Texte adapté d’une homélie de saint Jean
Chrysostome à la louange de Paul.
Qu'est-ce que
l'homme ? Quelle est la noblesse de notre nature ? Paul nous l'a
montré mieux que n'importe qui.
Chaque jour, il
montait plus haut, il était animé d'un nouveau courage contre les dangers qui
s'élevaient contre lui. Il le disait clairement : Oubliant ce qui est en
arrière, et tendu vers l'avant.
Exposé aux
dangers, aux insultes, et à toute sorte d'humiliations, il exulte encore et il
écrit aux Corinthiens : C'est pourquoi j'accepte de grand cœur les
insultes, les persécutions.
Accablé de coups,
d'insultes, d'outrages, il célébrait une sorte de triomphe continuel.
Il recherchait la
honte que lui valait sa prédication, plus que nous ne recherchons les
honneurs ; la mort, plus que nous la vie ; la pauvreté, plus que nous
la richesse ; les labeurs, plus que d'autres le repos.
Une seule chose
lui paraissait à redouter et à fuir : offenser Dieu, et rien d'autre.
De même rien ne
lui paraissait à désirer que de plaire à Dieu.
Ce qu'il tenait pour supérieur à tout, c'était
l'amour du Christ ;
avec cela, il estimait qu'il était le plus heureux des hommes. En dehors de
cela, il ne souhaitait d'être ni parmi les souverains, ni parmi les chefs, ni
parmi les autorités ; mais il préférait être parmi les derniers et même au
nombre des condamnés avec cet amour, plutôt que, en dehors de lui, parmi les
hommes haut couverts d'honneurs.
Il n'y avait pour
lui qu'un seul supplice, perdre cet amour du Christ. Jouir de cet amour, c'était pour lui posséder
la vie, le monde, la royauté, le bonheur infini.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire