Leçon 26. L’Avarice
Situation : Mado
a 70 ans. Chaque jour, elle va à la Messe dans sa paroisse et fait une aumône à
un mendiant paralysé, Damien. Dix ans plus tard, Mado vit dans une maison de
retraite. Bien soignée dans la chambre 11. Un jour, quelqu'un frappe à la
porte. Surprise. C'est Damien en béquilles. Madame, je viens vous rendre
visite. Et quand la conversation entre les deux se termine, Mado veut lui
donner une aumône.. Mais Damien dit, non madame, je ne suis pas venu vous
demander l'aumône mais vous remercier de votre générosité.
Question : Pouvez-vous donner deux exemples de la
générosité d'une infirmière ?
Voici
un résumé des Vices et Vertus :
1. Contre l’orgueil : l’humilité.
2. Cotre l’avarice : la générosité.
3. Contre l’envie : la charité.
4.
Contre la colère : la patience.
5. Contre l’impureté : saint Joseph.
6.
Contre la gourmandise : la sobriété.
7. Contre la paresse : l’Amour.
Et
contre la tristesse : l’espérance.
1. Notion d’avarice
L’avarice, est une
forme d’attachement à l’argent qui empêche l’homme d’être généreux.
Il ne s’agit pas d’une tentation qui concerne uniquement
les personnes qui possèdent un patrimoine important.
C’est une maladie du cœur, pas du portefeuille.
2. Une maladie du coeur.
Les analyses des Pères du désert sur ce mal ont montré
comment l’avarice pouvait s’emparer aussi des moines qui, ayant renoncé à
d’énormes héritages, s’étaient attachés dans la solitude de leur cellule à des
objets de peu de valeur : ils ne les prêtaient pas, ils ne les partageaient
pas, et ils étaient encore moins disposés à les donner.
Un attachement à
de petites choses. Ces objets sont devenus pour eux une sorte de fétiche
dont il était impossible de se détacher. Une sorte de régression au stade des
enfants qui s’agrippent à leur jouet en répétant : « C’est à moi ! C’est à
moi ! ». Un tel attachement prive de toute liberté.
Pour guérir de cette maladie, les moines proposaient une méthode radicale, mais très efficace : la méditation sur la mort. Quelle que soit l’accumulation de biens dans ce monde, nous sommes absolument certains d’une chose : ils ne tiendront pas dans le cercueil. Nous ne pouvons pas emporter les biens. C’est là que se révèle l’absurdité de ce vice.
Ces simples considérations nous permettent de comprendre la folie de l’avarice, mais aussi sa raison profonde. Elle tente d’exorciser la peur de la mort..
Rappelez-vous
la parabole de cet homme insensé, dont la campagne offrait une récolte très
abondante, et qui se berçait de pensées sur la manière d’agrandir ses greniers
pour y mettre toute la récolte. L’homme avait tout calculé, tout prévu pour
l’avenir. Mais il n’avait pas pris en compte la variable la plus sûre de la vie
: la mort. « Tu es fou – dit l’Évangile – cette nuit même, on va te redemander
ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12,20).
Certains riches
ne sont plus libres, ils n’ont même plus le temps de se reposer, l’accumulation
des biens exige aussi d’en prendre soin. Ils sont toujours anxieux car un
patrimoine peut disparaître à tout moment. Ils oublient la prédication de
l’Évangile, qui ne prétend pas que les richesses soient un péché en soi, mais
qu’elles sont certainement une responsabilité.
Dieu n’est pas
pauvre : il est le Seigneur de tout, mais – écrit saint Paul – « lui qui est
riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par
sa pauvreté » (2 Co 8, 9).
Soyons vigilants et généreux : généreux avec tout le monde et généreux avec ceux qui ont le plus besoin de nous.
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Ces ideés sont
tirées de l’audience du pape François du 24 janvier 2024 sur l’avarice.
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