16 décembre, 2024

Notes pour la Messe du 17 décembre 2024.

 


GÉNÉALOGIE DE JÉSUS, CHRIST, fils de David, fils d’Abraham.

*88 anniversaire du pape François*.

 

17 décembre. Mardi  de la 3ème semaine de l’Avent.

 

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17 diciembre : les antiennes « O » de l’Avent

Les antiennes Ô sont des chants de la liturgie catholique latine qui accompagnent le Magnificat aux vêpres des sept jours qui précèdent Noël.

 

Elles sont ainsi nommées parce qu'elles commencent par l'interjection « ô » adressée au Christ.

 

Elles appliquent en effet au Christ des titres extraits de l'Ancien Testament qui expriment l'attente messianique selon les auteurs chrétiens.

 

Les antiennes Ô sont désignées de différentes manières dans les livres liturgiques anciens et modernes : « Grandes antiennes » ; « Antiennes majeures » (antiphonae majores)1,2, « Grandes Ô », « Ô de devant Noël », « Ô de Noël ». On parle aussi à leur sujet de

Semaine « Sainte Marie de l'Ô », en raison d'une tradition qui associe la semaine qui précède Noël,  à une octave liturgique inversée, puisqu'elle anticipe et prépare à la fête, alors qu'une octave a pour caractéristique de prolonger une solennité liturgique.

 

17 décembre

*Ô Sagesse*, de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité : Viens, Seigneur, nous enseigner le chemin de la prudence.

 

 

Les 7 Antiennes "O" de l'Avent : Une invitation à la contemplation

Les antiennes "O" sont des chants liturgiques particulièrement appréciés pendant la période de l'Avent. Elles sont récitées ou chantées lors des vêpres des sept derniers jours avant Noël, et chacune d'elles commence par l'invocation "O". Ces antiennes, profondément enracinées dans la tradition chrétienne, offrent une méditation riche sur les différents noms et attributs du Christ à venir.

Si      Origine

·         "O" : Cette interjection exprime à la fois l'admiration, la supplication et l'attente. Elle invite le croyant à une attitude de prière et de contemplation.

·         Les noms divins : Chaque antienne invoque un nom divin tiré de l'Ancien Testament, annonçant la venue du Messie sous différents aspects : sagesse, roi, lumière, etc.

·         L'attente de Noël : Les antiennes "O" créent un climat d'attente et de désir. Elles nous invitent à nous tourner vers Jésus, qui vient à notre rencontre.

LeLes sept antiennes et leurs significations

1.   O Sapientia: "O Sagesse" : Invoque la sagesse divine, source de toute création et guide de la vie humaine.

2.   O Adonai: "O Adonaï" : S'adresse au Seigneur, maître et sauveur d'Israël, rappelant l'Alliance.

3.   O Radix Jesse: "O Rameau de Jessé" : Annonce la venue du Messie issu de la lignée de David, comme une fleur qui jaillit d'une souche.

4.   O Clavis David: "O Clé de David" : Présente le Christ comme celui qui ouvre les portes du Royaume des Cieux.

5.   O Oriens: "O Orient" : Invoque le Christ comme la lumière qui dissipe les ténèbres et apporte l'espérance.

6.   O Rex gentium: "O Roi des nations" : Présente le Christ comme le souverain universel, qui régnera sur toutes les nations.

7.   O Emmanuel: "O Emmanuel" : signifie "Dieu avec nous". Cette invocation exprime la présence imminente de Dieu parmi les hommes.

La Pratique des antiennes "O"

Les antiennes "O" sont traditionnellement chantées ou récitées pendant les vêpres, souvent accompagnées du Magnificat. Elles peuvent également être utilisées dans la prière personnelle ou communautaire.

Pourquoi les chanter ?

·         Pour approfondir sa foi : Les antiennes offrent une méditation profonde sur les mystères de la foi.

·         Pour se préparer à Noël : Elles créent un climat de joie et d'attente en vue de la célébration de la Nativité.

·         Pour vivre une expérience spirituelle : La beauté de ces chants et leur signification profonde en font une expérience spirituelle riche.

En résumé, les antiennes "O" sont un trésor de la liturgie catholique. Elles nous invitent à nous tourner vers le Christ, à contempler ses mystères et à nous préparer à célébrer sa naissance.

