Les biens du mariage.
L'abrégé du Catéchisme dit (495) que les biens de l'amour conjugal sont l'unité, la fidélité, l'indissolubilité et l'ouverture á la fécondité.
L'unité et l'indissolubilité sont les
propriétés essentielles du mariage.
La procréation et le bien des époux (la
fidélité) sont les fins du mariage.
Traditionnellement on parle donc des "propriétés essentielles du mariage" (l'unité et l'indissolubilité) et des "fins du mariage" (la procréation et le bien des époux).
Le CEC (1643) parle des "biens" du
mariage, qui sont trois (l’unité, la fidélité et l’ouverture à la vie).
Il ne faut pas oublier que "la fin"
est ce qui s'obtient en dernier lieu mais ce qu’on envisage en premier. Dans le
mariage la fin primaire, le bien primaire qu'on envisage c'est la fécondité. Et
pour y arriver on doit être "fidèle" à "un amour" exclusif.
Le CEC parle des trois "biens" du mariage : l'unité,
la fidélité (indissolubilité comme bien des époux) et la fécondité <le pape
a l'habitude de dire: l'ouverture à la vie>.
Au siècle passé, il y a eu une polémique chez les moralistes sur la fin
principale du mariage. Mais on a découvert que cette polémique pouvait cacher
le désir de justifier la contraception.
Il faut revenir au sens originel du mariage et
à la nécessité de la grâce pour vivre ce sens en plénitude.
L’union
que les époux établissent par l’alliance conjugale, et qu’ils vivent ensuite
dans leur existence quotidienne, leur est d’un grand bienfait: « Ils
s’aident et se soutiennent mutuellement par l’union intime de leurs personnes
et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et
l’approfondissent sans cesse davantage ». Gaudium et spes, 48
Le mariage
est « ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi
qu’à la génération et à l’éducation des enfants » (CIC, c. 1055 § 1).
<il est ordonné donc, à la fois, à
l'union et à la procréation, (qui peut qui peut aboutir ou non; mais les deux significations ne doivent pas
être séparées par le couple>
L’unité et l’indissolubilité du mariage. CEC 1644
<La promesse de communion est "l’origine" du mariage. Communion impossible sans unité et indissolubilité> 1644
1644 L’amour des époux exige, par sa nature même, l’unité et
l’indissolubilité de leur communauté de personnes qui englobe toute leur vie :
" ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair " (Mt 19, 6 ; cf.
Gn 2, 24).
Jésus enseigne sans équivoque le sens originel du mariage : l’union matrimoniale de l’homme et de la femme est indissoluble. CEC 1614
1614 Dans sa prédication, Jésus a enseigné sans équivoque le sens originel
de l’union de l’homme et de la femme, telle que le Créateur l’a voulue au
commencement : la permission, donnée par Moïse, de répudier sa femme, était une
concession à la dureté du cœur (cf. Mt 19, 8) ; l’union matrimoniale de
l’homme et de la femme est indissoluble : Dieu lui-même l’a conclue :
" Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni " (Mt 19, 6).
Le mariage conclu et consommé ne peut être dissous par aucune puissance humaine ni par aucune cause, sauf par la mort
CIC, can. 1056 : Les propriétés essentielles du mariage sont l’unité et l’indissolubilité qui, dans le mariage chrétien, en raison du sacrement, acquièrent une solidité particulière .
CEC 1644: Cette
communion humaine est confirmée, purifiée et parachevée par la
communion en Jésus-Christ donnée par le sacrement de Mariage.
Elle s’approfondit
par la vie de la foi commune et par l’Eucharistie reçue en commun.
La polygamie est contraire à l’amour conjugal qui est unique et exclusif. 1645.
« La polygamie « s’oppose radicalement à la
communion conjugale : elle nie, en effet, de façon directe le dessein de
Dieu tel qu’il nous a été révélé au commencement ; elle est contraire à
l’égale dignité personnelle de la femme et de l’homme, lesquels dans le mariage
se donnent dans un amour total qui, de ce fait même, est unique et
exclusif ». Familiaris consortio, 19. Cf. Gaudium et spes, 47
Le chrétien ancien polygame est gravement tenu en justice
d’honorer les obligations contractées à l’égard de ses anciennes femmes et de
ses enfants » (Catéchisme, 2387).
La fidélité de l’amour conjugal.
L’amour conjugal exige des époux, de par sa nature même, une fidélité inviolable. CEC 1646
Ceci est la conséquence du don d’eux-mêmes que se font l’un à
l’autre les époux (…). CEC 1646
Le motif le plus profond de la fidélité se trouve dans la fidélité de Dieu. 1647.
1647 Le motif le plus profond se trouve dans la fidélité de Dieu à son
alliance, du Christ à son Église. Par le sacrement de
mariage les époux sont habilités à représenter cette fidélité et à en
témoigner.
Il peut paraître difficile, mais par leur fidélité ils sont témoins de l’amour fidèle de Dieu. 1648
Les époux qui, avec
la grâce de Dieu, donnent ce témoignage, souvent dans des conditions bien
difficiles, méritent la gratitude et le soutien de la communauté ecclésiale
(cf. FC 20).
Lorsqu’il y a la séparation physique…la réconciliation est la meilleure solution. 1649
1649 Il existe cependant des situations où la cohabitation matrimoniale
devient pratiquement impossible pour des raisons très diverses.
En de tels cas,
l’Église admet la séparation physique des époux et la fin
de la cohabitation.
