Situation : Le docteur Matumona a informé Armandine,
mère de cinq enfants, qu’elle a un cancer et elle devra venir périodiquement
pour la chimiothérapie. Armandine est très déprimée car elle
pense qu’elle va mourir. Rose, infirmière de l’ISSI suit son dossier et elle
essaie de lui donner des raisons d’espérer.
QQ : Comment Rose peut-elle lui
parler ?
1. La tristesse mauvaise : le
découragement. Disciples d’Emmaüs.
2. La bonne tristesse :
l’humilité. L’enfant prodigue.
3. Le remède : l’espérance.
Principes pour
les soins palliatifs :
Perdre la peur de
la mort. Espérance dans le bonheur de la vie éternelle.
Tout ce qui nous
arrive est pour notre bien.
Profiter de
chaque minute de la vie pour aimer davantage.
Il existe une tristesse qui conduit au salut qui, avec la grâce de Dieu,
se transforme en joie : la conversion.
Mais il y a aussi une
deuxième sorte de tristesse qui s'insinue dans l'âme et la plonge dans le découragement :
c'est cette deuxième sorte de tristesse qu'il faut combattre résolument, parce
qu'elle vient du Malin. La tristesse, entendue comme un découragement
de l'âme, qui empêche l'homme d'éprouver de la joie de vivre.
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1. Il y a donc une tristesse qui conduit au salut. Pensons
au fils prodigue de la parabole : lorsqu'il touche le fond de sa déchéance, il
ressent une grande amertume, qui le pousse à reprendre ses esprits et à décider
de retourner dans la maison de son père (cf. Lc 15, 11-20).
C'est une grâce de gémir sur ses péchés, de se lamenter parce que nous avons
perdu la pureté dans laquelle Dieu nous a rêvés.
2. Mais il existe une deuxième tristesse, qui au
contraire est une maladie de l'âme. Elle naît dans le cœur de l'homme lorsqu'un désir s'évanouit. Nous pouvons ici nous référer au récit
des disciples d'Emmaüs. Ces deux disciples quittent Jérusalem le cœur déçu:
« Nous, nous espérions que c'était lui - c'est-à-dire Jésus - qui allait
délivrer Israël. » (Lc 24, 21).
Dans le cœur de l'homme
naissent des espoirs qui sont parfois déçus. Il peut s'agir du désir de
posséder quelque chose, mais aussi de quelque chose d'important, comme une
perte affective. Lorsque cela se produit, c'est comme si le cœur de l'homme
tombait dans un précipice, et les sentiments qu'il éprouve sont le
découragement, la dépression, l'angoisse. Nous passons tous par des épreuves
qui génèrent en nous de la tristesse, parce que la vie nous fait concevoir des
rêves qui se brisent ensuite. Dans cette situation, certains, après un temps de
trouble, s'en remettent à l'espérance
; mais d'autres se complaisent dans la mélancolie, la laissant s'envenimer dans
leur cœur. Certaines amertumes rancunières, où l'on a toujours en tête une
revendication qui nous font nous considérer comme victimes, ne produisent pas
en nous une vie saine, et encore moins une vie chrétienne.
C'est un démon
sournois, celui de la tristesse. Les pères du désert la décrivaient comme un
ver du cœur, qui ronge et vide ceux qui lui font l’hospitalité. Et alors que
dois-je faire quand je suis triste ? S'arrêter et réfléchir : est-ce une bonne
tristesse ? Est-ce une tristesse qui n'est pas bonne ?
N'oubliez pas que la
tristesse peut être une très mauvaise chose qui nous conduit au pessimisme, qui nous conduit à un
égoïsme difficile à guérir.
Même si la vie peut
être remplie de contradictions, de désirs contrariés, de rêves non réalisés,
d'amitiés perdues, grâce à la résurrection de Jésus, nous pouvons croire
que tout sera sauvé. Jésus est ressuscité non seulement pour
lui-même, mais aussi pour nous, afin de racheter tous les
bonheurs restés inachevés dans notre vie.
Et un écrivain
français, Léon Bloy, nous a laissé cette phrase magnifique : "Il n'y a qu'une seule
tristesse, [...] celle de n'être pas saint".
Que l'Esprit de Jésus
ressuscité nous aide à vaincre la tristesse par la sainteté.
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