 

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Genèse 49

Juda, à toi, tes frères rendront hommage, ta main fera plier la nuque de tes ennemis et les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu remontes du carnage, mon fils. Il s’est accroupi, il s’est couché comme un lion ; ce fauve, qui le fera lever ? Le sceptre royal n’échappera pas à Juda, ni le bâton de commandement, à sa descendance, jusqu’à ce que vienne celui à qui le pouvoir appartient, à qui les peuples obéiront. »

 

Psaume 71

Dieu, donne au roi tes pouvoirs,

à ce fils de roi ta justice.

Qu’il gouverne ton peuple avec justice,

qu’il fasse droit aux malheureux !

 

En ces jours-là, fleurira la justice,

grande paix jusqu’à la fin des lunes !

Qu’il domine de la mer à la mer,

et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !

 

Matthieu 1, 1-17

GÉNÉALOGIE DE JÉSUS, CHRIST, fils de David, fils d’Abraham.

Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.

15 décembre, 2024

ISSI Leçon 5 Éthique

 

ISSI Leçon 5 : L’Éthique

Situation : Dorothée, étudiante de l’ISSI, veut savoir si l’Éthique fait partie de l’Anthropologie philosophique. 

Elle demande au professeur, monsieur Kabamba.

 

T.P. : Donne la réponse du professeur Kabamba, dans ton cahier, avec un bréviloque et un dessin.

 

1ère définition : L’art de conduire la vie vers le Bonheur.

Le Bonheur est un sentiment de l’esprit.

Notre vie es un chemin qui nous approche de la plénitude, du Bonheur suprême et définitif.

Le sens de la vie, c’est l’Amour, la communion de personnes pour faire plus de bien.

 

Le plaisir est un sentiment du corps.

 

La joie est un sentiment de l’âme, mais aussi une vertu. La qualité de la vertu de la joie dépend de son contenu.

 

La joie sans contenu, c’est la frivolité.

 

Pensez, par exemple, à la joie de Noël. Quelle est son contenu ?

 

2ème définition : L’enclos qui nous protège de l’abîme de l’égoïsme.

 

3ème définition : Le chemin sûr.

 

4ème définition : La science de l’Amour sans intérêt. (peut-être tu as une autre définition. Si c'est le cas, mettez-la dans votre cahier.).

 

L'amour n'est pas deux égoïsmes qui s'unissent pour donner un égoïsme plus grand.

C'est le problème de l'amour par intérêt.

Louer Dieu, louer le Saint-Esprit parce que nous avons gagné la champions, ou parce que j'ai reçu le visa, ou parce que nous avons obtenu la santé.

C'est la dynamique de l'enfant qui cherche ses parents uniquement pour obtenir des choses d'eux, mais pas pour eux-mêmes : il procède par intérêt. "Papa, maman".  

Nous aussi, nous courons le risque de vivre nos relations de manière infantile, en cherchant notre propre intérêt.

Notes pour la Messe du 16 décembre 2024. Lundi de la 3ème semaine de l'Avent

 


*16 décembre*. Lundi de la 3ème  semaine de l’Avent.

 

*Jésus bonsoir* !  Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?

 

 

Seigneur, je parle constamment de Toi. Mais ce soir, après t'avoir demandé ce que j'ai à faire, je me souviens que tu m'as dit que ma vie est une mission, une étoile, un destin, une tâche, car je dois te l'offrir quand tu naîtras à Bethléem, quand tu naîtras dans ma vie éternelle.

Et cela me fait mal de constater que j'oublie, que je T'oublie, que j'oublie le sens de ma vie. Je manque de foi et Tu me dis tranquillement : « Pourquoi n'as-tu pas cru ? Jésus augmente ma foi, une foi vivante, une foi incarnée, selon le “oui” de Maman Marie.

 

 

*Matthieu 21, 23-27*

Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “*Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole* ?” 

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Nombres 24

Que tes tentes sont belles, Jacob, et tes demeures, Israël ! Elles s’étendent comme des vallées, comme des jardins au bord d’un fleuve ; le Seigneur les a plantées comme des aloès, comme des cèdres au bord des eaux ! Un héros sortira de la descendance de Jacob, il dominera sur des peuples nombreux. Son règne sera plus grand que celui de Gog, sa royauté sera exaltée. »

 

Je le vois. Ce le n’est ni un neutre dans le sens de cela, ni le peuple d’Israël. C’est l’astre et le sceptre dont va parler Balaam. Il le voit en esprit, avant de le désigner.

