L’accompagnement spirituel des malades en fin de vie.
Module ISSI
3001 : Famille et Santé.
Idée principale : il n'est pas bon pour la personne humaine de mourir « seule ».
Une bonne mort exige que nous mourions en compagnie de notre famille.
L'infirmière ne doit pas oublier ce point important.
C'est pourquoi, dans le module Famille et Santé, lorsque l'on parle
du moment de la mort et de l'accompagnement lorsque l'on ne peut fournir que
des soins palliatifs, on insiste sur l'idée de ne pas laisser le mourant seul,
abandonné dans un box, sans famille.
Le cours d’aujourd’hui se développe en 3 heures :
1ere situation. cas : AVC . Temps additionnel.
Un malade catholique (les sacrements, la présence de la famille).
C’est quoi l’aide spirituelle? Les
croyances aux esprits, les malédictions, les potions (le respect).
Vous pouvez et vous devez les
aider à profiter de ces temps mieux que les « hommes de Dieu »,
prêtres ou pasteurs. Vous avez la proximité.
Importance de bien connaître la
leçon 28 sur La Providence : Nature et Hasard, surnaturel et miracles,
faveurs. La valeur de la prière.
Dieu est mon Père. Prière
chrétienne, pas ma volonté mais la tienne.
L’aide du « temps additionnel ».
Situation
Anselme, 50 ans, marié, catholique
pratiquant, professeur à l’Université, 5 enfants, est transporté en Urgences,
avec son côté droit paralysé, inconscient.
L’aumônier de l’hôpital, après
avoir parlé avec Mimi, l’infirmière présente et la famille, lui administre
l’Onction des malades.
Le lendemain il est transféré à
Réanimation où il récupère sa conscience.
Katy, étudiante de l’ISSI qui fait
son stage, lui demande s’il a besoin de l’assistance d’un prêtre.
Anselme, demande de recevoir la
communion chaque jour.
Une semaine après, le professeur
est amené à une chambre de Médecine Interne. C’est l’infirmière Georgine qui le
suit plus directement.
Questions que le professeur devra répondre pendant le cours :
1. Quelle est
l’information que Mimi doit transmettre à l’aumônier de l’hôpital
2. Comment doit
aborder Katy le premier approche au professeur Anselme
3. Supposons que
le malade dit qu’il est simplement chrétien. Comment l’aider
spirituellement ?
4. Comment doit
agir Georgine auprès du malade et de sa famille ?
5. La notion de temps
« additionnel » peut aider le malade ?
Question à
répondre pour l’évaluation sur une feuille :
Quel est le geste le plus important qui doit faire
l’infirmière avec un malade en situation terminale ?
2ème
Situation :
Célestine a une tumeur maligne. Elle a eu déjà 4
interventions et maintenant la métastase dans la vésicule biliaire provoque une
ictéricie de la peau. Le médecin suggère une nouvelle intervention mais elle
refuse. En plus elle se confie à Thérèse, infirmière expérimentée, en lui
disant qu’elle n’est plus catholique car Dieu l’a abandonnée.
Question à répondre sur la feuille d’évaluation :
Qu’est-ce que Thérèse
peut faire pour mieux accompagner une patiente qui pense que Dieu l’a
abandonnée ?
1. Nous avons
déjà étudié en Anthropologie le sens de la douleur
La douleur est un mal physique.
Le péché est un mal moral (Les péchés les plus graves
sont contre la miséricorde de Dieu et la haine de Dieu : péchés contre
l’Esprit Saint).
La Médecine n'est pas seulement une technique, elle doit
s'intéresser à ce qui est bon pour la personne et pas seulement pour le corps.
Le sens
chrétien de la douleur et de la mort.
Dieu révèle par le Christ que la mort et la souffrance
sont des remèdes du péché. Des occasions pour effacer la désobéissance des
péchés.
La mort éternelle c’est l’enfer. La mort chrétienne est
un acte d’amour : l’offrande de la vie par Amour.
2. Mauvaises
interprétations de la douleur.
a) Dieu t’a punit ! Dieu
est infiniment Bon et Tout-Puissant. Il
permet la douleur et la mort pour notre bien, afin que librement nous puissions
nous sanctifier.
b)
Des
attaques des esprits ou du démon.
c) Pessimisme et dépression.
3. L’infirmière
a l’obligation d’aider à bien mourir (famille, testament, réconciliation).
Donner l’espérance du Ciel et pas seulement la
possibilité de guérison par un miracle.
