1er avril 2025 : mardi de la 4ème
semaine du Carême.
*Écoute,
Seigneur* :
Je ne veux pas me laisser emporter par le
pessimisme, par la tristesse, par le fait de me plaindre des autres.
Je veux te recevoir avec un cœur plein de joie,
plein d'espérance.
Tu viens me guérir en ce temps de Carême.
*Jean 5, 1-16* :
À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à
Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine
qu’on appelle en hébreu Bethzatha.
Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient
couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un
homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il
était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être
guéri ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je
n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau
bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
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François :
L’eau comme symbole de salut
La liturgie d’aujourd’hui nous fait réfléchir sur
l’eau, l’eau comme symbole de salut, parce qu’elle est un moyen de salut, mais
l’eau est aussi un moyen de destruction : pensons au Déluge... Mais dans ces
lectures, l’eau sert au salut.
Dans la première lecture (cfr Ez 47,1-9.12), c’est
l’eau qui donne la vie, qui assainit les eaux de la mer, la nouvelle eau qui
guérit. Et dans l’Evangile, (cfr Jn 5,1-16) la piscine, cette piscine où les
malades allaient, pleine d’eau, pour se guérir, car il était dit que, de temps
en temps, les eaux s’agitaient, comme celles d’un fleuve, parce qu’un ange
descendait du ciel pour les faire bouger, et le premier, ou la première, qui se
jetait à l’eau était guéri. Et beaucoup de malades – comme le dit Jésus –
beaucoup de malades gisaient là: « En grand nombre des aveugles, des boiteux,
des paralysés » (v. 3) étaient là, attendant la guérison, le mouvement de
l’eau.
Il y avait un homme qui était malade depuis 38 ans.
38 ans là-bas, à attendre la guérison. Cela fait réfléchir, n’est-ce pas ?
C’est un peu trop ... Jésus, le voyant allongé là, et connaissant la réalité,
qu’il était là depuis longtemps, lui dit : « Tu veux guérir ? » (v. 6). Et la
réponse est intéressante : il ne dit pas oui, il se plaint.
A propos de la maladie ? Non. « Le malade répondit
: “Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine quand l’eau
s’agite. Alors qu’en fait je suis sur le point d’y aller – je suis sur le point
de prendre la décision d’y aller – un autre descend avant moi” » (v. 7). C’est
un homme qui arrive toujours en retard. Jésus lui dit : « Lève-toi, prends le
brancard et marche » (v. 8). « Cet homme s’est immédiatement remis » (v. 9).
L’attitude de cet homme nous fait réfléchir. Etait-il malade ? Oui, il était
peut-être paralysé, mais il semble qu’il pouvait marcher un peu. Mais il était
malade dans son cœur, il était malade dans son âme, il était malade de pessimisme, il était malade de tristesse, il
était malade de paresse.
C’est la maladie de cet homme : «Oui, je veux
vivre, mais» il restait là.
Et sa réponse est-elle : “Oui, je veux être guéri
!” ?
Non, il se plaint : “Ce sont les autres qui viennent en premier, toujours les
autres”. La réponse à l’offre de Jésus de guérir est une plainte contre les
autres. Et donc, trente-huit ans passés à se plaindre des autres. Et ne rien
faire pour guérir.
C’était un samedi : nous avons entendu ce que les docteurs de la loi ont
fait (cfr vv. 10-13). Mais la clé, c’est la rencontre avec Jésus après. Il le
trouva dans le Temple et lui dit : « Voici que tu es guéri. Ne pèche plus, afin qu’il ne t’arrive pas
quelque chose de pire » (v. 14). L’homme était dans le péché, mais il
n’était pas là parce qu’il avait commis un gros péché, non.
Il avait
commis le péché de survivre et de se plaindre de la vie des autres : le péché
de la tristesse qui est la semence du diable, de cette incapacité à prendre une
décision sur sa propre vie, mais par contre, regarder la vie des autres pour se
plaindre.
Pas pour les critiquer : pour se plaindre. “Ils y vont en
premier, je suis la victime de cette vie”: les plaintes, ces personnes
respirent les plaintes.
Si nous faisons une comparaison avec l’histoire de l’aveugle de naissance
que nous avons entendue dimanche dernier (cfr Jn 9) nous voyons avec quelle
joie, avec quelle décision il a accueilli la guérison, et aussi avec quelle
décision il est allé discuter avec les docteurs de la loi ! En revanche l’homme
guéri du passage d’aujourd’hui est juste allé les informer : “Oui, c’est lui”.
C’est tout (cfr v. 15). Sans compromis avec la vie... Cela me fait penser à
tant d’entre nous, tant de chrétiens qui
vivent dans cet état de paresse, incapables de faire autre chose que de se
plaindre de tout.
Ézékiel 47,
1-9
En ces jours-là, au cours d’une vision reçue du
Seigneur, l’homme me fit revenir à l’entrée de la Maison, et voici : sous
le seuil de la Maison, de l’eau jaillissait vers l’orient, puisque la façade de
la Maison était du côté de l’orient.
Psaume 45
Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu,
la plus sainte des demeures du Très-Haut.
Dieu s’y tient : elle est inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.

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