Les époux ne
cessent pas d’être mari et femme devant Dieu ; ils ne sont pas libres de
contracter une nouvelle union. En cette situation difficile, la solution la
meilleure serait, si possible, la réconciliation.
La communauté
chrétienne est appelée à aider ces personnes à vivre chrétiennement leur
situation, dans la fidélité au lien de leur mariage qui reste indissoluble (cf.
FC 83 ; CIC, can. 1151-1155).
Si les divorcés sont remariés civilement, ils se trouvent dans une situation qui contrevient objectivement à la loi de Dieu. 1650
1650 Nombreux sont aujourd’hui, dans bien des pays, les catholiques qui ont
recours au divorce selon les lois civiles et qui contractent
civilement une nouvelle union.
L’Église maintient,
par fidélité à la parole de Jésus Christ (" Quiconque répudie sa femme et
en épouse une autre, commet un adultère à l’égard de la première ; et si une
femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère " :
Mc 10, 11-12), qu’elle ne peut reconnaître comme valide une nouvelle union, si
le premier mariage l’était.
Si les divorcés
sont remariés civilement, ils se trouvent dans une situation qui contrevient
objectivement à la loi de Dieu.
Les fidèles qui se trouvent dans cette situation ne peuvent
pas recevoir l’Eucharistie sans avoir reçu au préalable l’absolution
sacramentelle. Ils ne peuvent recevoir l’absolution s’ils ne sont pas repentis
et résolus à vivre en accord avec la loi morale (cf. Familiaris consortio,
22. CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Lettre sur la réception de la
Communion eucharistique de la part des fidèles divorciés remariés, 14
septembre 1994).
Dès lors ils ne
peuvent pas accéder à la communion eucharistique, aussi longtemps que persiste
cette situation. Pour la même raison ils ne peuvent pas exercer certaines
responsabilités ecclésiales. La réconciliation par le sacrement de pénitence ne
peut être accordée qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de
l’Alliance et de la fidélité au Christ, et se sont engagés à vivre dans une
continence complète.
Le divorce est une offense grave à la loi naturelle.
Il prétend briser le contrat librement consenti par les époux
de vivre l’un avec l’autre jusqu’à la mort.
Le divorce fait injure à l’alliance de salut dont le mariage
sacramentel est le signe. Le fait de contracter une nouvelle union, fût-elle
reconnue par la loi civile, ajoute à la gravité de la rupture : le
conjoint remarié se trouve alors en situation d’adultère public et
permanent » (Catéchisme, 2384).
Sollicitude attentive pour qu’ils ne se séparent pas de l’Église. 1651
1651 A l’égard des chrétiens qui vivent en cette situation et qui souvent
gardent la foi et désirent élever chrétiennement leurs enfants, les prêtres et
toute la communauté doivent faire preuve d’une sollicitude attentive, afin
qu’ils ne se considèrent pas comme séparés de l’Église, à la vie de laquelle
ils peuvent et doivent participer en tant que baptisés :
On
les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe,
à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux œuvres de charité
et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs
enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l’esprit de pénitence et à en
accomplir les actes, afin d’implorer, jour après jour, la grâce de Dieu (FC
84).
L’ouverture à la fécondité. CEC 1652
Le mariage est « ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants » (CIC, c. 1055 § 1).
Non seulement le mariage, mais aussi l’amour conjugal. Gaudium et spes, 48 et 50
Les enfants sont le don le plus excellent du mariage. 1652
1652 " C’est par sa nature même que l’institution du mariage et l’amour
conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation qui, tel un sommet, en
constituent le couronnement " (GS 48, § 1) :
Les
enfants sont le don le plus excellent du mariage et ils contribuent grandement
au bien des parents eux-mêmes.
Dieu
lui-même qui a dit : " Il n’est pas bon que l’homme soit seul " (Gn
2, 18) et qui " dès l’origine a fait l’être humain homme et femme "
(Mt 19, 4), a voulu lui donner une participation spéciale dans son œuvre
créatrice ; aussi a-t-il béni l’homme et la femme, disant : " Soyez
féconds et multipliez-vous " (Gn 1, 28).
Dès
lors, un amour conjugal vrai et bien compris, comme toute la structure de la
vie familiale qui en découle, tendent, sans sous-estimer pour autant les autres
fins du mariage, à rendre les époux disponibles pour coopérer courageusement à
l’amour du Créateur et du Sauveur qui, par eux, veut sans cesse agrandir et
enrichir sa propre famille (GS 50, § 1).
La tâche fondamentale du mariage et de la famille est d’être au service de la vie. 1653
1653 La fécondité de l’amour conjugal s’étend aux fruits de la vie morale,
spirituelle et surnaturelle que les parents transmettent à leurs enfants par
l’éducation.
Les parents sont
les principaux et premiers éducateurs de leurs enfants (cf. GE 3).
En ce sens, la
tâche fondamentale du mariage et de la famille est d’être au service de la vie
(cf. FC 28).
Les époux auxquels Dieu n’a pas donné d’avoir des enfants, peuvent avoir une vie conjugale pleine de sens. 1654
1654 Les époux auxquels Dieu n’a pas donné d’avoir des enfants, peuvent
néanmoins avoir une vie conjugale pleine de sens, humainement et
chrétiennement.
Leur mariage peut
rayonner d’une fécondité de charité, d’accueil et de sacrifice.
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