite quelqu'un a dit : "Mais
celui-ci, à quelle université a-t-il étudié ? C’est le fils de Marie et Joseph,
celui-ci était charpentier ! Que vient-il nous dire ?" Et les gens étaient indignés. Ils entrent
dans cette indignation (cf. Lc 4,28). Et cette colère les mène à la violence.
Et ce Jésus qu'ils admiraient au début de la prédication est expulsé, pour le
faire précipiter de la montagne (cf. v. 29).
Naaman aussi, ce Naaman était aussi un homme bon,
ouvert à la foi -, mais lorsque le prophète lui envoya dire de se baigner sept
fois dans le Jourdain, il entre en colère.
Mais comment ? "Voici, je me disais, il va
sortir et se tenir debout pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu ; il
agitera la main à l’endroit malade, et guérira ma lèpre. Probablement l'Abana
et le Parpar, fleuves de Damas, ne sont-ils pas meilleurs que toutes les eaux
d'Israël ? Ne pourrais-je pas m'y baigner et me purifier ? Il tourna bride et
partit en colère « (2R 5,11-12). Avec
indignation.
A Nazareth aussi, il y avait des gens bien ; mais
que se cache-t-il derrière ces gens bien et qui les porte à cette attitude
d'indignation ? Et à Nazareth, pire encore : la violence.
Les gens
de la synagogue de Nazareth tout comme Naaman pensaient que Dieu se manifestait
seulement dans l'extraordinaire, dans des choses hors du commun
; que Dieu ne pouvait pas agir dans les choses ordinaires de la vie, dans la
simplicité.
Ils méprisaient les simples. Ils s’indignaient,
dépréciaient les choses simples. Et notre Dieu nous fait comprendre que Lui
agit toujours dans la simplicité : dans la simplicité, dans la maison de
Nazareth, dans la simplicité du travail quotidien, dans la simplicité de la
prière... Les choses simples.
Au contraire, l'esprit du monde nous conduit vers
la vanité, vers les apparences …
Et tous
deux finissent dans la violence : Naaman était très poli, mais
il claque la porte au visage du prophète et s'en va.
La violence, un acte de violence.
Les gens de la synagogue commencent à s’échauffer,
à s'énerver, et prennent la décision de tuer Jésus, mais inconsciemment, et ils
l'ont jeté dehors pour le jeter à terre. L'indignation
est une vilaine tentation qui conduit à la violence.
Pensons à ces deux passages : l'indignation des
gens dans la synagogue de Nazareth et l'indignation de Naaman, parce qu'ils
n'ont pas compris la simplicité de notre Dieu.
2 Rois
5
Naaman arriva avec ses chevaux et son char, et s’arrêta à la porte de la
maison d’Élisée. Élisée envoya un messager lui dire : « Va te baigner
sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra nette, tu seras
purifié. » Naaman se mit en colère et s’éloigna en disant : « Je
m’étais dit : Sûrement il va sortir, et se tenir debout pour invoquer le
nom du Seigneur son Dieu ; puis il agitera sa main au-dessus de l’endroit
malade et guérira ma lèpre. Est-ce que les fleuves de Damas, l’Abana et le
Parpar, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Si je m’y baignais,
est-ce que je ne serais pas purifié ? » Il tourna bride et partit en
colère.
Psaume
41
Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ; *
quand pourrai-je m’avancer,
paraître face à Dieu ?

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