Situation : Julia attire
l’attention de sa collègue Alexandra, car elle travaille dur, et toujours sans
se plaindre. Même à la fin de la garde, fatiguée, elle continue de sourire. Un
après-midi, dans le moment de la pause, Alexandra demande à Julia qu’est-ce
qu’elle fait pour maintenir toujours un ton optimiste.
Question : Imagine que tu es Julia.
Qu’est-ce que tu vas répondre à Alexandra ?
1. Jésus
compare le règne de Dieu avec un travail simple.
Grâce à la figure de la femme qui enfoui le levain dans la farine, le Seigneur revêt d’une grande dignité une tâche qui, à force d’être normale, aurait pu sembler hors de propos à ses auditeurs.
En effet, ceux qui l’écoutaient avaient peut-être imaginé que, pour présenter quelque chose d’aussi transcendant que le développement du Royaume de Dieu, il aurait mieux valu évoquer le travail d’un noble de l’époque ou encore les tâches de ceux qui se chargeaient directement des affaires spirituelles.
Or, Jésus,
tout en étant le Fils du Très-Haut, avait exercé un travail manuel, très simple.
Si bien qu’au lieu d’évoquer un poste ayant une influence politique, une
efficacité économique ou un prestige social, il a pensé à ces gens discrets qui
se lèvent tôt, avant tout le monde, pour que le pain du premier repas arrive à
temps.
2. La quantité de farine : travailler,
c’est servir.
En présentant la scène de cette femme travaillant la pâte, Jésus mentionne un détail des plus intéressants : la quantité de farine. Dans le monde juif de l’époque, trois « mesures » de farine correspondaient à peu près à vingt-deux litres de pâte, de quoi préparer du pain pour environ cent personnes.
Une telle quantité de farine nous fait comprendre que cette femme ne travaillait pas uniquement pour sa famille, aussi nombreuse fût-elle. Sa tâche semble plutôt orientée à couvrir un besoin de la communauté.
Il n’est donc pas
difficile de l’imaginer dans son
travail, en pensant à tous ceux qui allaient jouir de ce pain. Ainsi en
est-il de toute tâche : notre activité nous met en rapport avec les autres et
nous place à un endroit où nous pouvons contribuer au bien des autres. Il
faut rappeler la joyeuse scène du film “Le
festin de Babette”, où la généreuse cuisinière reçoit une étreinte
reconnaissante et un éloge
3. Bien
finir le travail
Cette femme relève le défi et
persévère dans sa tâche « jusqu’à ce que toute la pâte ait levé » (Lc 13, 21).
Finir la tâche commencée, et bien la finir, requiert force d’âme,
concentration, persévérance, ponctualité… Pour travailler comme cette femme, il
faut surmonter la paresse, d’ordinaire « le premier front sur lequel se battre
» .
En ce sens, nous savons que saint Paul n’a pas
hésité à corriger l’oisiveté qui s’était infiltrée chez les premiers chrétiens
de Thessalonique. Estimant que la deuxième venue du Seigneur était imminente,
certains d’entre eux pensaient que le travail n’avait plus de sens ; dès lors,
ils menaient « une vie déréglée, affairés sans rien faire ». Cependant, saint
Paul leur dit : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non
plus » (2 Th 3, 10-11).
4. La raison pour travailler : l’amour
Nombreuses sont les raisons incitant
à persévérer dans une tâche honnête : la responsabilité de faire aller de
l’avant ceux qui dépendent de nous, le désir de servir les autres, l’idéal de
créer quelque chose de nouveau, etc.
Cependant, les bonnes intentions
elles aussi peuvent progressivement prendre une des formes de l’amour propre,
telle que le désir d’être reconnu, de briller ou de faire bonne figure devant
les autres.
D’autres fois, c’est la tentation de
trop travailler qui nous assaille professionnalite »
L’image de la femme qui pétrit son
pain met en évidence la meilleure raison pour travailler. De son travail, elle fait un don, une bénédiction : outre le pain,
cette femme donne de l’amour, car si nous offrons un cadeau à quelqu’un « le
premier don que nous lui accordons est donc l’amour.
.
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