01 février, 2019

L’Amour de Dieu pour nous.

Thomas More et Jean Fisher

Texte adapté du Commentaire de saint Jean Fisher sur les Psaumes

Dieu a délivré le peuple d'Israël de la servitude d'Égypte en multipliant les signes et les prodiges. Il leur a fait traverser la Mer Rouge à pied sec ; au désert, il les a nourris d'aliments célestes, la manne et les cailles ; comme ils souffraient de la soif, il a tiré du rocher très dur une source intarissable ; il les a rendus victorieux de tous les ennemis ; il a fait reculer pour quelque temps les flots du Jourdain, à contre-courant ; il leur a partagé et distribué la terre promise selon le nombre des tribus et des familles.

Alors qu'il leur avait montré son amour en les comblant de bienfaits, ces hommes ingrats, comme s'ils avaient tout oublié, abandonnèrent et rejetèrent le culte de Dieu en s'attachant plus d'une fois au crime mortel de l'idolâtrie.

Puis nous-mêmes, quand nous étions païens, nous étions entraînés vers les idoles muettes. Mais Dieu nous a retranchés de l'olivier sauvage du paganisme, et nous a, contrairement à notre nature, greffés sur l'olivier franc du peuple d'Israël et nous a unis à ses racines et à sa sève, c'est-à-dire à sa grâce.

Enfin, il n'a pas refusé son propre Fils.

Tous ces faits ne sont pas seulement des preuves, mais des signes absolument certains de son immense amour et de sa bienveillance envers nous.

Mais nous sommes infiniment ingrats, nous dépassons toutes les bornes de l'ingratitude, nous ne tenons pas compte de son amour, nous méconnaissons l'immensité de ses bienfaits, nous négligeons l'auteur et le dispensateur de tant de biens, nous le traitons pour ainsi dire avec mépris.

Et une si remarquable miséricorde offerte inlassablement aux pécheurs ne nous pousse pas à régler notre vie conformément à sa très sainte Volonté !

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