Malgré tous les
mystères et toutes les merveilles que les saints docteurs ont découverts ou que
les saintes âmes ont pu contempler ici-bas, la plus grande partie en reste
encore à dire et même à concevoir.
Ce qui est dans
le Christ est inépuisable !
C’est comme une
mine abondante remplie d’une infinité de filons avec des richesses sans
nombre ; on a beau y puiser, on n’en voit jamais le terme ; bien
plus, chaque repli renferme ici et là de nouveaux filons à richesses
nouvelles ; ce qui faisait dire à saint Paul du Christ : Dans le Christ se trouvent cachés tous les
trésors de la sagesse et de la connaissance de Dieu.
Mais l’âme ne
peut y pénétrer ni les atteindre, si, comme nous l’avons dit, elle ne passe pas
d’abord et n’entre pas dans la profondeur des souffrances extérieures et
intérieures.
Oh ! si l’on
finissait enfin par comprendre qu’il est impossible de parvenir à la profondeur
de la sagesse et des richesses de Dieu sans pénétrer dans la profondeur de la
souffrance de mille manières, l’âme y mettant sa joie et ses désirs (afin de
comprendre avec tous les saints quelle en est la largeur et la longueur, la
hauteur et la profondeur) !
L’âme qui désire
vraiment la sagesse désire aussi vraiment entrer
plus avant dans les profondeurs de la Croix qui est le chemin de la
vie ; mais peu y entrent.
Tous veulent
entrer dans les profondeurs de la sagesse, des richesses et des délices de
Dieu, mais peu désirent entrer dans la profondeur des souffrances et des
douleurs endurées par le Fils de Dieu : on dirait que beaucoup voudraient être déjà parvenus au terme sans
prendre le chemin et le moyen qui y conduit.
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