*24 septembre 2025.
Mercredi de la 25 semaine du Temps Ordinaire
Notre Dame de la Merci
Les principaux enseignements de Luc
9, 1-6 et Esdras 9, 5-9 soulignent des thèmes de détachement,
et de réparation pour les péchés. Luc met l'accent sur la mission des
disciples, tandis qu'Esdras se concentre sur la repentance d'Israël, mais les
deux passages montrent que le véritable service pour Dieu ne peut être accompli
qu'en étant humble et en s'appuyant entièrement sur sa grâce. Se détacher des
amours désordonnés.
Enseignement
principal de Luc 9, Dans ce passage, Jésus confie à ses douze apôtres une
mission cruciale : proclamer le Royaume de Dieu et guérir les malades.
Il les équipe de son autorité pour chasser les démons et accomplir des
guérisons. (Guérir du péché). L'instruction la plus frappante est celle de
voyager sans aucune possession matérielle (ni bâton, ni sac, ni pain, ni
argent). Cela transmet plusieurs leçons essentielles :
Dépendance totale
envers Dieu : Les disciples doivent faire confiance à Dieu pour
pourvoir à leurs besoins. Leur sécurité ne réside pas dans leurs possessions,
mais dans la providence divine.
Urgence et simplicité du message :
L'absence de possessions superflues souligne l'urgence de leur mission. Ils ne
sont pas là pour s'établir ou pour des raisons personnelles, mais pour annoncer
la Bonne Nouvelle avec célérité et simplicité.
Enseignement principal d'Esdras 9, 5-9
Ce
passage décrit la prière de repentance d'Esdras après qu'il a appris que les
Israélites, de retour d'exil, ont épousé des femmes étrangères. Esdras est
accablé de honte et de consternation face à l'infidélité du peuple qui a
désobéi à la loi de Dieu. Sa prière exprime une profonde repentance et une
reconnaissance de la justice de Dieu pour leur châtiment passé et une
confession pour leur péché présent. Les leçons principales sont :
Reconnaissance
de la culpabilité et de la misère : Esdras ne
blâme personne d'autre que le peuple d'Israël, y compris lui-même. Il
s'identifie pleinement aux péchés de la nation. Sa prière est un acte de contrition
totale, montrant une conscience aiguë du péché et de ses conséquences.
Dépendance de la
grâce de Dieu : Bien qu'Esdras reconnaisse la justice du châtiment
divin, il s'accroche à l'espoir que Dieu a laissé un reste de
survivants. Il reconnaît que tout ce qu'ils ont (la vie, la terre, le temple)
est un cadeau immérité de la miséricorde de Dieu, et non un droit.
Réparation et
reconstruction : La prière mentionne la grâce de Dieu qui leur a permis
de relever la Maison de Dieu et de réparer ses ruines. Il s'agit de plus
que de la simple reconstruction physique ; c'est une reconstruction de leur
relation avec Dieu, fondée sur l'humilité et la fidélité.
Rapport
entre les deux passages
Bien que ces deux
passages proviennent de contextes historiques et de genres littéraires
différents (Évangile et livre historique), ils partagent un lien théologique
fort. Les deux textes mettent en lumière l'importance d'une posture
d'humilité et de dépendance envers Dieu pour accomplir sa volonté.
Humilité et détachement : Les
disciples de Luc sont envoyés en mission sans ressources, dépendants de
Dieu et des autres. De même, Esdras se tient devant Dieu dans une posture de pauvreté
spirituelle et d'humilité (verset 6 : "J'ai honte de lever ma face
vers toi"). Les deux passages enseignent que pour être utilisé par Dieu,
on doit d'abord reconnaître son propre manque et sa dépendance totale.
La mission de Dieu : La
mission des disciples est de restaurer les personnes (guérisons, proclamation
du Royaume), ce qui fait écho à la mission d'Esdras de restaurer le peuple et
le temple, en réparant les ruines causées par le péché. Les deux missions ne
peuvent être accomplies que par la grâce de Dieu et une obéissance radicale.
