17 septembre 2025.
Mercredi de la 24 semaine du Temps Ordinaire. Impair
Sainte Hildegarde
*Évangile* : Luc 7, 31-35
La phrase
principale de Luc 7, 31-35 est : « Mais la sagesse a été justifiée par tous
ses enfants. »
Cette phrase conclut la parabole de Jésus sur les hommes et les femmes de sa génération. Il compare les gens de son époque à des enfants qui refusent de jouer, peu importe ce qu'on leur propose, que ce soit une musique joyeuse ou des lamentations.
Cette génération a rejeté
Jean-Baptiste (qui vivait une vie d'ascète) et Jésus (qui vivait une vie ordinaire),
montrant une incohérence et une insensibilité face aux signes de Dieu. La
"sagesse" dans ce passage est celle de Dieu, et ses
"enfants" sont ceux qui ont reconnu et accepté son plan, même si cela
ne correspondait pas à leurs attentes.
Le Plan de Dieu :
c’est mieux donner que recevoir.
Le rapport
entre Luc 7, 31-35 et 1 Timothée 3, 14-16
Le lien entre les
deux passages réside dans le concept de la vérité et de la sagesse
de Dieu qui se manifeste dans le monde.
1. La manifestation de la vérité
- Luc 7, 31-35 met en lumière la sagesse de Dieu (qui est la vérité) qui se manifeste à travers les vies de Jean-Baptiste et de Jésus.
- Bien que les gens de cette génération n'aient pas su l'accueillir
en raison de leur hypocrisie et de leur insensibilité, la sagesse de Dieu
est rendue évidente par ceux qui l'ont acceptée. C'est une
justification par les fruits.
- 1 Timothée 3, 14-16 parle de l'Église comme étant le "pilier
et le soutien de la vérité". Ce passage affirme que le
"mystère de la piété" (la vérité de l'Évangile, c'est-à-dire
l'incarnation et l'œuvre du Christ) s'est manifesté dans le monde et a été
révélé. L'Église, en tant que corps du Christ, a pour rôle de protéger et
de présenter cette vérité au monde.
2. Le rôle des
"enfants de la sagesse" et de l'Église
- Les "enfants de la
sagesse" de Luc 7 sont ceux qui ont su discerner et accueillir
le plan de Dieu manifesté en Jean-Baptiste et en Jésus. Leur réponse
positive justifie, ou rend évidente, la sagesse divine.
- L'Église de 1 Timothée est le
lieu où la vérité du Christ est préservée et proclamée. De la même manière
que la sagesse de Dieu était justifiée par ses "enfants", la
vérité du Christ est rendue vivante et crédible par la conduite et la
foi des chrétiens. La lettre de Paul à Timothée donne d'ailleurs des
instructions précises sur la bonne conduite à adopter dans la "maison
de Dieu".
En somme, Luc
nous montre comment la sagesse de Dieu s'est révélée par l'œuvre de
Jean-Baptiste et de Jésus, malgré le rejet de beaucoup, tandis que 1 Timothée
affirme que l'Église est l'instrument de Dieu pour continuer de révéler cette
même sagesse/vérité au monde. Les deux passages parlent de la manifestation et
de la justification de la vérité divine à travers la vie et les actions
de ceux qui croient.
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Sainte
Hildegarde de Bingen
(1098-1179) était une abbesse bénédictine allemande, mystique, visionnaire,
compositrice et écrivaine. Elle est considérée comme l'une des figures les plus
importantes du Moyen Âge, ayant eu une influence considérable à la fois dans le
domaine spirituel et scientifique. Ses parents, nobles, la vouèrent à l'Église
dès sa naissance, et elle entra au couvent à l'âge de huit ans. Plus tard, elle
fut élue abbesse et fonda son propre monastère à Rupertsberg.
Enseignement
principal
L'enseignement de
sainte Hildegarde est holistique, unissant le corps, l'âme et l'esprit. Il
repose principalement sur deux aspects majeurs : ses visions mystiques et sa
connaissance de la médecine naturelle.
- Les visions mystiques : Dès son plus jeune âge, Hildegarde
eut des visions qu'elle appelait la "Lumière vivante". À 42 ans,
elle reçut l'ordre divin de les écrire, ce qui donna naissance à son œuvre
théologique majeure, le Scivias ("Connais les voies").
Elle y décrit l'histoire du salut, le cosmos et la relation entre Dieu et
l'humanité, offrant une vision à la fois prophétique et poétique. Elle se
considérait comme une humble "petite plume sur le vent de l'Esprit".
- La médecine et la nature : Hildegarde a une approche de la
santé qui lie le bien-être physique à l'équilibre spirituel et mental.
Dans ses ouvrages comme Physica et Causae et Curae, elle
décrit les propriétés curatives des plantes, des pierres et des animaux,
et propose des remèdes et des conseils pour une alimentation saine. Pour
elle, la maladie provient d'un déséquilibre entre les éléments du corps et
de l'âme, et la guérison est un retour à l'harmonie et à la
"viriditas", une force vitale qui émane de Dieu.
Son héritage est
d'une grande richesse, et elle fut proclamée Docteur de l'Église par le pape
Benoît XVI en 2012.
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