22 mars, 2025

Notes pour le 23 mars 2025. 3ème dimanche du Carême

 


23 mars 2025 : Troisième dimanche de Carême.

 

*Écoute, Seigneur* :

Comme j'aime la parabole du figuier qui ne porte pas encore de fruits !

Tu es si patient avec moi !

Je sais que, par ta grâce, je serai un jour un saint.

Mais j'avance si lentement !

Il faudra que je creuse davantage (mortification).

Il faudra que je mette du fumier (les sacrements).

Je dois arroser (sincérité).

Je veux être saint, et avec ta grâce, je le serai !



*Luc 13, 1-9* :

Jésus disait encore cette parabole : 

« Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. 

Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” 

Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »

 

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François :

Nous sommes au cœur du chemin quadragésimal et aujourd’hui, l’Evangile présente d’abord Jésus commentant quelques faits divers.

Alors que le souvenir de dix-huit personnes mortes sous l’effondrement d’une tour était vivant, on lui parle de quelques Galiléens que Pilate avait fait tuer (cf. Lc 13, 1).

 

Et il y a une question qui semble accompagner ces nouveaux tragiques : qui est responsable de ces faits terribles ?

 

Peut-être ces gens étaient-ils plus coupables que d’autres et Dieu les a punis ?

Est-ce Lui qui envoie une guerre ou une pandémie pour nous punir de nos péchés ? Et pourquoi le Seigneur n’intervient-il pas ?

 

Nous devons faire attention : lorsque le mal nous oppresse, nous risquons de perdre la lucidité et, pour trouver une réponse facile à ce que nous ne pouvons pas expliquer, nous finissons par imputer la faute à Dieu.

 

Jésus refuse avec force l’idée d’imputer nos maux à Dieu : les personnes qui avaient été tuées sur ordre de Pilate et celles qui sont mortes sous la tour n’étaient pas plus coupables que d’autres et ne sont pas victimes d’un Dieu impitoyable et vindicatif qui n’existe pas !

Le mal ne peut jamais venir de Dieu car il « ne nous traite pas selon nos péchés » (Ps 103, 10), mais selon sa miséricorde. C’est le style de Dieu. Il ne peut pas nous traiter autrement. Il nous traite toujours avec miséricorde.

 

Mais au lieu d’accuser Dieu, dit Jésus, nous devons regarder à l’intérieur de nous : c’est le péché qui produit la mort ; ce sont nos égoïsmes qui déchirent les relations ; ce sont nos choix erronés et violents qui déchaînent le mal.

 

C’est alors que le Seigneur offre la vraie solution. Quelle est-elle ? La conversion : « Si vous ne vous convertissez pas — dit-il — vous périrez tous de la même manière » (Lc 13, 5).

 

C’est une invitation pressante, surtout en ce temps de carême. Accueillons-la avec un cœur ouvert. Convertissons-nous du mal, renonçons à ce péché qui nous séduit, ouvrons-nous à la logique de l’Evangile : car, là où règnent l’amour et la fraternité, le mal n’a plus de pouvoir !

 

Cependant, Jésus sait que se convertir n’est pas facile, et il veut nous y aider. Il sait que bien des fois, nous retombons dans les mêmes erreurs et les mêmes péchés ; que nous nous décourageons.

Et alors, après son appel, il nous encourage par une parabole qui parle de la patience de Dieu.

Nous devons penser à la patience de Dieu, la patience que Dieu a à notre égard.

 

Il nous offre l’image consolante d’un figuier qui ne porte pas de fruits à la période établie, mais qui n’est pas abattu : on lui accorde plus de temps, une autre possibilité.

 

J’aime à penser qu’un beau nom de Dieu serait « le Dieu d’une autre possibilité » : il nous donne toujours une autre opportunité, toujours, toujours.

Telle est sa miséricorde.

 

C’est ainsi que le Seigneur agit avec nous : il ne nous coupe pas de son amour, il ne se décourage pas, il ne se lasse pas de nous redonner confiance avec tendresse.

 

Frères et sœurs, Dieu croit en nous ! Dieu nous fait confiance et nous accompagne avec patience, la patience de Dieu avec nous. Il ne se décourage pas, mais il place toujours en nous de l’espérance.

 

Dieu est Père et te regarde comme un père : comme le meilleur des pères, il ne voit pas les résultats que tu n’as pas encore atteints, mais les fruits que tu pourras encore porter ; ne tient pas compte de tes manques, mais il encourage tes possibilités ; il ne s’attarde pas sur ton passé, mais il parie avec confiance sur ton avenir.

Demandons donc à la Vierge Marie de nous donner espérance et courage, et d’allumer en nous le désir de la conversion.

 

Exode 3

Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob”. C’est là mon nom pour toujours, c’est par lui que vous ferez mémoire de moi, d’âge en d’âge. »

Psaume 102

R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.

 

Car il pardonne toutes tes offenses

et te guérit de toute maladie ;

il réclame ta vie à la tombe

et te couronne d’amour et de tendresse.

 

1 Corinthiens 10, 1

Frères, je ne voudrais pas vous laisser ignorer que, lors de la sortie d’Égypte, nos pères étaient tous sous la protection de la nuée, et que tous ont passé à travers la mer. 

Tous, ils ont été unis à Moïse par un baptême dans la nuée et dans la mer ; tous, ils ont mangé la même nourriture spirituelle ; tous, ils ont bu la même boisson spirituelle ; car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher, c’était le Christ.

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