Réparation et
transformation : Le "secouement de la poussière" dans Luc
symbolise un témoignage contre l'incrédulité, marquant une séparation. De même,
la prière d'Esdras est un acte de séparation symbolique des péchés de la
nation, visant à la transformation et à la restauration de la
relation avec Dieu, sans laquelle la mission n'a pas de sens. Dans les deux
cas, le succès n'est pas basé sur la force humaine, mais sur la fidélité et la
grâce divines.
L'histoire de
Notre-Dame de la Merci à Barcelone est étroitement liée à la fondation de
l'ordre religieux du même nom et à sa place en tant que sainte patronne de la
ville.
L'Apparition
et la Fondation de l'Ordre
L'origine de
cette dévotion remonte à l'année 1218, dans un contexte historique de tensions
et de captivité. Selon la tradition, dans la nuit du 1er août 1218, la Vierge
Marie est apparue simultanément à trois figures importantes de Barcelone :
- Saint Pierre Nolasque, un marchand et bienfaiteur.
- Saint Raymond de Peñafort, un religieux dominicain et un des
conseillers les plus influents du roi Jacques Ier.
- Le roi Jacques Ier d'Aragon.
La Vierge leur
serait apparue vêtue de blanc et les aurait exhortés à fonder un ordre
religieux dont la mission serait de racheter et de libérer les chrétiens
captifs aux mains des musulmans. En réponse à cette vision commune, l'Ordre
de Notre-Dame-de-la-Merci (ou Ordre des Mercédaires) a été fondé la même
année. Leur charisme est axé sur la "miséricorde" (merced en
espagnol, mercè en catalan), d'où le nom de l'ordre. Les membres de cet ordre
faisaient vœu de se substituer eux-mêmes aux captifs si cela était nécessaire.
La
Proclamation en tant que Sainte Patronne
La dévotion à
Notre-Dame de la Merci s'est répandue en Espagne et en Amérique latine grâce à
l'action des mercédaires. À Barcelone, sa reconnaissance officielle en tant que
sainte patronne de la ville est venue plus tard.
- En 1687, la ville de Barcelone a été
frappée par une épidémie de sauterelles dévastatrice. Les habitants ont
invoqué la Vierge de la Mercè pour mettre fin au fléau.
- Une fois l'épidémie terminée, la
ville a solennellement proclamé Notre-Dame de la Merci comme sa sainte
patronne.
Bien qu'elle
partage ce titre avec l'ancienne patronne, Sainte Eulalie, la Vierge de la
Mercè est la figure centrale des grandes fêtes de la ville.
La Basilique
de la Mercè
Le principal
sanctuaire dédié à Notre-Dame de la Merci à Barcelone est la basilique de la
Mercè, située dans le quartier gothique, près du port.
- Construction : L'église actuelle a été construite
entre 1765 et 1775 par l'architecte José Mas Dordal. Elle est considérée
comme l'un des rares exemples d'architecture baroque et rococo de la
ville.
- Statue de la Vierge : L'intérieur de la basilique abrite
une précieuse statue gothique de la Vierge de la Mercè datant de 1361,
attribuée au sculpteur Pere Moragues. Cette statue, qui se trouve sur un
trône d'argent, est l'objet d'une grande vénération.
- Basilique Mineure : En 1918, le pape Benoît XV a élevé
l'église au rang de basilique mineure, reconnaissant son importance
religieuse et historique.
La Fête de la
Mercè
Chaque année, le
24 septembre, la ville de Barcelone célèbre la Fête de la Mercè (La
Mercè), sa fête patronale. Ces festivités, qui durent plusieurs jours, sont les
plus importantes de la ville et comprennent des événements culturels, des
concerts, des spectacles de danse, des défilés de "géants" et
"groses têtes", ainsi qu'un spectaculaire feu d'artifice final, le Piromusical.




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