L’Onction des malades.
La recommandation de l’âme.
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Annexe sur la
pudeur
Expliquer le
cathétérisme urinaire aux infirmières.
Le cathétérisme
urinaire est une procédure médicale qui consiste à introduire un tube stérile
(cathéter) dans la vessie afin de vider l'urine. Cette intervention est
réalisée pour diverses raisons, telles que :
·
Rétention
urinaire: lorsque la
vessie ne se vide pas complètement.
·
Incontinence
urinaire sévère: pour collecter
l'urine et prévenir les complications.
·
Chirurgie: avant ou après une opération au niveau de
l'appareil urinaire.
·
Surveillance
de la diurèse: pour mesurer la
quantité d'urine produite.
Les étapes du cathétérisme urinaire chez la
femme
1. Préparation:
o
Expliquer
la procédure: Il est
essentiel d'expliquer clairement à la patiente les raisons du cathétérisme, les
étapes de la procédure et ce qu'elle peut ressentir.
o
Positionnement: Placer la patiente en position de lit, les
genoux légèrement fléchis et les pieds soutenus.
o
Hygiène: Se laver soigneusement les mains et mettre
des gants stériles.
o
Matériel: Préparer tout le matériel nécessaire
(cathéter, lubrifiant, compresses stériles, sac collecteur, etc.).
2. Réalisation:
o
Ouverture
des grandes lèvres: Séparer
délicatement les grandes lèvres à l'aide de compresses stériles.
o
Identification
du méat urétral: Localiser
l'ouverture de l'urètre (méat urétral) et nettoyer la zone avec une solution
antiseptique.
o
Lubrification
du cathéter: Lubrifier
l'extrémité du cathéter avec un lubrifiant hydrosoluble.
o
Introduction
du cathéter: Insérer
doucement le cathéter dans l'urètre en suivant l'angle de l'urètre. Une fois
que l'urine s'écoule, avancer le cathéter de quelques centimètres
supplémentaires.
o
Gonflage
du ballonnet: Gonfler le
ballonnet situé à l'extrémité du cathéter pour maintenir le cathéter en place.
o
Fixation
du cathéter: Fixer le
cathéter à la cuisse de la patiente à l'aide d'une bande adhésive.
o
Raccordement
au sac collecteur: Raccorder le
cathéter au sac collecteur.
3. Fin de la procédure:
o
Surveillance: Surveiller la patiente et le débit
urinaire.
o
Confort: Assurer le confort de la patiente en la
replaçant confortablement dans son lit.
Respect de la pudeur
Le respect de la
pudeur de la patiente est primordial lors d'un cathétérisme urinaire. Pour cela, il est important de :
·
Discrétion: Effectuer la procédure dans un endroit
calme et privé.
·
Communication: Maintenir une communication constante avec
la patiente en lui expliquant chaque étape et en lui demandant si elle ressent
de la douleur ou de l'inconfort.
·
Drap
housse: Utiliser un
drap housse pour couvrir les parties intimes de la patiente.
·
Positionnement: Choisir une position qui permet à la
patiente de se sentir le plus à l'aise possible.
Conseils supplémentaires
·
Formation: Les infirmières doivent être formées aux
bonnes pratiques de cathétérisme urinaire.
·
Hygiène: Une hygiène rigoureuse est essentielle
pour prévenir les infections urinaires.
·
Surveillance: Il est important de surveiller
régulièrement la patiente et le cathéter pour détecter tout signe d'infection
ou de complication.
Cathétérisme
urinaire chez l'homme :
Le cathétérisme
urinaire chez l'homme est une procédure similaire à celle pratiquée chez la
femme, mais avec quelques spécificités anatomiques.
Objectifs du cathétérisme urinaire chez
l'homme:
·
Soulager
la rétention urinaire: due à une
obstruction (prostate, calcul) ou à une neuro-vésicule.
·
Collecter
des urines stériles: pour des
analyses bactériologiques.
·
Vider la
vessie avant une intervention chirurgicale.
·
Surveiller
la diurèse: mesurer le
volume urinaire.
Matériel nécessaire:
·
Cathéter
urinaire stérile (taille adaptée)
·
Lubrifiant hydrosoluble
·
Compresses stériles
·
Solution antiseptique
·
Gants stériles
·
Sac collecteur
Sangle de
fixation. Une sangle est une bande large et plate,
généralement en tissu ou en un matériau
résistant, qui sert à : Serrer: maintenir des objets ensemble. Soutenir.