Non comme présent. L’accomplissement n’aura lieu que dans la suite des jours, verset 14.



Un astre : un personnage apparaissant, avec éclat sur la scène du monde. Ce symbole est très usité ; dans les hiéroglyphes égyptiens l’étoile désigne un roi. Dans toute l’antiquité les grands monarques se flattaient d’être nés lors de l’apparition d’un astre remarquable. Comparez Matthieu 2.1 et suivants.

Un sceptre : symbole d’une souveraineté.

Les fils du tumulte : les turbulents Moabites. Israël avait reçu l’ordre de Dieu d’épargner actuellement ce peuple qui descendait de Lot, neveu d’Abraham. Mais un jour sa conduite hostile envers Israël, continuation de celle de son roi Balak en ce moment, provoquera le châtiment que Balaam décrit ici.

 

 

Psaume 24

Seigneur, enseigne-moi tes voies,

fais-moi connaître ta route.

14 décembre, 2024

Notes pour la Messe du 3ème dimanche de l'Avent. 15décembre 2024

 


15 décembre. 3ème dimanche de l’Avent C. Gaudete

 

Jésus bonsoir ! Que devons-nous faire ? 

Lorsque, en ce temps de l'Avent, je décide de mettre de l'ordre dans ma vie, je ressemble à un âne galeux. 

Mais je sais que, comme saint Joseph, j'ai moi aussi un ange gardien (Dan) qui m'aidera à échapper à la tentation et je pourrai me lever et courir plein de joie à la rencontre de l'Enfant qui va naître.

 

Luc 3, 10-18

En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « *Que devons-nous faire* ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? »

 

 

ANTIENNE D’OUVERTURE

Ph 4, 4. 5 Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Le Seigneur est proche.

 

PRIÈRE

Tu le vois, Seigneur Dieu, ton peuple attend avec foi

la fête de la naissance de ton Fils ;

nous t’en prions, accorde-nous de parvenir au bonheur d’un tel salut,

et de le célébrer solennellement avec une joie toujours nouvelle.

 

 

Livre de Sophonie 3, 14-18

Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur.

 


Philippiens 4, 4-7

Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. 

Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. 

Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. 

Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.


Luc 3, 10-18

En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « *Que devons-nous faire* ? » 

Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.

 

*Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu*. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. » Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

 

 

PRIÈRE APRÈS LA COMMUNION

Nous implorons, Seigneur, ta bonté : que ce réconfort divin nous délivre de nos penchants mauvais et nous prépare aux fêtes qui approchent.

 

BÉNÉDICTION SOLENNELLE

Vous croyez que le Fils de Dieu est déjà venu,

et vous attendez qu'il vienne de nouveau ;

à la clarté de son avènement,

que Dieu tout-puissant, dans sa miséricorde,

vous sanctifie et vous comble de sa bénédiction.

Amen.

Dans le combat de cette vie,

qu’il rende ferme votre foi,

joyeuse, votre espérance,

efficace, votre charité.

Amen.

La venue prochaine de notre Rédempteur selon la chair

vous procure déjà une joie spirituelle ;

lors de son avènement dans la gloire,

qu’il vous donne la récompense de la vie éternelle.

Amen.

Et que la bénédiction de Dieu tout-puissant,

le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit,

descende sur vous et y demeure toujours.

Amen.

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15 diciembre 1931 Petit âne galeux.  Notes intimes de saint Josémaria :

 

Hier après-midi, à trois heures, alors que je me rendais au collège de Santa Isabel pour entendre les confessions des jeunes filles, à Atocha, sur le trottoir de San Carlos, trois jeunes hommes de plus de trente ans m'ont dépassée.

 

Comme ils étaient près de moi, l'un d'eux s'est avancé en criant : « Je vais le frapper », et il a levé le bras d'un tel geste que j'ai cru que j'avais reçu le coup.




 Mais avant qu'il ne puisse mettre à exécution ses intentions d'agression, l'un des deux autres a dit impérieusement : « Non, ne le frappez pas ». Puis, d'un ton moqueur, se penchant vers moi, il a ajouté : « Burrito, burrito ». Petit âne galeux !

