19 mars 2025
SAINT JOSEPH, ÉPOUX DE LA BIENHEUREUSE VIERGE
MARIE
Solennité
Saint Joseph, l’époux de Marie, eut pour mission
de veiller sur Jésus comme un père (Préface). Mais le Seigneur a voulu que le
chef de la sainte Famille de Nazareth continue à remplir la même tâche dans
l’Église, qui est le corps du Christ. Si Marie est la Mère de l’Église, Joseph
en est le Protecteur.
*Écoute,
Seigneur* :
Ô glorieux
Saint Joseph. Mon Père et Seigneur. Patron de l'Église universelle. Demain,
c'est ta grande fête et je me réjouis déjà avec enthousiasme. Je veux parler de
toi. De ta vocation, de ta pureté et de ton travail.
Choisi avant
la création pour occuper la place privilégiée de père spirituel de Jésus et
d'époux pur de Marie. Joseph, ouvrier, qui as laissé Jésus travailler à tes
côtés. Ne me quitte pas.
*Matthieu
1, 16.18-21*
Jacob engendra
Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle
Christ.
Quand Joseph
se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit.
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François :
Aujourd’hui, je voudrais reprendre ce thème
d’« être gardien » dans une perspective particulière : la
perspective éducative.
Regardons Joseph comme le modèle de l’éducateur,
qui garde et accompagne Jésus dans son chemin de croissance « en sagesse,
en taille et en grâce », comme le dit l’Évangile de Luc (2, 52). Il
n’était pas le père de Jésus : le père de Jésus était Dieu, mais il était le papa de Jésus, il a servi de
père à Jésus pour l’aider à grandir.
Et comment l’a-t-il aidé à grandir ? En
sagesse, en taille et en grâce.
Partons de la taille, qui est la dimension la plus
naturelle, la croissance physique et psychologique. Joseph, avec Marie, a pris
soin de Jésus avant tout sur ce plan-là, c’est-à-dire qu’il l’a
« élevé », en se souciant que ne lui manque pas ce qui est nécessaire
à un sain développement.
N’oublions pas que cette garde prévenante de la vie
de l’Enfant est également passée par la fuite en Égypte, la dure expérience de
vivre comme des réfugiés — Joseph a été un réfugié, avec Marie et Jésus — pour
échapper à la menace d’Hérode. Puis, une fois rentrés dans leur pays et établis
à Nazareth, il y a eu toute la longue période de la vie cachée de Jésus dans sa
famille au sein de la Sainte Famille. Pendant ces années-là, Joseph a aussi
appris à Jésus son travail, et Jésus a appris le métier de charpentier, comme
son père Joseph. C’est de cette façon que Joseph a élevé Jésus, au point que,
lorsqu’il devint grand, on l’appelait « le fils du charpentier » (Mt
13, 55).
Passons à
la seconde dimension de l’éducation de Jésus, celle de la « sagesse ».
L’Écriture dit que le principe de la sagesse est la crainte du Seigneur (cf. Pr
1, 7 ; Si 1, 14). Pas la crainte au sens de peur, mais de saint respect,
d’adoration, d’obéissance à sa sainte volonté qui recherche toujours notre
bien.
Joseph a été pour Jésus un exemple et un maître de
cette sagesse qui se nourrit de la Parole de Dieu. Nous pouvons imaginer
comment Joseph a éduqué le petit Jésus à écouter les Saintes Écritures, en
particulier en l’accompagnant le samedi à la synagogue de Nazareth. Et Joseph
l’accompagnait pour que Jésus écoute la Parole de Dieu dans la synagogue. Et la
preuve de la profonde écoute de Jésus à l’égard de Dieu, Joseph et Marie l’ont
eue — de manière surprenante pour eux — lorsque, à l’âge de douze ans, il resta
dans le temple de Jérusalem sans qu’ils le sachent ; et ils le
retrouvèrent après trois jours, alors qu’il discutait avec les docteurs de la
loi, qui étaient étonnés de sa sagesse. Voilà : Jésus est rempli de
sagesse, car il est le Fils de Dieu, mais le Père céleste a utilisé la
collaboration de saint Joseph afin que son Fils puisse grandir « rempli de
sagesse » (Lc 2, 40).
Et enfin,
la dimension de la « grâce ». Saint
Luc nous dit encore, en se référant à Jésus : « La grâce de Dieu
était sur lui » (2, 40). Ici, la part réservée à saint Joseph est
certainement plus limitée, par rapport à la taille et la sagesse. Mais ce
serait une grave erreur de penser qu’un père et une mère ne peuvent rien faire
pour éduquer leurs enfants à grandir dans la grâce de Dieu.
Grandir en taille, grandir en sagesse, grandir en
grâce : c’est le travail qu’a fait Joseph avec Jésus, le faire grandir
dans ces trois dimensions, l’aider à grandir.
Joseph l’a fait de manière vraiment unique,
inégalable. En effet, il avait épousé la femme qui est la « pleine de
grâce » (Lc 1, 28) et il savait bien que Jésus avait été conçu par l’œuvre
du Saint-Esprit.
Donc, dans ce domaine de la grâce, son œuvre
éducative consistait à seconder l’action de l’Esprit dans le cœur et dans la
vie de Jésus, en harmonie avec la Vierge. Ce domaine éducatif est celui plus
spécifique de la foi, de la prière, de l’adoration, de l’acceptation de la
volonté de Dieu et de son dessein. C’est aussi et surtout dans cette dimension
de la grâce, que Joseph a en premier lieu éduqué Jésus à travers
l’exemple : l’exemple d’un « homme juste » (Mt 1, 19) qui se
laisse toujours guider par la foi, et qui sait que le salut ne vient pas de
l’observance de la loi, mais de la grâce de Dieu, de son amour et de sa
fidélité.

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