Leçon 36 : La vertu comme attitude de l'âme.
Situation : Franck vient de terminer ses études de médecine.
Bien qu'il ait déjà le numéro de l'Ordre, il est au chômage. Il semble que
toutes les portes lui soient fermées. Sa fiancée, Prisca, infirmière 5 étoiles,
l'encourage en essayant de discerner l'attitude à adopter.
Travail
Pratique : Prisca montre à Franck le
shéma n.2 de Questions d’Anthropologie et lui signale où se trouve l’espérance.
Alors, Franck lui dit : j’ai compris ! Qu’est-ce que Franck a compris ?
Construit un bréviloque avec la réponse.
1. La vertu comme attitude de l’âme.
Nous avons déjà étudié la différence entre le thermomètre et le thermostat
qui nous aide à découvrir la différence entre les sentiments et les vertus.
Les sentiments, comme le thermomètre, nous informent sur l'état de notre
corps, de notre âme ou de la personne que nous sommes.
Les vertus sont les bonnes dispositions ou attitudes face aux problèmes de
la vie.
Dans la vie, nous rencontrons des « turbulences » comme dans les voyages en
avion.
Il est très important d'acquérir de bonnes attitudes face aux problèmes de
la vie.
2. Considérons
maintenant l'attitude de l'âme propre à chaque vertu cardinale.
La prudence est l'attitude de l'âme qui s'efforce de connaître les moyens de résoudre
les problèmes.
La justice est l'attitude de l'âme qui veut donner à chacun son dû.
La force d’âme est la bonne attitude face aux difficultés.
La tempérance est l'attitude de l'âme face aux plaisirs de la vie.
3. Importance
de l’espérance. La
“petite” espérance
Le
poète français Charles Péguy, au début de son poème sur l'espérance, parle des
trois vertus théologales (la foi, l'espérance et la charité) comme de trois sœurs
qui marchent ensemble :
« La
petite espérance s’avance entre ses deux grandes sœurs.
[…]
C’est elle, cette petite qui entraîne tout.
Car la Foi ne voit que ce qui est.
Et elle, elle voit ce qui sera.
La Charité n’aime que ce qui est.
Et elle, elle aime ce qui sera.
[…]
En réalité, c’est elle qui fait marcher les deux autres.
Et qui les traîne.
Et qui fait marcher tout le monde ».
(Le porche du mystère de la deuxième vertu, Gallimard, 1986)
Pensez-y
: comment pourrions-nous vivre sans espérance ? À quoi ressembleraient nos
journées ? L'espérance est le sel du quotidien.
L'espérance
chrétienne n'est pas un optimisme facile ni un placebo pour les
crédules
: elle est la certitude, enracinée dans l'amour et dans la foi, que Dieu ne
nous laisse jamais seuls et qu'il tient sa promesse : « Si je traverse les
ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi » (Ps 22,
4). L'espérance chrétienne n'est pas une négation de la souffrance et de la
mort, elle est une célébration de l'amour du Christ ressuscité qui est toujours
avec nous, même lorsqu'il semble loin. Le Christ lui-même est pour nous la
grande lumière de l'espérance et la boussole dans notre nuit, car il est
“l'étoile radieuse du matin” » (Exhort. ap. Christus vivit, n. 33).
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