 

         J'ai franchi le coin de Santa Isabel d'un pas tranquille, et je suis sûr que je n'ai pas montré mon inquiétude intérieure au monde extérieur. Lorsque je me suis entendu appeler, par ce défenseur, par le nom, âne, âne, que j'ai devant Jésus, j'ai été impressionné. J'ai immédiatement prié trois « Je vous salue Marie » à la Sainte Vierge, qui avait assisté à ce petit événement depuis son image dans la maison de la Congrégation de Saint Philippe (saint Josémaria attribuait l'attaque à une action diabolique, et la défense à son Ange Gardien).

 

I.A.

Être "galeux" est une expression française qui peut avoir plusieurs significations, toutes liées à une notion de négativité ou de désagrément.

Voici les principales interprétations :

  • Sens littéral:
    • Atteint de la gale: Il s'agit d'une maladie de peau très contagieuse, causée par un parasite. Dans ce sens, "galeux" décrit une personne ou un animal souffrant de cette affection.
  • Sens figuré:
    • Méprisable, répugnant: On utilise souvent "galeux" pour qualifier une personne que l'on considère comme désagréable, malhonnête ou même dangereuse. C'est une manière de l'exclure socialement.
    • Sale, infect: L'expression peut aussi être utilisée pour décrire quelque chose de sale, de mal entretenu ou d'insalubre.
    • Ennuyeux, fastidieux: Par extension, "galeux" peut également désigner une situation ou une tâche que l'on trouve particulièrement désagréable ou ennuyeuse.

En résumé, le terme "galeux" est un adjectif péjoratif qui exprime un sentiment de rejet, de dégoût ou d'agacement. Son utilisation varie en fonction du contexte et peut s'appliquer à des personnes, des situations ou des objets.

Exemple d'utilisation:

  • "Cet homme est vraiment galeux, il ne cesse de mentir."
  • "Cette vieille maison est toute galeuse, il faut la rénover."
  • "Ce travail est tellement galeux que je n'ai pas envie de le faire."

Note: L'utilisation de ce terme est souvent considérée comme grossière ou offensante. Il est donc préférable de l'éviter dans un contexte formel ou poli.

 

 

13 décembre, 2024

Notes pour la Messe du 14 décembre 2024. Saint Jean de la Croix. Samedi de la 2ème semaine de l'Avent

 


Saint Jean de la Croix

 

Jean de la Croix (1542-1591), religieux carme espagnol, rencontra à vingt-cinq ans Thérèse d’Avila, la réformatrice du Carmel.

 

Il voulut adopter, lui aussi, l’observance primitive, mais ses supérieurs s’y opposèrent violemment.

 

La persécution ne fit qu’aider à son union avec Dieu sur les sommets de la vie mystique, dont ses écrits ont gardé la brûlure.

 

Benoît XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE, 16 février 2011

Saint Jean de la Croix

 

Chers frères et sœurs,

 

Il y a deux semaines, j'ai présenté la figure de la grande mystique espagnole Thérèse de Jésus. Je voudrais aujourd'hui parler d'un autre saint important de ces territoires, ami spirituel de sainte Thérèse, réformateur, avec elle, de la famille religieuse carmélitaine : saint Jean de la Croix, proclamé Docteur de l'Église par le Pape Pie XI, en 1926, et surnommé dans la tradition Doctor mysticus, « Docteur mystique ».

 

Jean de la Croix naquit en 1542 dans le petit village de Fontiveros, proche d'Avila, en Vieille Castille, de Gonzalo de Yepes et Catalina Alvarez. Sa famille était très pauvre, car son père, issu d’une famille noble de Tolède, avait été chassé de chez lui et déshérité pour avoir épousé Catalina, une humble tisseuse de soie. Orphelin de père dans son jeune âge, Jean, à neuf ans, partit avec sa mère et son frère Francisco pour Medina del Campo, non loin de Valladolid, un pôle commercial et culturel. Il y fréquenta le Colegio de los Doctrinos, en assurant également d'humbles travaux pour les sœurs de l'église-couvent de la Madeleine. Par la suite, vues ses qualités humaines et ses résultats dans les études, il fut admis d'abord comme infirmier dans l'Hôpital de la Conception, puis au Collège des jésuites, qui venait d'être fondé à Medina del Campo : Jean y entra à dix-huit ans et étudia pendant trois ans les sciences humaines, la rhétorique et les langues classiques. À la fin de sa formation, sa vocation lui était très claire : la vie religieuse et, parmi tous les ordres présents à Medina, il se sentit appelé au carmel.

