20 février, 2024

Leçon 26 : L'avarice

 


Leçon 26.  L’Avarice

 

Situation : Mado a 70 ans. Chaque jour, elle va à la Messe dans sa paroisse et fait une aumône à un mendiant paralysé, Damien. Dix ans plus tard, Mado vit dans une maison de retraite. Bien soignée dans la chambre 11. Un jour, quelqu'un frappe à la porte. Surprise. C'est Damien en béquilles. Madame, je viens vous rendre visite. Et quand la conversation entre les deux se termine, Mado veut lui donner une aumône.. Mais Damien dit, non madame, je ne suis pas venu vous demander l'aumône mais vous remercier de votre générosité.

 

Question : Pouvez-vous donner deux exemples de la générosité d'une infirmière ?

 

 

 

Voici un résumé des Vices et Vertus :

1.   Contre l’orgueil : l’humilité.

2.   Cotre l’avarice : la générosité.

3.   Contre l’envie : la charité.

4.   Contre la colère : la patience.

5.   Contre l’impureté : saint Joseph.

6.   Contre la gourmandise : la sobriété.

7.   Contre la paresse : l’Amour.

Et contre la tristesse : l’espérance.

 

1. Notion d’avarice

L’avarice, est une forme d’attachement à l’argent qui empêche l’homme d’être généreux.

Il ne s’agit pas d’une tentation qui concerne uniquement les personnes qui possèdent un patrimoine important.

C’est une maladie du cœur, pas du portefeuille.


2. Une maladie du coeur.

Les analyses des Pères du désert sur ce mal ont montré comment l’avarice pouvait s’emparer aussi des moines qui, ayant renoncé à d’énormes héritages, s’étaient attachés dans la solitude de leur cellule à des objets de peu de valeur : ils ne les prêtaient pas, ils ne les partageaient pas, et ils étaient encore moins disposés à les donner.

Un attachement à de petites choses. Ces objets sont devenus pour eux une sorte de fétiche dont il était impossible de se détacher. Une sorte de régression au stade des enfants qui s’agrippent à leur jouet en répétant : « C’est à moi ! C’est à moi ! ». Un tel attachement prive de toute liberté.


 3. Une méthode pour acquérir la génerosité : méditer sur la mort.

Pour guérir de cette maladie, les moines proposaient une méthode radicale, mais très efficace : la méditation sur la mort. Quelle que soit l’accumulation de biens dans ce monde, nous sommes absolument certains d’une chose : ils ne tiendront pas dans le cercueil. Nous ne pouvons pas emporter les biens. C’est là que se révèle l’absurdité de ce vice.

 

Ces simples considérations nous permettent de comprendre la folie de l’avarice, mais aussi sa raison profonde. Elle tente d’exorciser la peur de la mort.. 


Rappelez-vous la parabole de cet homme insensé, dont la campagne offrait une récolte très abondante, et qui se berçait de pensées sur la manière d’agrandir ses greniers pour y mettre toute la récolte. L’homme avait tout calculé, tout prévu pour l’avenir. Mais il n’avait pas pris en compte la variable la plus sûre de la vie : la mort. « Tu es fou – dit l’Évangile – cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12,20).

 

Certains riches ne sont plus libres, ils n’ont même plus le temps de se reposer, l’accumulation des biens exige aussi d’en prendre soin. Ils sont toujours anxieux car un patrimoine peut disparaître à tout moment. Ils oublient la prédication de l’Évangile, qui ne prétend pas que les richesses soient un péché en soi, mais qu’elles sont certainement une responsabilité.


Dieu n’est pas pauvre : il est le Seigneur de tout, mais – écrit saint Paul – « lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8, 9).

 

Soyons vigilants et généreux : généreux avec tout le monde et généreux avec ceux qui ont le plus besoin de nous.

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Ces ideés sont tirées de l’audience du pape François du 24 janvier 2024 sur l’avarice.

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