Le CEC ne cite pas directement Luc 5, 39, mais l'image du vin nouveau dans des outres neuves est utilisée pour exprimer le besoin de renouvellement spirituel et d'ouverture à la nouveauté de la grâce.
Le vin nouveau représente la nouveauté de l'Évangile, et les outres neuves symbolisent les cœurs ouverts à recevoir cet enseignement.
Le CEC aborde ces thèmes dans plusieurs points, notamment lorsqu'il parle de la conversion et de la transformation intérieure.
Tu peux notamment consulter les points du CEC sur la conversion et le renouvellement, comme les points 1430-1433, où il est question de la nécessité d'un changement intérieur pour accueillir la nouveauté de la foi.
1430 Comme déjà chez les prophètes, l’appel de Jésus à la conversion et à la
pénitence ne vise pas d’abord des œuvres extérieures, " le sac et la
cendre ", les jeûnes et les mortifications, mais la conversion du cœur,
la pénitence intérieure. Sans elle, les œuvres de pénitence restent
stériles et mensongères ; par contre, la conversion intérieure pousse à
l’expression de cette attitude en des signes visibles, des gestes et des œuvres
de pénitence (cf. Jl 2, 12-13 ; Is 1, 16-17 ; Mt 6, 1-6. 16-18).
1431 La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie,
un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché,
une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous
avons commises. En même temps, elle comporte le désir et la résolution de
changer de vie avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en
l’aide de sa grâce. Cette conversion du cœur est accompagnée d’une douleur et
d’une tristesse salutaires que les Pères ont appelées animi cruciatus
(affliction de l’esprit), compunctio cordis (repentir du cœur) (cf. Cc.
Trente : DS 1677-1678 ; 1705 ; Catech. R. 2, 5, 4).
1432 Le cœur de l’homme est lourd et endurci. Il faut que Dieu donne à
l’homme un cœur nouveau (cf. Ez 36, 26-27). La conversion est d’abord une œuvre
de la grâce de Dieu qui fait revenir nos cœurs à lui : " Convertis-nous,
Seigneur, et nous serons convertis " (Lm 5, 21). Dieu nous donne la force
de commencer à nouveau. C’est en découvrant la grandeur de l’amour de Dieu que
notre cœur est ébranlé par l’horreur et le poids du péché et qu’il commence à craindre
d’offenser Dieu par le péché et d’être séparé de lui. Le cœur humain se
convertit en regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé (cf. Jn 19, 37
; Za 12, 10) :
Ayons
les yeux fixés sur le sang du Christ et comprenons combien il est précieux à
son Père car, répandu pour notre salut, il a ménagé au monde entier la grâce du
repentir (S. Clément de Rome, Cor. 7,4).
1433 Depuis Pâques, c’est l’Esprit Saint qui " confond " le monde
en matière de péché " (Jn 16, 8-9), à savoir que le monde n’a pas cru en
Celui que le Père a envoyé. Mais ce même Esprit, qui dévoile le péché, est le
Consolateur (cf. Jn 15, 26) qui donne au cœur de l’homme la grâce du repentir
et de la conversion (cf. Ac 2, 36-38 ; cf. Jean-Paul II, DeV 27-48).
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