 

Au cours de l'été 1563, il débuta le noviciat chez les carmes de la ville, en prenant le nom religieux de Mattia. L'année suivante, il fut destiné à la prestigieuse université de Salamanque, où il étudia pendant un triennat les arts et la philosophie. En 1567, il fut ordonné prêtre et retourna à Medina del Campo pour célébrer sa première Messe entouré de l'affection de sa famille. C'est là qu'eut lieu la première rencontre entre Jean et Thérèse de Jésus. La rencontre fut décisive pour tous les deux : Thérèse lui exposa son programme de réforme du carmel, l’appliquant également à la branche masculine de l'ordre et proposa à Jean d'y adhérer « pour la plus grande gloire de Dieu » ; le jeune prêtre fut fasciné par les idées de Thérèse, au point de devenir un grand défenseur du projet. Ils travaillèrent ensemble quelques mois, partageant les idéaux et les propositions pour inaugurer le plus rapidement possible la première maison des carmes déchaux : l'ouverture eut lieu le 28 décembre 1568 à Duruelo, un lieu isolé de la province d'Avila. Avec Jean, trois autres compagnons formaient cette première communauté masculine réformée. En renouvelant leur profession de foi selon la Règle primitive, tous les quatre adoptèrent un nouveau nom : Jean s'appela dès lors « de la Croix », nom sous lequel il sera universellement connu. À la fin de 1572, à la demande de sainte Thérèse, il devint confesseur et vicaire du monastère de l’Incarnation d'Avila, où la sainte était prieure. Ce furent des années d'étroite collaboration et d'amitié spirituelle, qui les enrichit tous deux. C'est à cette période que remontent aussi les plus importantes œuvres de Thérèse et les premiers écrits de Jean.

 

L’adhésion à la réforme du carmel ne fut pas facile et coûta également de graves souffrances à Jean. L’épisode le plus traumatisant fut, en 1577, son enlèvement et son incarcération dans le couvent des carmes de l’antique observance de Tolède, à la suite d’une accusation injuste. Le saint fut emprisonné pendant des mois, soumis à des privations et des contraintes physiques et morales. En ce lieu, il composa, avec d’autres poésies, le célèbre Cantique spirituel. Finalement, dans la nuit du 16 au 17 août 1578, il réussit à fuir de façon aventureuse, se réfugiant dans le monastère des carmélites déchaussées de la ville. Sainte Thérèse et ses compagnons réformés célébrèrent avec une immense joie sa libération et, après une brève période pour retrouver ses forces, Jean fut destiné à l’Andalousie, où il passa dix ans dans divers couvents, en particulier à Grenade. Il assuma des charges toujours plus importantes dans l’ordre, jusqu’à devenir vicaire provincial, et il compléta la rédaction de ses traités spirituels. Il revint ensuite dans sa terre natale, comme membre du gouvernement général de la famille religieuse thérésienne, qui jouissait désormais d’une pleine autonomie juridique. Il habita au carmel de Ségovie, exerçant la charge de supérieur de cette communauté. En 1591, il fut relevé de toute responsabilité et destiné à la nouvelle province religieuse du Mexique. Alors qu’il se préparait pour ce long voyage avec dix autres compagnons, il se retira dans un couvent solitaire près de Jaén, où il tomba gravement malade. Jean affronta avec une sérénité et une patience exemplaires d’immenses souffrances. Il mourut dans la nuit du 13 au 14 décembre 1591, alors que ses confrères récitaient l’office de mâtines. Il les quitta en disant : « Aujourd’hui je vais chanter l’Office au ciel ». Sa dépouille mortelle fut transférée à Ségovie. Il fut béatifié par Clément X en 1675 et canonisé par Benoît XIII en 1726.

 

Jean est considéré comme l’un des plus importants poètes lyriques de la littérature espagnole. Ses plus grandes œuvres sont au nombre de quatre : « La montée du Mont Carmel », « La nuit obscure », « Les cantiques spirituels » et « La vive flamme d’amour ».