Étapes de la procédure:
1.
Préparation:
o
Expliquer
la procédure: Informer le
patient de l'objectif, du déroulement et des sensations éventuelles.
o
Positionnement: Placer le patient en position couchée sur
le dos, les jambes légèrement écartées.
o
Hygiène: Se laver soigneusement les mains et mettre
des gants stériles.
o
Préparation
du matériel: Avoir à portée
de main tout le matériel nécessaire.
2. Réalisation:
o
Désinfection: Nettoyer le gland et le méat urétral avec
une solution antiseptique.
o
Lubrification: Lubrifier l'extrémité du cathéter.
o
Introduction
du cathéter: Insérer
délicatement le cathéter dans l'urètre en suivant l'axe de la verge. Une fois
que l'urine s'écoule, avancer le cathéter de quelques centimètres.
o
Gonflage
du ballonnet: Gonfler le
ballonnet situé à l'extrémité du cathéter pour maintenir le cathéter en place.
o
Fixation
du cathéter: Fixer le
cathéter à la cuisse de l'homme à l'aide d'une sangle.
o
Raccordement
au sac collecteur: Raccorder le
cathéter au sac collecteur.
3. Fin de la procédure :
o
Surveillance: Surveiller le débit urinaire et la
tolérance du patient.
o
Confort: Assurer le confort du patient en le
replaçant confortablement.
Points clés à retenir :
·
Respect de
l'intimité: Créer un
environnement calme et discret.
·
Douleur: Le cathétérisme peut être source
d'inconfort, mais il ne doit pas être douloureux.
·
Complications: Des complications peuvent survenir
(infection urinaire, saignement), il est important de les surveiller.
·
Formation: Une formation spécifique est nécessaire
pour réaliser cette procédure.
Différences avec la femme:
·
Longueur
de l'urètre: L'urètre
masculin est plus long et plus sinueux.
·
Présence
de la prostate: Chez l'homme
adulte, la prostate peut comprimer l'urètre et rendre le cathétérisme plus
difficile.
Conseils supplémentaires:
·
Communication: Un dialogue continu avec le patient est essentiel
pour le rassurer et détecter d'éventuelles difficultés.
·
Hygiène
rigoureuse: Pour prévenir
les infections urinaires.
·
Surveillance
régulière: Du débit
urinaire, de la couleur des urines, de l'apparition de douleurs...
La pudeur et le confort des patients lors
de soins intimes.
Pourquoi il est important
de discuter de pudeur avec les infirmières:
·
Respect de la dignité du patient: Il est essentiel que les infirmières, quel que soit leur sexe, soient
sensibilisées à l'importance de préserver la dignité et l'intimité du patient
lors de tout soin, y compris ceux impliquant les organes génitaux.
·
Création d'un climat de confiance: Une attitude respectueuse et délicate de la part du soignant contribue à
établir un climat de confiance avec le patient, ce qui est primordial pour la
qualité des soins.
·
Réduction de l'anxiété:
En expliquant clairement les raisons de chaque geste et en adoptant une
attitude professionnelle et bienveillante, les infirmières peuvent aider à
réduire l'anxiété du patient.
·
·
Compétences:
Les infirmières, hommes et femmes, reçoivent une formation spécifique pour
réaliser ce type de soins. Leur compétence ne dépend pas de leur sexe.
·
Disponibilité:
La disponibilité du personnel soignant est souvent un facteur déterminant dans
l'organisation des soins. Il n'est pas toujours possible de demander
systématiquement la présence d'un infirmier ou d'un membre de la famille.
·
Consentement du patient:
Le choix de la personne qui réalise le soin doit toujours se faire en
concertation avec le patient, en tenant compte de ses préférences et de son
consentement éclairé.
Comment aborder le sujet de la pudeur avec les
infirmières:
·
Mettre l'accent sur la formation: Rappeler aux infirmières qu'elles ont été formées pour réaliser ce type de
soins de manière professionnelle et respectueuse de la dignité du patient.
·
Souligner l'importance de la communication: Insister sur la nécessité d'expliquer chaque geste au patient, de le
mettre à l'aise et de répondre à ses questions.
·
Proposer des outils et des techniques: Présenter des outils et des techniques spécifiques pour préserver
l'intimité du patient (par exemple, utiliser des draps pour cacher les parties
du corps non concernées par le soin).
