24 avril, 2024

ISSI Leçon 25 : Tristesse.

 



 

Situation : Le docteur Matumona a informé Armandine, mère de cinq enfants, qu’elle a un cancer et elle devra venir périodiquement pour la chimiothérapie. Armandine est très déprimée car elle pense qu’elle va mourir. Rose, infirmière de l’ISSI suit son dossier et elle essaie de lui donner des raisons d’espérer.

 

QQ : Comment Rose peut-elle lui parler ?

 

1. La tristesse mauvaise : le découragement. Disciples d’Emmaüs.

 

2. La bonne tristesse : l’humilité. L’enfant prodigue.

 

3. Le remède : l’espérance.

 

Principes pour les soins palliatifs :

Perdre la peur de la mort. Espérance dans le bonheur de la vie éternelle.

Tout ce qui nous arrive est pour notre bien.

Profiter de chaque minute de la vie pour aimer davantage.

 

Il existe  une tristesse qui conduit au salut qui, avec la grâce de Dieu, se transforme en joie : la conversion.

Mais il y a aussi une deuxième sorte de tristesse qui s'insinue dans l'âme et la plonge dans le découragement : c'est cette deuxième sorte de tristesse qu'il faut combattre résolument, parce qu'elle vient du Malin. La tristesse, entendue comme un découragement de l'âme, qui empêche l'homme d'éprouver de la joie de vivre.

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1. Il y a donc une tristesse qui conduit au salut.  Pensons au fils prodigue de la parabole : lorsqu'il touche le fond de sa déchéance, il ressent une grande amertume, qui le pousse à reprendre ses esprits et à décider de retourner dans la maison de son père (cf. Lc 15, 11-20). C'est une grâce de gémir sur ses péchés, de se lamenter parce que nous avons perdu la pureté dans laquelle Dieu nous a rêvés.

2. Mais il existe une deuxième tristesse, qui au contraire est une maladie de l'âme. Elle naît dans le cœur de l'homme lorsqu'un désir s'évanouit. Nous pouvons ici nous référer au récit des disciples d'Emmaüs. Ces deux disciples quittent Jérusalem le cœur déçu: « Nous, nous espérions que c'était lui - c'est-à-dire Jésus - qui allait délivrer Israël. » (Lc 24, 21).

Dans le cœur de l'homme naissent des espoirs qui sont parfois déçus. Il peut s'agir du désir de posséder quelque chose, mais aussi de quelque chose d'important, comme une perte affective. Lorsque cela se produit, c'est comme si le cœur de l'homme tombait dans un précipice, et les sentiments qu'il éprouve sont le découragement, la dépression, l'angoisse. Nous passons tous par des épreuves qui génèrent en nous de la tristesse, parce que la vie nous fait concevoir des rêves qui se brisent ensuite. Dans cette situation, certains, après un temps de trouble, s'en remettent à l'espérance ; mais d'autres se complaisent dans la mélancolie, la laissant s'envenimer dans leur cœur. Certaines amertumes rancunières, où l'on a toujours en tête une revendication qui nous font nous considérer comme victimes, ne produisent pas en nous une vie saine, et encore moins une vie chrétienne.

C'est un démon sournois, celui de la tristesse. Les pères du désert la décrivaient comme un ver du cœur, qui ronge et vide ceux qui lui font l’hospitalité. Et alors que dois-je faire quand je suis triste ? S'arrêter et réfléchir : est-ce une bonne tristesse ? Est-ce une tristesse qui n'est pas bonne ?

N'oubliez pas que la tristesse peut être une très mauvaise chose qui nous conduit au pessimisme, qui nous conduit à un égoïsme difficile à guérir.

Même si la vie peut être remplie de contradictions, de désirs contrariés, de rêves non réalisés, d'amitiés perdues, grâce à la résurrection de Jésus, nous pouvons croire que tout sera sauvé. Jésus est ressuscité non seulement pour lui-même, mais aussi pour nous, afin de racheter tous les bonheurs restés inachevés dans notre vie.

Et un écrivain français, Léon Bloy, nous a laissé cette phrase magnifique : "Il n'y a qu'une seule tristesse, [...] celle de n'être pas saint".

Que l'Esprit de Jésus ressuscité nous aide à vaincre la tristesse par la sainteté.

 

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