Leçon 11. Le sens des fiançailles
Rose a trois prétendants : Pierre est l’ainé d’une famille riche ; Jean est chaumeur, très beau et intelligent ; Achille est fonctionnaire, honnête. Elle demande conseil à Louise sur comment elle doit se comporter.
QUESTION À
RÉPONDRE DANS LE CAHIER :
Quel bon conseil pourrait donner Louise à
Rose ?
Thème
de réfléxion :
Pré-fiançailles : Ce terme sous-entend un accord mutuel et une préparation en vue des
fiançailles officielles.
Explications
opportunes du professeur :
Les
trois dimensions pour commencer une relation formelle ou pré-fiançailles :
le bon choix, la connaissance, l’amour.
1. Le bon choix
Pour
ceux qui ont été appelés par Dieu à la vie conjugale, le bonheur dépend, en
grande partie, du choix du partenaire avec lequel ils vont partager le reste de
leur vie dans le mariage.
Il est
désirable qu’il existe d’abord un temps de pré-fiançailles entre un homme et
une femme, pour qu’ils se connaissent davantage et arrivent mieux préparés au
mariage .
Il est fondamental que tous les deux aient la même idée de
l’amour conjugal, et que ce concept soit conforme à la vérité, c'est-à-dire à
ce qu’est réellement aimer dans le mariage : un
amour total, exclusif et définitif.
"Total" : sans rien se réserver.
Aujourd’hui,
de nombreux couples basent leurs relations, et aussi leur mariage sur le sentimentalisme.
Pour
savoir si je peux m'engager dans le mariage, je dois savoir si la communion
avec l'autre sera possible.
Les
pré-fiançailles demandent un échange mutuel pour aborder des thèmes profonds,
révélant le caractère de l’autre personne : quelles sont ses croyances et ses
convictions, quels sont ses désirs, ses valeurs familiales, quelle est son
opinion sur l’éducation des enfants etc.
Il
ne sera pas surprenant qu’au cours de cette étape l’un des deux décide que
l’autre n’est pas la personne souhaitée pour se lancer dans la belle aventure
du mariage.
2. La connaissance
Parfois il y a des comportements de convenance et de manque de transparence, c'est-à-dire des "dissimulations" qui finissent par apparaitre un jour.
Avec le temps, cela peut devenir la cause de bien des ruptures.
Il
faut être sûr d’être capable de partager la manière d’être de l’autre.
Il
n’est pas rare que l’on néglige l’importance des convictions ou que l’on pense
qu’avec le temps celle-ci diminuera.
Il
serait naïf de penser que l’autre va changer de convictions et que le conjoint
sera l’artisan de ce changement.
Si
les convictions
profondes de l’autre ne
sont pas en accord avec ce que je pense à propos de ce que doit être le père ou
la mère de mes enfants, il est plus prudent de rompre, car ne pas le faire à
temps est une erreur qui conduit souvent à un échec du futur mariage.
Il
faut faire la différence entre ce qui, chez l’autre, est une opinion et ce qui
est une croyance ou une conviction.
Par
exemple, si l’on dit " je crois au mariage pour toujours ", il
convient de savoir s’il s’agit d’une opinion ou d’une conviction.
L’opinion
admet des exceptions, la conviction non ; la conviction est
une valeur enracinée, sur laquelle peut s’appuyer un mariage.
Lorsqu’on
est mari et femme, il arrive souvent que l’un des conjoints se rende compte que
des questions aussi vitales que l’accord sur le nombre d’enfants, ou leur
éducation chrétienne, ou la façon de vivre la sexualité n’ont pas été abordées
sérieusement pendant les fiançailles.
3. L’amour
Traiter
l'autre comme ce qu'il est : une personne.
La
période des pré-fiançailles et fiançailles, fondamentale pour la construction
d’un couple, est un temps d’attente et de préparation, qui doit être vécu dans
la chasteté des gestes et des paroles.
La
chasteté aide à développer le respect de l’autre, avec l’amour véritable, qui
ne recherche pas d’abord sa propre satisfaction.
Cela
entraine diverses conséquences : on ne peut pas demander à l’autre ce qu’il ne
peut ou ne doit pas donner, tombant dans des chantages sentimentaux, par
exemple en demandant une intimité ou des manifestations affectives à caractère
sexuel, propres à la vie conjugale.
La relation entre les fiancés
chrétiens devra être celle de deux personnes qui s’aiment, mais qui n’ont pas
encore donnés totalement l’un à l’autre dans le mariage.
L’amour pourrait être sincère, mais pas
vrai, car il n’y a pas eu encore un engagement définitif, véritable (devant
l’autorité compétante).
C’est
pourquoi ils devront se comporter avec délicatesse, élégance et respect, en
étouffant les premières étincelles de passion qui pourront se présenter, en
évitant de mettre l’autre dans des circonstances limite.
En
conclusion, nous pouvons affirmer que des pré-fiançailles et fiançailles bien
vécues, au cours desquelles on se connait à fond et on se respecte mutuellement
seront le meilleur moyen pour réussir son mariage.
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