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En conclusion:
La pudeur est un aspect essentiel des soins infirmiers et doit être prise
en compte pour tous les patients, quel que soit le soin à réaliser. En
privilégiant la communication, la formation et le respect de la personne, il
est possible de garantir des soins de qualité et de préserver la dignité de
tous.
Autres
pistes de réflexion:
·
Impliquer le patient dans ses soins: Encourager le patient à exprimer ses besoins et ses préférences.
·
Travailler en équipe:
Favoriser une collaboration étroite entre les différents professionnels de
santé pour garantir une prise en charge globale du patient.
·
Mettre en place des protocoles: Établir des protocoles clairs et précis pour la réalisation de ce type de
soins.
Il est important de rappeler que chaque situation est unique et qu'il
convient d'adapter les pratiques en fonction des besoins spécifiques de chaque
patient.
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Troisième
SITUATION Drépanocitaire. Sens de la douleur. Soins palliatifs.
Croyances aux esprits. Animistes. Superstition. Bien expliquer le diagnostic,
l’éventuelle évolution de la maladie. Le sens de la douleur. La morphine.
Prévenir le suicide.
Situation
Méradi, 17 ans, élève de terminale
dans une école protestante, est drépanocytaire. Elle n’est pas baptisée.
Périodiquement elle est hospitalisée avec des crises douloureuses. Ses parents
souffrent beaucoup et subissent une pression de deux familles qui les incitent
au divorce. Méradi se sent coupable et manifeste à l’infirmière Claudine son
désir de mourir et laisser de souffrir. Claudine demande à Georgine, infirmière
expérimentée comment l’aider. Une nouvelle crise, après l’avoir enlevé sa rate,
fait penser aux médecins que Méradi ne pourra tenir longtemps. L’équipe
soignante s’applique aux soins palliatifs.
Question à répondre sur la
feuille d’évaluation :
Comment
Claudine peut soutenir Méradi dans un moment si dur ?
Questions que le professeur devra
répondre :
1.
Comment encourager une malade à faire
face à la douleur. Quel est le sens de la douleur ?
2.
Dans quels termes Claudine devrait
parler avec les parents de Méradi ?
3.
Quels sont les soins palliatifs les plus
importants.
Les soins
palliatifs sont une approche spécialisée qui vise à améliorer la qualité de vie
des personnes atteintes de maladies graves et de leurs familles. Ils se
concentrent sur le soulagement de la douleur et d'autres symptômes, ainsi que
sur les aspects psychologiques, sociaux et spirituels.
Les soins palliatifs les plus importants
couvrent plusieurs domaines:
Soulagement de
la douleur et des autres symptômes
·
Gestion de
la douleur: Utilisation
d'analgésiques adaptés, techniques non médicamenteuses (réflexologie,
massage...), et ajustements réguliers des traitements.
·
Contrôle
des autres symptômes: Nausées,
vomissements, difficultés respiratoires, fatigue, anxiété, dépression... Ces symptômes sont évalués et traités de manière individualisée.
Soutien psychologique
·
Écoute
active: Permettre à la
personne malade et à sa famille d'exprimer leurs émotions et leurs craintes.
·
Psychothérapie: Proposer des thérapies individuelles ou de
groupe pour aider à faire face à la maladie et à la fin de vie.
·
Soutien
spirituel: Accompagner la
personne dans sa dimension spirituelle, quelle qu'elle soit.
Préparation à la
fin de vie
·
Discussions
ouvertes: Aborder les
questions liées à la fin de vie, aux souhaits de la personne et à la
planification des soins.
·
Soutien à
la décision: Aider la
personne et sa famille à prendre des décisions éclairées concernant les soins
en fin de vie.
·
Accompagnement
jusqu'au dernier moment: Assurer une
présence continue et un soutien psychologique aux proches.
Les objectifs des soins palliatifs sont
multiples:
·
Améliorer
la qualité de vie: En soulageant
les symptômes, en préservant l'autonomie et en favorisant le bien-être.
·
Permettre
à la personne de vivre pleinement les derniers moments de sa vie.
·
Soutenir
la famille: En offrant un
accompagnement personnalisé et en répondant à leurs besoins.
Il est important de noter que les soins
palliatifs ne signifient pas renoncer à tout traitement. Ils peuvent être associés à d'autres
traitements curatifs ou palliatifs.
Les soins palliatifs peuvent être dispensés à
domicile, en hôpital ou en unité de soins palliatifs.
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