*9 décembre 2025. S. Pierre Fourier
Matthieu 18, 12-14
Au fil de l'Évangile de mardi : Jésus n'arrondit pas les
chiffres
« Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles
s’égare, ne laisse-t-il pas dans la montagne les quatre-vingt-dix-neuf autres,
pour aller chercher celle qui s’est égarée ? » Nous pouvons traverser des
périodes difficiles dans notre vie. Jésus, lui, partira à notre recherche.
"Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et
que l’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas dans la montagne les
quatre-vingt-dix-neuf autres, pour aller chercher celle qui s’est égarée ?
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Et s’il lui arrive de la retrouver, en vérité, je vous le
dis : il a plus de joie pour elle que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se
sont pas égarées. De même, c’est la volonté de votre Père qui est dans les
cieux, qu’il ne se perde pas un seul de ces petits."
Jésus est le berger qui passe incognito dans l'histoire
de la brebis perdue.
Son troupeau est
grand : les cent brebis de cette parabole représentent l'ensemble de
l'humanité. Cependant, quel que soit le nombre de ses brebis, cela ne lui est
pas égal d'en perdre une seule. Jésus n'arrondit pas le chiffre de
quatre-vingt-dix-neuf à cent : s'il manque une brebis, il estime que son
troupeau est incomplet. Il partira à la recherche de l'être perdu dans les
montagnes, dans les vallées, dans les vallons et il ne s'arrêtera pas avant de
l'avoir trouvé...
"Les petits" (v. 14) que le Père ne veut
pas perdre, reflètent la singularité de chaque personne. L'Église est le
troupeau de Jésus, et il n'y a personne qui soit si petit qu'on ne puisse plus
compter sur lui, il n'y a personne qui soit laissé de côté ou qu'on puisse
laisser de côté sans aucun scrupule.
Comme le pape François disait fréquemment, personne ne
peut être considéré comme un objet à jeter.
L'Évangile d'aujourd'hui nous rassure complètement. Nous
pouvons traverser des moments difficiles dans notre vie, nous sommes faibles et
capables de nous perdre en chemin. Mais Jésus viendra nous chercher, il nous
donnera une nouvelle chance de revenir à ses côtés ; puissions-nous être assez
humbles pour reconnaître nos erreurs à ce moment-là et nous ouvrir à la grâce
de Dieu.
Cet évangile est aussi un appel :
être chrétien, c'est partager les sentiments de Jésus et ne pas être
indifférent lorsque nous entendons que quelqu'un est exclu du troupeau. Nous
sommes appelés à faire le voyage et à tendre la main à cette personne pour
l'aider à sortir de son isolement. Avec notre prière, notre temps et notre
compréhension, nous pouvons être des instruments pour les ramener dans la vie
de l'Église.
Saint Pierre Fourier
Pierre Fourier (1565–1640) fut un prêtre lorrain,
réformateur et fondateur, canonisé en 1897.
Voici une biographie détaillée de ce saint remarquable :
🕊️ Origines et formation
- Naissance
: 30 novembre 1565 à Mirecourt, dans le duché de Lorraine.
- Études
: Il étudie chez les Jésuites à Pont-à-Mousson, puis entre dans l’ordre
des Chanoines réguliers de Saint-Augustin.
- Ordination
: Prêtre en 1589, il est nommé curé de Mattaincourt, village des Vosges,
où il exercera pendant plus de 30 ans.
Œuvre pastorale et réformes
- Réformateur
du clergé : Fourier s’engage dans la réforme du clergé en appliquant les
principes du Concile de Trente. Il prône une vie sacerdotale exemplaire,
la prédication claire et la proximité avec les fidèles.
- Éducation
des filles : En 1597, avec Alix Le Clerc, il fonde la Congrégation
Notre-Dame, dédiée à l’éducation des jeunes filles, notamment les pauvres.
Cette œuvre est pionnière dans l’accès à l’instruction pour les filles.
- Justice
sociale : Il milite pour l’équité dans les impôts, la protection des
pauvres et la moralisation des pratiques commerciales. Il est surnommé «
le bon père Fourier » pour sa charité et sa douceur.
Spiritualité et rayonnement
- Spiritualité
: Sa vie est marquée par une profonde union à Dieu, une grande humilité et
une confiance absolue dans la Providence. Il insiste sur la conversion
intérieure et la fidélité à l’Évangile.
- Influence
: Son action rayonne bien au-delà de Mattaincourt. Il inspire des réformes
dans plusieurs diocèses et son modèle de vie religieuse influence
durablement l’Église en Lorraine et en Franche-Comté.
Fin de vie et
canonisation
- Décès
: 9 décembre 1640 à Gray, en Franche-Comté.
- Béatification
: 29 janvier 1730 par le pape Benoît XIII.
- Canonisation
: 27 mai 1897 par le pape Léon XIII.
- Fête
liturgique : Célébrée le 9 décembre.
Héritage
- Congrégation
Notre-Dame : Toujours active aujourd’hui dans plusieurs pays, elle
perpétue l’œuvre éducative de Pierre Fourier.
- Modèle
de prêtre réformateur : Il est considéré comme un précurseur de l’action
sociale chrétienne et un modèle de fidélité pastorale.













