25 mai, 2023

14 Catéchèse - La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant - Les témoins : Saint André Kim

 .


PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 24 mai 2023

 14 Catéchèse - La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant -  Les témoins : Saint André Kim

Chers frères et sœurs, bonjour !

 

Dans cette série de catéchèses, nous nous plaçons à l’école de quelques saints et saintes qui, en témoins exemplaires, nous enseignent le zèle apostolique. Rappelons-nous que nous parlons du zèle apostolique, ce que nous devons avoir pour proclamer l’Évangile.

 

Aujourd’hui, nous allons trouver un grand exemple de saint passionné pour l’évangélisation dans un pays très lointain, à savoir dans l’Église coréenne. Nous nous tournons vers le martyr et premier prêtre coréen Saint André Kim Tae-gon.

 

Mais l’évangélisation de la Corée a été faite par les laïcs.

 

Ce sont les laïcs baptisés qui ont transmis la foi, il n’y avait pas de prêtres, parce qu’ils n’en avaient pas : ils sont venus plus tard, donc la première évangélisation a été faite par les laïcs. Serions-nous capables d’une telle chose ? Réfléchissons-y : c’est quelque chose d’intéressant.

 Et saint André Kim c’est l’un des premiers prêtres. Sa vie a été et demeure un témoignage éloquent de zèle pour l’annonce de l’Évangile.

 

Il y a environ 200 ans, la terre coréenne était le théâtre d’une persécution très sévère : les chrétiens étaient persécutés et anéantis. Croire en Jésus-Christ, en Corée à cette époque, signifiait être prêt à témoigner jusqu’à la mort. En particulier, nous pouvons tirer l’exemple de saint André Kim de deux aspects concrets de sa vie.

 

Le premier est le chemin qu’il devait emprunter pour rencontrer les fidèles.

 Étant donné le contexte très intimidant, le Saint a été contraint d’aborder les chrétiens de manière non manifeste, et toujours en présence d’autres personnes, comme s’ils se parlaient depuis un certain temps. mais après quoi, il posa secrètement la question – mais à voix basse : « Es-tu disciple de Jésus ? »

 

Comme d’autres personnes assistaient à la conversation, le Saint devait parler à voix basse, ne prononçant que quelques mots, les plus essentiels. Ainsi, pour André Kim, l’expression qui résumait toute l’identité du chrétien était « disciple du Christ » : « Es-tu disciple du Christ ? », mais à voix basse car dangereuse. Il était interdit d’être chrétien.

 

En effet, être disciple du Seigneur signifie le suivre, suivre son chemin. Et le chrétien est par nature celui qui prêche et témoigne de Jésus : toute communauté chrétienne reçoit cette identité de l’Esprit Saint, ainsi que toute l’Église, depuis le jour de la Pentecôte (cf. Concile Vatican II, Décret Ad Gentes, 2 ).

Et de cet Esprit que nous recevons, naît la passion, la passion de l’évangélisation, ce grand zèle apostolique : c’est un don de l’Esprit.

 

Et même si le contexte environnant n’est pas favorable, comme celui coréen d’André Kim, la passion ne change pas, au contraire, elle acquiert encore plus de valeur. Saint André Kim et les autres fidèles coréens ont montré que le témoignage de l’Évangile rendu en temps de persécution peut porter beaucoup de fruit pour la foi.

 

*

 

Voyons maintenant un deuxième exemple concret.

Alors qu’il était encore séminariste, Saint André a dû trouver un moyen d’accueillir secrètement des missionnaires de l’étranger. Ce n’était pas une tâche facile, car le régime de l’époque interdisait strictement à tout étranger d’entrer sur le territoire. C’est pourquoi il avait été – avant cela – si difficile de trouver un prêtre qui viendrait en mission : les laïcs faisaient la mission.

 

Une fois – pensez à ce que Saint André a fait – une fois il a marché dans la neige, sans manger, pendant si longtemps qu’il est tombé par terre épuisé, risquant de perdre connaissance et d’y rester gelé. À ce moment-là, il entendit soudain une voix : « Lève-toi, marche ! » En entendant cette voix, André se réveilla, voyant comme si c’était l’ombre de quelqu’un qui le guidait.

 

Cette expérience du grand témoin coréen nous fait comprendre un aspect très important du zèle apostolique. A savoir le courage de se relever quand on tombe.

 

Mais les saints tombent-ils ? Oui! Mais dès les premiers temps : pensez à saint Pierre : il a commis un grand péché, mais a été fortifié dans la miséricorde de Dieu et s’est relevé.

 

Et à Saint André, nous voyons cette force : il était tombé physiquement mais il avait la force d’aller, d’aller, d’aller porter le message. Aussi difficile que soit la situation, voire parfois elle semble ne pas laisser de place au message évangélique, nous ne devons pas baisser les bras et nous ne devons pas renoncer à poursuivre ce qui est essentiel dans notre vie chrétienne, c’est-à-dire l’évangélisation.

 

Ceci est le chemin. Et chacun de nous peut penser : « Comment puis-je évangéliser ? »: évangélisez la famille, évangélisez les amis, parlez de Jésus, mais parlez de Jésus et évangélisez avec un cœur plein de joie, plein de force.

Et cela est donné par le Saint-Esprit.

 

Préparons-nous à recevoir l’Esprit Saint à la Pentecôte qui vient et demandons-lui cette grâce, la grâce du courage apostolique, la grâce d’évangéliser, de toujours porter le message de Jésus.


1 commentaire:

anyebekiadrien@gmail.com a dit…

Merci beaucoup Abbé Quirós pour ce témoignage de saint André Kim, mais aussi pour vos différentes prédictions que vous nous partagez chaque jour 🙏