Leçon 9. Le sens des fiançailles :
Situation :
Rose a
trois prétendants : Pierre est l’ainé d’une famille riche ; Jean est
chaumeur, très beau et intelligent ; Achille est fonctionnaire, honnête.
Elle demande conseil à Louise sur comment elle doit se comporter.
Question : Quel bon coneil pourrait
donner Louise à Rose ?
Les
trois dimensions pour commencer une relation formelle : le bon choix, la
connaissance, l’amour.
1. Le bon choix
Pour ceux qui ont été appelés par
Dieu à la vie conjugale, le bonheur dépend, en grande partie, du choix du
partenaire avec lequel ils vont partager le reste de leur vie dans le mariage.
Il est
désirable qu’il existe d’abord un temps de fiançailles entre un homme et une
femme, pour qu’ils se connaissent davantage et arrivent mieux préparés au mariage
.
Il est fondamental que tous les deux
aient la même idée de l’amour conjugal, et que ce concept soit conforme à la
vérité, c'est-à-dire à ce qu’est réellement aimer dans le
mariage : un amour total, exclusif et définitif.
Aujourd’hui, de nombreux couples
basent leurs fiançailles, et aussi leur mariage sur le sentimentalisme.
Pour savoir si je peux m'engager dans
le mariage, je dois savoir si la communion avec l'autre sera possible.
Les fiançailles demandent un échange
mutuel pour aborder des thèmes profonds, révélant le caractère de l’autre
personne : quelles sont ses croyances et ses convictions, quels sont ses
désirs, ses valeurs familiales, quelle est son opinion sur l’éducation des
enfants etc.
Il ne sera pas surprenant qu’au cours
de cette étape l’un des fiancés décide que l’autre n’est pas la personne
souhaitée pour se lancer dans la belle aventure du mariage.
2. La connaissance
Parfois il y a des comportements de
convenance et de manque de transparence, c'est-à-dire des "dissimulations"
qui finissent par apparaitre un jour. Avec le temps, cela peut devenir la cause
de bien des ruptures.
Il faut être sûr d’être capable de
partager la manière d’être de l’autre.
Il n’est pas rare que l’on néglige l’importance
des convictions ou que l’on pense qu’avec le temps celle-ci diminuera.
Il serait naïf de penser que l’autre
va changer de convictions et que le conjoint sera l’artisan de ce changement.
Si les convictions profondes de l’autre ne sont pas en accord
avec ce que je pense à propos de ce que doit être le père ou la mère de mes
enfants, il est plus prudent de rompre, car ne pas le faire à temps est une
erreur qui conduit souvent à un échec du futur mariage.
Il faut faire la différence entre ce
qui, chez l’autre, est une opinion et ce qui est une croyance ou une
conviction.
Par exemple, si l’on dit " je
crois au mariage pour toujours ", il convient de savoir s’il s’agit d’une
opinion ou d’une conviction.
L’opinion admet des exceptions, la conviction
non ; la conviction est une valeur enracinée, sur laquelle
peut s’appuyer un mariage.
Lorsqu’on est mari et femme, il
arrive souvent que l’un des conjoints se rende compte que des questions aussi
vitales que l’accord sur le nombre d’enfants, ou leur éducation chrétienne, ou
la façon de vivre la sexualité n’ont pas été abordées sérieusement pendant les
fiançailles.
3. L’amour
Traiter l'autre comme ce qu'il est :
une personne.
La période des fiançailles,
fondamentale pour la construction d’un couple, est un temps d’attente et de
préparation, qui doit être vécu dans la chasteté des gestes et des paroles.
La chasteté aide à développer le
respect de l’autre, avec l’amour véritable, qui ne recherche pas d’abord sa
propre satisfaction.
Cela entraine diverses conséquences :
on ne peut pas demander au fiancé ou à la fiancée ce qu’elle ne peut ou ne doit
pas donner, tombant dans des chantages sentimentaux, par exemple en demandant
une intimité ou des manifestations affectives à caractère sexuel, propres à la
vie conjugale.
La relation entre les fiancés chrétiens devra être
celle de deux personnes qui s’aiment, mais qui n’ont pas encore donnés
totalement l’un à l’autre dans le mariage.
L’amour pourrait être sincère, mais pas vrai, car il n’y a
pas eu encore un engagement définitif, véritable (devant l’autorité
compétante).
C’est pourquoi ils devront se
comporter avec délicatesse, élégance et respect, en étouffant les premières
étincelles de passion qui pourront se présenter, en évitant de mettre l’autre
dans des circonstances limite.
En conclusion, nous pouvons affirmer
que des fiançailles bien vécues, au cours desquelles on se connait à fond et on
se respecte mutuellement seront le meilleur moyen pour réussir son mariage.
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