26 septembre, 2024

Messe du vendredi de la 25 semaine du T.O. Année paire. 27 septembre 2024. Psaume 143 et CEC 27

 


Relation entre Luc 9, 18-22, Qohèleth 3, 1-11, et Psaume 143, 1a.2abc, 3-4

 

Ces textes expriment une vision profonde de la condition humaine et de la relation de l’homme avec Dieu, marquée par la confiance en la Providence divine.

 

Qohèleth 3, 1-11 décrit la succession ordonnée des événements sous le ciel, insistant sur le fait que Dieu dispose de tout selon un temps précis, que ce soit pour la naissance, la mort, la joie ou la peine. L'homme, limité par le temps, doit faire confiance à la sagesse et à la providence divine, même si le sens échappe parfois à sa compréhension immédiate.

 

Psaume 143  complète cette réflexion en exprimant la dépendance de l’homme vis-à-vis de Dieu.

L’homme est un être éphémère : « l’homme est semblable à un souffle, ses jours sont une ombre qui passe. »

Cependant, Dieu, « mon rocher », est celui qui le protège, le guide et donne un sens à cette existence fragile.

Cette prise de conscience de la brièveté de la vie humaine correspond à la méditation de Qohèleth sur la condition temporelle de l’homme.

 

Luc 9, 18-22 nous conduit à une autre dimension : la révélation du mystère de la Passion de Jésus.

Ici, Jésus annonce à ses disciples qu’il doit souffrir et mourir, mais qu’il ressuscitera.

Ce moment crucial du ministère de Jésus peut être compris comme l’accomplissement du temps fixé par Dieu, tout comme Qohèleth décrit des « temps » pour chaque chose.

Le sacrifice du Christ n’est pas un hasard, mais une étape essentielle dans le plan de salut de Dieu.

 

 

En somme, Qohèleth nous invite à accepter la temporalité de la vie avec humilité et confiance en Dieu, le Psaume 143 nous rappelle la brièveté de l’existence et la protection divine, tandis que Luc 9, 18-22 montre que même la souffrance et la mort peuvent être transformées en source de vie et de salut à travers le Christ.

 

Saint Vincent de Paul sur la nécessité de souffrir par Amour

 Saint Vincent de Paul a souvent parlé de la souffrance comme un moyen de se conformer à Jésus. Voici une citation clé qui exprime cela :

« Il faut être disposé à souffrir tout pour Dieu, comme Jésus-Christ a souffert par amour pour nous. »

Il voyait la souffrance, non pas comme une fin en soi, mais comme un chemin d'amour et de charité. Pour lui, accepter la souffrance avec patience et humilité, en union avec Jésus, nous rapproche de Dieu et nous rend capables de servir les autres avec compassion.

 

Points du CEC qui parlent de Qohèleth 3, 1-11

Les passages de Qohèleth sur le temps de chaque chose et la sagesse de Dieu qui transcende le temps se retrouvent dans plusieurs points du Catéchisme, notamment :

 

CEC 27 : Ce passage met en lumière que l'homme est créé pour chercher Dieu et Le trouver. La temporalité de Qohèleth exprime cette quête intérieure et existentielle, soulignant que Dieu met l'éternité dans le cœur de l'homme.

 

CEC 282 : L’homme cherche le sens de l’existence, qui passe par le questionnement sur le temps et la création. Qohèleth 3, 1-11 montre l’ordre dans la création que l’homme cherche à comprendre.

 

CEC 1007 : Le caractère limité de la vie humaine rappelle Qohèleth 3, où chaque chose a un temps. La mort est une réalité inévitable, mais elle ouvre la voie à une rencontre avec Dieu.

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