25 septembre, 2025

Notes pour le vendredi 26 septembre 2025. Saints Côme et Damien

 

Saints Côme et Damien

*Jésus bonsoir* !

Demain, 26 septembre 2025.

Vendredi de la 25 semaine du Temps Ordinaire

Saints Côme et Damien

 

L'enseignement principal de Luc 9, 18-22 est la nécessité de la souffrance, de la mort, de la résurrection et glorification du Fils de l'homme (la Pâque de Jésus). Cet extrait met en lumière un moment charnière de l'Évangile où Jésus révèle sa véritable identité. C'est le passage d'une compréhension de Jésus comme un simple prophète ou un messie politique à la reconnaissance de son rôle de Messie souffrant.


Enseignement de Luc 9, 18-22

Ce texte présente trois idées essentielles :

  1. La profession de foi de Pierre  : Après avoir interrogé ses disciples sur son identité, c'est Pierre qui répond en premier, déclarant : « Le Christ, le Messie de Dieu. » (v. 20). C'est une révélation cruciale, car elle va au-delà des opinions populaires et reconnaît la nature divine et la mission messianique de Jésus.
  2. L'annonce de la Passion et de la Résurrection  : Immédiatement après cette reconnaissance, Jésus interdit à ses disciples de le révéler à quiconque), puis il annonce sa souffrance, son rejet, sa mort et sa résurrection. Il corrige la conception erronée d'un messie triomphant et terrestre, en insistant sur le fait que son chemin vers la gloire passe par la souffrance et la mort.
  3. L'appel au disciple  : Jésus appelle ses disciples à le suivre sur ce même chemin de renoncement et de mort à soi-même. Le disciple doit « prendre sa croix chaque jour » (v. 23).



Rapport avec Aggée 1, 15-2, 9

Le lien entre ces deux passages bibliques est thématique, autour de l'idée de gloire et de construction (ou de reconstruction), mais avec des perspectives différentes.

Le livre d'Aggée traite de la reconstruction du Temple de Jérusalem par le peuple d'Israël, revenu de l'exil. Les Israélites sont réprimandés parce qu'ils se sont concentrés sur la construction de leurs propres maisons (Aggée 1, 9) et ont délaissé la maison de Dieu, qui était en ruines. Le message de Dieu par l'intermédiaire du prophète Aggée est de les encourager à se mettre au travail et à ne pas craindre, car la gloire du nouveau Temple sera plus grande que celle du premier.

Le rapport peut être établi ainsi :

La gloire et la construction  : Dans Aggée, la gloire de Dieu est liée à un bâtiment physique, le Temple, que le peuple doit reconstruire. La gloire future sera plus grande que la gloire passée. Dans Luc, la gloire de Jésus n'est pas attachée à un lieu physique mais à sa propre personne et à son œuvre de rédemption. C'est par la mort et la résurrection du "Fils de l'homme" que la gloire de Dieu sera pleinement manifestée, dépassant la gloire de l'ancien Temple.

Obéissance et travail  : Dans Aggée, la bénédiction de Dieu est conditionnée par l'obéissance du peuple et leur travail de reconstruction. L'Éternel leur dit : « Fortifiez-vous et travaillez ! Car je suis avec vous. » (Aggée 2, 4). Dans Luc, la bénédiction est conditionnée par la foi en Jésus et le renoncement de soi pour le suivre. Le travail est celui du disciple : porter sa croix et suivre le Maître.

Le Messie et le Temple : La prophétie d'Aggée 2, 6-9, qui évoque un ébranlement des nations pour que les richesses affluent et remplissent le Temple de gloire, est souvent interprétée par les chrétiens comme une prophétie messianique. Le Messie lui-même est le nouveau Temple, le lieu de rencontre avec Dieu. Ainsi, la gloire de ce "dernier Temple" (Jésus) dépasse largement celle du temple de pierre.

En résumé, tandis qu'Aggée encourage la reconstruction d'un temple matériel pour que la gloire de Dieu puisse y résider, Luc révèle que la véritable gloire de Dieu se manifeste dans la personne et l'œuvre de Jésus, un « Temple » vivant, qui doit passer par la souffrance et la mort avant d'être glorifié dans la résurrection. Le message d'Aggée est un précurseur, annonçant une gloire future, tandis que le message de Luc révèle cette gloire dans l'accomplissement messianique en Jésus, qui n'est pas un bâtiment, mais une personne.

Saints Côme et Damien : Médecins et Martyrs

L'histoire des saints Côme et Damien est celle de deux frères (souvent considérés comme des jumeaux) qui ont vécu au IIIe siècle et sont devenus des figures emblématiques de la charité chrétienne et du martyre.

1. Leur vie de médecins et leur charité

Origine : Côme et Damien étaient originaires d'Arabie et ont exercé leur métier de médecins en Cilicie (Turquie actuelle), dans la ville d'Égée. Ils sont souvent appelés les "anargyres", un terme grec qui signifie "ceux qui ne reçoivent pas d'argent", car ils soignaient leurs patients gratuitement, au nom du Christ.

Apostolat : Leur pratique de la médecine n'était pas seulement une profession, mais un véritable ministère. En guérissant les corps, ils touchaient aussi les âmes, et leur générosité était un puissant témoignage de leur foi. Ils utilisaient leur science médicale, mais la conjuguaient avec la prière et la foi, ce qui leur permettait, selon la tradition, d'accomplir des guérisons miraculeuses de maladies jugées incurables.

Modèles pour les soignants : Leur dévouement et leur altruisme en ont fait les saints patrons des médecins, des chirurgiens et des pharmaciens.

2. Leur martyre

Contexte : Leur activité et leur influence, qui contribuaient à la conversion de nombreuses personnes, ont attiré l'attention des autorités romaines sous le règne de l'empereur Dioclétien (vers 286). Cette période fut l'une des plus grandes persécutions des chrétiens.

Les supplices : Dénoncés pour leur foi, Côme et Damien furent arrêtés et jugés par le proconsul Lysias. La tradition rapporte qu'ils furent soumis à d'horribles tortures : ils furent jetés dans une fournaise, lapidés, enchaînés et précipités dans la mer, mais ils en sortaient indemnes.

La mort : Finalement, le proconsul ordonna leur décapitation. Ils subirent le martyre avec leurs trois jeunes frères, Anthime, Léonce et Euprepius, qui les avaient suivis. Ils furent enterrés ensemble.

3. Le culte et la postérité

Diffusion du culte : Le culte de Côme et Damien s'est rapidement répandu, d'abord en Orient, puis en Occident. Dès le Ve siècle, des basiliques et des hôpitaux leur furent dédiés, témoignant de leur grande vénération.

La basilique de Rome : La plus célèbre basilique est celle de Rome, construite au VIe siècle par le pape Félix IV sur le Forum Romain, en transformant le temple de Romulus.

La fête liturgique : L'Église catholique les célèbre le 26 septembre. Leurs noms ont été inscrits au Canon de la messe, soulignant leur importance dans la tradition de l'Église.

L'héritage : Au-delà de leur martyre, Côme et Damien sont un modèle de foi et de charité, montrant comment la science et la foi peuvent s'unir pour le service de l'homme, sans rien demander en retour. Ils inspirent toujours les soignants et tous ceux qui œuvrent pour le bien des autres.


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