 

Dans les Cantiques spirituels, saint Jean présente le chemin de purification de l’âme, c’est-à-dire la possession progressive et joyeuse de Dieu, jusqu’à ce que l’âme parvienne à sentir qu’elle aime Dieu avec le même amour dont Il l’aime. La vive flamme d’amour poursuit dans cette perspective, en décrivant plus en détail l’état de l’union transformante avec Dieu. Le parallèle utilisé par Jean est toujours celui du feu : de même que le feu, plus il brûle et consume le bois, plus il devient incandescent jusqu’à devenir flamme, ainsi l’Esprit Saint, qui au cours de la nuit obscure purifie et « nettoie » l’âme, avec le temps l’illumine et la réchauffe comme si elle était une flamme. La vie de l’âme est une incessante fête de l’Esprit Saint, qui laisse entrevoir la gloire de l’union avec Dieu dans l’éternité.

 

La montée du Mont Carmel présente l’itinéraire spirituel du point de vue de la purification progressive de l’âme, nécessaire pour gravir le sommet de la perfection chrétienne, symbolisée par le sommet du Mont Carmel. Cette purification est proposée comme un chemin que l’homme entreprend, en collaborant avec l’action divine, pour libérer l’âme de tout attachement ou lien d’affection contraire à la volonté de Dieu. La purification, qui pour parvenir à l’union d’amour avec Dieu doit être totale, commence par celle de la vie des sens et se poursuit par celle que l’on obtient au moyen des trois vertus théologales : foi, espérance et charité, qui purifient l’intention, la mémoire et la volonté. La nuit obscure décrit l’aspect « passif », c’est-à-dire l’intervention de Dieu dans ce processus de « purification » de l’âme. L’effort humain, en effet, est incapable tout seul d’arriver jusqu’aux racines profondes des inclinations et des mauvaises habitudes de la personne : il peut seulement les freiner, mais non les déraciner complètement. Pour cela, l’action spéciale de Dieu est nécessaire, qui purifie radicalement l’esprit et le dispose à l’union d’amour avec Lui. Saint Jean qualifie de « passive » cette purification, précisément parce que, bien qu’acceptée par l’âme, elle est réalisée par l’action mystérieuse de l’Esprit Saint qui, comme la flamme du feu, consume toute impureté. Dans cet état, l’âme est soumise à tous types d’épreuves, comme si elle se trouvait dans une nuit obscure.

 

Ces indications sur les œuvres principales du saint nous aident à nous familiariser avec les points principaux de sa vaste et profonde doctrine mystique, dont l’objectif est de décrire un chemin sûr pour parvenir à la sainteté, l’état de perfection auquel Dieu nous appelle tous. Selon Jean de la Croix, tout ce qui existe, créé par Dieu, est bon. À travers les créatures, nous pouvons parvenir à la découverte de Celui qui a laissé en elles une trace de lui. La foi, quoi qu’il en soit, est l’unique source donnée à l’homme pour connaître Dieu tel qu’il est en soi, comme Dieu Un et Trine. Tout ce que Dieu voulait communiquer à l’homme, il l’a dit en Jésus Christ, sa Parole faite chair. Jésus Christ est le chemin unique et définitif vers le Père (cf. Jn 14, 6). Toute chose créée n’est rien par rapport à Dieu et ne vaut rien en dehors de Lui : par conséquent, pour atteindre l’amour parfait de Dieu, tout autre amour doit se conformer dans le Christ à l’amour divin. C’est de là que découle l’insistance de saint Jean de la Croix sur la nécessité de la purification et de la libération intérieure pour se transformer en Dieu, qui est l’objectif unique de la perfection. Cette « purification » ne consiste pas dans la simple absence physique des choses ou de leur utilisation ; ce qui rend l’âme pure et libre, en revanche, est d’éliminer toute dépendance désordonnée aux choses. Tout doit être placé en Dieu comme centre et fin de la vie. Le processus long et fatigant de purification exige certainement un effort personnel, mais le véritable protagoniste est Dieu : tout ce que l’homme peut faire est d’ « être disposé », être ouvert à l’action divine et ne pas lui opposer d’obstacle. En vivant les vertus théologales, l’homme s’élève et donne une valeur à son engagement. Le rythme de croissance de la foi, de l’espérance et de la charité va de pair avec l’œuvre de purification et avec l’union progressive avec Dieu jusqu’à se transformer en Lui. Lorsque l’on parvient à cet objectif, l’âme est plongée dans la vie trinitaire elle-même, de sorte que saint Jean affirme qu’elle parvient à aimer Dieu avec le même amour que celui avec lequel il l’aime, car il l’aime dans l’Esprit Saint. Voilà pourquoi le Docteur mystique soutient qu’il n’existe pas de véritable union d’amour avec Dieu si elle ne culmine pas dans l’union trinitaire. Dans cet état suprême, l’âme sainte connaît tout en Dieu et ne doit plus passer à travers les créatures pour arriver à Lui. L’âme se sent désormais inondée par l’amour divin et se réjouit entièrement en lui.

