19 octobre, 2025

Notes pour le lundi 20 octobre 2025. Sainte Marie Bertille



20 octobre 2025.

Lundi de la 29 semaine du Temps Ordinaire. Impair.

Sainte Marie Bertille.

 

Lc 12, 13-21 : Le riche insensé. Le Bonheur ne dépend pas de l’argent.

L'enseignement principal de Luc 12, 13-21, centré sur la parabole du riche insensé, est une mise en garde sévère contre l'avarice et l'égocentrisme qui découlent de la confiance excessive dans les richesses matérielles, rappelant que la vraie vie ne dépend pas de l'abondance des biens et qu'il faut être riche aux yeux de Dieu. Comme l’amour de sainte Bertille.


Le danger de l'avarice

Le passage s'ouvre sur la demande d'un homme à Jésus pour qu'il intervienne dans un partage d'héritage. Jésus refuse de se faire juge et arbitre des questions matérielles, et en profite pour lancer un avertissement général: « Gardez-vous avec soin de toute avarice ; car la vie d'un homme ne dépend pas de ses biens. » (Luc 12, 15).

La parabole qui suit illustre ce danger :

L'aveuglement de l'insensé : Le riche agriculteur, après une récolte exceptionnelle, ne pense qu'à lui-même et à l'accumulation de ses biens. Il planifie une longue vie de jouissance égoïste : « Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi. » (Luc 12, 19). Il met toute sa sécurité dans le matériel, sans penser à Dieu ni aux autres.

Le jugement de Dieu : Dieu interrompt brusquement ses projets en le traitant d'« Insensé! » (Grec : Aphrōn, celui qui manque de sagesse, de réflexion spirituelle). Il lui annonce sa mort imminente : « cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui sera-ce? » (Luc 12, 20). Les biens accumulés deviennent inutiles.




L'appel à être « riche pour Dieu »

La conclusion de Jésus résume la leçon essentielle : « Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche pour Dieu. » (Luc 12, 21).

Être « riche pour Dieu » signifie :

Reconnaître l'éphémère de la vie : La mort vient sans prévenir, rendant vaines les sécurités terrestres. Il faut vivre en ayant conscience de cette finitude.

Cultiver des valeurs spirituelles : Le vrai trésor n'est pas matériel (greniers, argent) mais spirituel (sainteté, charité, partage, foi, amour).

Vivre en communion avec Dieu : La "folie" du riche est d'avoir planifié sa vie en s'excluant lui-même et Dieu de ses pensées. La vraie richesse est de mettre sa confiance en Dieu et de vivre selon ses principes.

Cette parabole est un appel à la conversion du cœur face à l'argent, en rappelant que notre existence a un sens au-delà des possessions.

Brève Présentation de Sainte Marie Bertille Boscardin



Sainte Marie Bertille Boscardin (Anna Francesca Boscardin, 1888-1922) était une religieuse italienne de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Dorothée, Filles des Sacrés-Cœurs. Née dans une famille paysanne modeste en Vénétie, elle fut souvent jugée "peu douée intellectuellement" et surnommée « l'oie » par son entourage.

Malgré ces difficultés et un tempérament familial difficile, elle entra au couvent. Ses supérieures la reléguèrent d'abord aux tâches les plus humbles, comme la cuisine et la buanderie à l'hôpital de Trévise. Contre toute attente, elle réussit à passer ses examens d'infirmière et se révéla être une soignante dévouée, habile et pleine de zèle, notamment auprès des enfants malades et des blessés militaires durant la Première Guerre mondiale. Elle est décédée d'une tumeur en 1922 à l'âge de 34 ans. Elle fut béatifiée en 1952 par Pie XII et canonisée en 1961 par Jean XXIII.


Enseignement Principal de sa Vie

L'enseignement principal de la vie de Sainte Marie Bertille Boscardin est la sainteté réalisée dans l'humilité et le dévouement simple au devoir quotidien, même dans les tâches les plus méprisées.

L'Humilité et la Simplicité Face au Mépris : Bien que jugée "incapable" ou "lente" et reléguée aux tâches ingrates, elle a accepté ces épreuves avec une profonde humilité. Elle a fait de ces postes son chemin vers la sainteté, en accomplissant chaque service – de la cuisine aux soins infirmiers – avec un amour et un zèle extraordinaires. Sa vie montre que la grandeur ne réside pas dans les talents reconnus, mais dans la manière dont on sert Dieu dans la petitesse.

Le Service comme Expression de l'Amour : En tant qu'infirmière, elle a incarné la vocation de "servir avec amour et dévouement ceux qui en ont le plus besoin". Pendant la guerre, elle a continué à soigner les blessés même sous les bombardements, démontrant un courage et une compassion inébranlables qui touchaient tous ceux qu'elle rencontrait. Son service aux malades, aux plus faibles, était une expression concrète de sa foi.

La Sagesse du Catéchisme : Son attachement à son petit catéchisme d'enfance, retrouvé sur elle à sa mort, symbolise sa dépendance à la simplicité de la foi pour guider sa vie et trouver la sagesse, malgré un manque d'éducation formelle. Elle prouve que la véritable lumière spirituelle et la force du caractère ne dépendent pas des diplômes, mais de la pureté du cœur et de la fidélité aux enseignements fondamentaux de la foi.

  

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