29 novembre, 2024

ISSI Leçon 44 Mère porteuse

 


ISSI 44 : Mère porteuse

 

Lien pour le Syllabus complet :

https://congocatholique.blogspot.com/p/00-issi-liens-des-questions.html

 

Situation : Claudia a perdu trois grossesses consécutives. Elle demande à Maria, une infirmière compétente de l'ISSI, si elle connaît un moyen de faire porter un futur bébé par une autre femme.

 

Travail pratique : Fais un schéma des raisons pour lesquelles il est interdit de faire porter un enfant par une autre femme.

 

--------------------------------------------------

 

Une mère porteuse est une femme qui porte un enfant pendant neuf mois dans son utérus pour le compte d'une autre personne ou d'un couple, généralement incapable de porter un enfant eux-mêmes. À la naissance, l'enfant est remis à ses parents d'intention.

 

Comment cela fonctionne-t-il ? Il existe plusieurs méthodes de gestation pour autrui :

·         Fécondation in vitro (FIV) : L'ovule de la mère d'intention est fécondé avec le sperme du père d'intention en laboratoire. L'embryon obtenu est ensuite transféré dans l'utérus de la mère porteuse.

·         Insémination artificielle : Les spermatozoïdes du père d'intention sont introduits dans l'utérus de la mère porteuse qui a préalablement ovulé.

·         Utilisation des ovocytes de la mère porteuse : Dans certains cas, la mère porteuse peut donner son propre ovule qui sera fécondé avec le sperme du père d'intention.

 

La gestation pour autrui soulève de nombreuses questions juridiques et éthiques, notamment en ce qui concerne :

·         Le statut juridique de l'enfant : Qui sont les parents légaux ?

·         La rémunération de la mère porteuse : Est-elle autorisée ? À quel montant ?

·         Les droits de la mère porteuse : Peut-elle changer d'avis en cours de grossesse ?

·         Les risques pour la santé physique et mentale de la mère porteuse.

Les législations sur la gestation pour autrui varient considérablement d'un pays à l'autre. Certains pays l'autorisent, d'autres l'interdisent totalement ou la réglementent strictement.

L'interdiction de la gestation pour autrui (GPA), plus communément appelée "mère porteuse", par certains pays est motivée par une variété de raisons, tant éthiques, juridiques que sociales. Voici quelques-unes des principales raisons invoquées :

Raisons éthiques

·         Dignité de la personne et de la vie: Certains pays considèrent que la GPA réduit la femme à un simple outil de reproduction, ce qui est contraire à la dignité humaine. De plus, la dissociation de la gestation et de la maternité pourrait porter atteinte au lien unique entre une mère et son enfant.

·         Commercialisation de la vie humaine: La GPA est perçue comme une marchandisation de la vie humaine, où les enfants deviennent des produits et les femmes des objets d'échange.

·         Intégrité familiale: Certains pays craignent que la GPA ne fragilise le concept traditionnel de famille, en créant des liens biologiques complexes et en ouvrant la porte à des conflits de filiation.

Raisons juridiques

·         Incertitudes juridiques: La GPA soulève de nombreuses questions juridiques complexes, notamment en ce qui concerne l'état civil de l'enfant, les droits des parents d'intention et ceux de la mère porteuse.

·         Protection de l'enfant: Certains pays craignent que les enfants nés par GPA puissent souffrir de problèmes d'identité ou d'attachement, en raison de la séparation entre la gestation et la maternité.

Raisons sociales

·         Protection des femmes: Certains pays souhaitent protéger les femmes des éventuels risques médicaux, psychologiques et sociaux liés à la GPA. Ils craignent que les femmes les plus vulnérables soient exploitées.

·         Valeurs culturelles: Les raisons culturelles jouent également un rôle important. Dans certains pays, la GPA est perçue comme allant à l'encontre des valeurs traditionnelles et des normes sociales.

 

L'Église catholique s'oppose fermement à la pratique de la gestation pour autrui (GPA), plus communément appelée "mère porteuse". Cette position est fondée sur plusieurs arguments théologiques, anthropologiques et éthiques :

·         Dignité de la personne et de la vie: Selon l'Église, chaque être humain, dès la conception, possède une dignité intrinsèque et inaliénable. La GPA, en dissociant la procréation de l'acte conjugal et en séparant la mère génétique de la mère porteuse, porterait atteinte à cette dignité. L'enfant, fruit de l'amour conjugal, devrait être conçu dans le sein de sa mère et grandir dans le contexte d'une famille unie.

·         Lien indissoluble entre la mère et l'enfant: L'Église considère que le lien entre une mère et son enfant est un don de Dieu et qu'il est fondamental pour le développement harmonieux de l'enfant. La GPA, en créant une séparation entre la gestation et la maternité, affaiblirait ce lien et pourrait entraîner des difficultés psychologiques tant pour la mère porteuse que pour l'enfant.

·         Commercialisation de la vie humaine: L'Église voit dans la GPA une marchandisation de la vie humaine, réduisant la femme à un simple outil de reproduction et l'enfant à un produit. Cette pratique, selon elle, ouvre la porte à des dérives et à des abus, notamment en ce qui concerne les femmes les plus vulnérables.

·         Idéologie du genre: L'Église craint que la GPA ne contribue à renforcer une idéologie du genre qui nierait la différence sexuelle et la complémentarité entre l'homme et la femme. En séparant la procréation de la sexualité, la GPA favoriserait une vision utilitariste du corps humain.

Aucun commentaire: