Leçon 27.  Les troubles alimentaires

 

Situation : Marie Claire prend du poids à toute vitesse. Ses amies sont surprises de la voir manger avec elles et aussi seule. Elle essaie toujours d'être près du frigo et emporte même des sandwichs avec elle à l'université. Julienne, infirmière à l'ISSI, s'inquiète et veut lui parler calmement.

 

Que pourrait dire Julienne à Marie-Claire ?

 

 

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1. Troubles de l'alimentation

Notre époque se distingue par certains troubles alimentaires qui n'existaient pas à d'autres époques, mais aujourd'hui nous souffrons souvent de boulimie, de besoin de manger et d'autres périodes de jeûne excessif, ou d'anorexie, qui consiste à ne pas manger parce que nous avons une perception déformée de nous-mêmes, pensant que nous sommes gros alors que ce n'est pas le cas, ou l'orthorexie, qui n'est pas une préoccupation ou un intérêt mais une obsession pour la consommation de produits sains et le suivi de régimes très, très, très stricts.

 

2. Des maladies psycologiques.

Ces maladies ou d'autres maladies alimentaires révèlent en fait des maladies psycologiques, elles ne répondent pas à des raisons strictement alimentaires et pourraient être expliquées très brièvement en disant que le bien-être d'une personne a différentes dimensions et qu'elles doivent toutes être plus ou moins satisfaites.

Le médecin, l'infirmière, la famille ou les bons amis devraient essayer de déterminer quelles carences affectives sont à l'origine du trouble alimentaire.

 

3. Quatre conseils contre les troubles alimentaires

1) tout d'abord respecter les fenêtres alimentaires, les heures où l'on va manger, ce qui est très recommandé et très répandu dans le jeûne intermittent, que chacun peut aménager à sa guise, je vais manger à telle heure et pas à telle autre.

 

2) deuxièmement, respecter les régimes, chacun aura le sien, parfois recommandé par un diététicien et parfois simplement pour manger sainement, ce qui est aussi très à la mode. Il y a certains aliments dont on sait qu'ils ne sont pas sains, d'autres qui ne sont pas supportables, d'autres qui ne sont nécessaires que dans une certaine proportion par rapport au reste, bref, essayez de manger sainement non seulement avec votre langue mais aussi avec votre cerveau et votre estomac.

 

3) En troisième lieu, essayer de garder la politesse dans l'alimentation, les règles de politesse, on mange avec les autres pas simplement pour satisfaire un besoin vital et donc de manger lentement, mais aussi de savoir utiliser les couverts ou de se nettoyer la bouche avant de boire.  Bref, ces petites règles de politesse qui font du repas une relation humaine, une relation personnelle qui en fait une relation culturelle et non purement biologique, et qui en font un mode de vie.

 

4) en quatrième lieu, prier, prier en mangeant ou transformer le repas en prière, Saint Josémaria disait, en parlant de la contemplation, qu'un contemplatif essaie de ne pas travailler mais d'aimer, et on pourrait paraphraser cela en disant qu'un contemplatif essaie d’aimer lorsqu’il mange. 

Et cela peut avoir de nombreuses manifestations, par exemple, il recommandait de mettre l'ingrédient très riche de la mortification, un petit sacrifice dans chaque plat ou de remercier intérieurement Dieu pour ce plat, cette nourriture, ce repas que nous aimons tant, et même de nous en servir davantage, mais en remerciant le Seigneur et en le transformant en prière.