 

Chers frères et sœurs, à la fin demeure la question : ce saint, avec sa mystique élevée, avec ce chemin difficile vers le sommet de la perfection, a-t-il quelque chose à nous dire à nous également, au chrétien normal qui vit dans les circonstances de cette vie actuelle, ou est-il un exemple, un modèle uniquement pour quelques âmes élues, qui peuvent réellement entreprendre ce chemin de la purification, de l’ascèse mystique ? Pour trouver la réponse, nous devons avant tout tenir compte du fait que la vie de saint Jean de la Croix n’a pas été un « envol sur les nuages mystiques », mais a été une vie très dure, très pratique et concrète, tant comme réformateur de l’ordre, où il rencontra de nombreuses oppositions, que comme supérieur provincial, ou dans les prisons de ses confrères, où il était exposé à des insultes incroyables et à de mauvais traitements physiques. Cela a été une vie dure, mais précisément au cours des mois passés en prison, il a écrit l’une de ses œuvres les plus belles. Et ainsi, nous pouvons comprendre que le chemin avec le Christ, aller avec le Christ, « le Chemin », n’est pas un poids ajouté au fardeau déjà assez difficile de notre vie, ce n’est pas quelque chose qui rendrait encore plus lourd ce fardeau, mais il s’agit d’une chose totalement différente, c’est une lumière, une force, qui nous aide à porter ce fardeau. Si un homme porte en lui un grand amour, cet amour lui donne presque des ailes, et il supporte plus facilement toutes les épreuves de la vie, car il porte en lui cette grande lumière ; telle est la foi : être aimé par Dieu et se laisser aimer par Dieu en Jésus Christ. Se laisser aimer est la lumière qui nous aide à porter le fardeau de chaque jour. Et la sainteté n’est pas notre œuvre, très difficile, mais elle est précisément cette « ouverture » : ouvrir les fenêtres de notre âme pour que la lumière de Dieu puisse entrer, ne pas oublier Dieu car c’est précisément dans l’ouverture à sa lumière que se trouve la force, la joie des rachetés. Prions le Seigneur afin qu’il nous aide à trouver cette sainteté, à nous laisser aimer par Dieu, qui est notre vocation à tous et la véritable rédemption. Merci.

 

*Jésus bonsoir* !  Élie va venir pour remettre toute chose à sa place

 

14 décembre. Saint Jean de la Croix. Samedi  de la 2ème semaine de l’Avent.

 

Élie est déjà venu. Pas physiquement ! Ce qui est déjà venu, c'est son message.

Un message de conversion qui est venu par l'intermédiaire de Jean le Baptiste.

 

Jésus, le Fils de Dieu, le Verbe de Dieu, sa Parole, est aussi venu et nous l'avons crucifié et continuons à le crucifier par nos péchés.

 

Mais Jésus reviendra pour juger.

Et avec lui viendront Moïse (les commandements) et Elie (pour nous purifier en nous convertissant avec le feu de son Amour).

 

Viens Jésus, viens. Je t'attends. Purifie-moi comme tu as purifié le cœur de Jean de la Croix.

 

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Matthieu 17, 10-13

Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? »

Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place.

 

Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu.

 

Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. »

 

Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.

 

Ben Sirac le Sage 48

Toi qui fus enlevé dans un tourbillon de feu par un char aux coursiers de feu ;

… heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui, dans l’amour, se seront endormis ; nous aussi, nous posséderons la vraie vie.


Psaume 79

Dieu de l’univers, reviens !

Du haut des cieux, regarde et vois :

visite cette vigne, protège-la,

celle qu’a plantée ta main puissante.