24 octobre, 2025

E-4 La Loi

 


LA LOI MORALE

 

Qu’est-ce que la loi morale ?        

La loi morale est la loi qui prescrit le bien que nous devons faire et le mal que nous devons éviter pour atteindre le Bonheur (l’union avec Dieu).

 

 De combien de façons différentes la loi morale est-elle exprimée ?

La loi morale est exprimée par :

la Loi naturelle.

la lumière de la conscience (les dix commandements).

la Loi nouvelle révélée par le Christ.

les lois justes (l’État et l’Église).

 

Commentaire :

 

La Loi naturelle inscrite dans nos cœurs et la Loi divine révélée par Dieu nous montrent le chemin à suivre pour atteindre l’union avec Lui.

 

Dans l’Ancien Testament, Dieu a révélé la Loi divine à son Peuple en donnant à Moïse les dix commandements. Dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ nous a donné la Loi nouvelle, exprimée dans le sermon sur la montagne.

 

La Loi nouvelle est la grâce de l’Esprit Saint donnée aux chrétiens par la foi en Jésus-Christ.

Il ne suffit pas d’avoir la foi, il faut être dociles à l’Esprit Saint pour aimer Dieu et le prochain.

La Loi de Dieu se résume en deux commandements : aimer Dieu et le prochain.

 

 

LA GRÂCE ET LA JUSTIFICATION

 

240. Qu’est-ce que la grâce sanctifiante ?

La grâce sanctifiante est le don de la vie de Dieu déposée dans notre âme par l’Esprit Saint.

L’amitié avec Dieu.

C’est quoi la “grâce sanctifiante” ?

Être « en état de grâce » c’est avoir l’amitié avec Jésus.

Les pensés de Jésus, les désirs de Jésus, se communiquent aux personnes « en état de grâce ».

Le Baptême est le signe d’avoir reçu la grâce sanctifiante. Le Baptême pardonne tous les péchés et fait entrer en communion d’Amour avec Jésus.

 

La grâce sanctifiante, selon l'Église catholique, est donc le don gratuit que Dieu fait de sa vie, infusé par l'Esprit Saint dans l'âme, pour la guérir du péché et la sanctifier.

 C'est une grâce habituelle ou permanente qui rend la personne « agréable à Dieu » et lui donne la capacité de croire en Lui, d'espérer en Lui et de L'aimer, la faisant participer à la nature divine et la rendant héritière du ciel.

 

Que sont les grâces actuelles ?

Les grâces actuelles sont des dons momentanés que Dieu nous accorde pour nous aider à changer ou à devenir plus saints.

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23 octobre, 2025

E-3 Corps, âme et esprit

 


Leçon E-3 : La personne : corps, âme et esprit.

 

SITUATION LEÇON E-3 :

Rose, étudiante Auxiliare de soins à l'ISSI, assiste et réfléchit attentivement aux cours d’Ethique professionnelle, qui sont importants pour savoir comment traiter les patients et leurs familles. Rose va demander au professeur quelles sont les dimensions de la personne humaine.


QUESTION À RÉPONDRE DANS LE CAHIER :

Qu’est-ce que le professeur va lui répondre de façon concise) ?


Thème de réfléxion :

Les dimensions de la personne humaine.

 

Explications opportunes du professeur :

 

 

1. Les dimensions de la personne humaine, corps, âme et esprit, sont unies comme les maillons d'une chaîne.

Le membre supérieur favorise le membre inférieur et le membre inférieur sert le membre supérieur.

Chaque femme ou chaque homme a trois dimensions :

 1. L'esprit. L’esprit est le centre de l'être humain qui grandit vers l'intérieur, en s'ouvrant à Dieu, et qui grandit vers l'extérieur, en faisant vivre l’âme. Nous sommes chacun de nous des esprits, dans le temps de l’univers.

2. L’âme (c'est la dimension grandissante de chaque homme ou femme). L'âme grandit parce que l'esprit que nous sommes active ses potentialités : son intelligence et sa volonté. C'est pourquoi on peut dire que l'âme est une manifestation de l'esprit que nous sommes.

Et l’âme donne la vie au corps.

3. Le corps reçu des parents est vivifié par l’âme.

                   

 

 

2. Le corps informe l’esprit à travers l’âme.

Le mot "imbrication" est parfait pour évoquer l'interconnexion entre les différentes dimensions de la personne humaine.

Il existe un entrelacement de toutes les dimensions. Articulation ou intégration.

Les différentes dimensions se superposent et s'influencent mutuellement.

  • L'entrelacement de la dimension physique, psychologique et  spirituelle  crée une complexité fascinante.

Le corps humain est capable de faire des fonctions qui ne sont pas seulement physiques : il est capable de manifester l'amour de l'esprit.

 

3. L'esprit humain a également deux dimensions : une dimension réaliste qui consiste à « accepter » et une dimension idéaliste qui consiste à « donner ».

 

Chez la femme, la dimension de l'acceptation est « l'accueil » et la dimension du donner est « la maternité ».

Chez l'homme, la dimension de l’accepter est sa « responsabilité de père » et la dimension du donner est son « initiative ».

L'esprit aimant de la personne humaine a également deux dimensions vers Dieu : accepter de Dieu et donner à Dieu. Mais il lui manque le don.

Le don, c'est sa vie, son âme, qu'il doit faire grandir, car la vie humaine est une croissance libre.

Notes pour le 24 octobre 2025. Vendredi 29 semaine. Saint Antoine Marie Claret

 


24 octobre 2025.

Vendredi de la 29 semaine du Temps Ordinaire. Impair.

 

Lc 12, 54-59

Même si un homme vit dans l’erreur, il est encore temps de la rectifier.

 

 

« AINSI, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime » (Lc 12, 58-59).

Par cette image, le Seigneur nous enseigne que, même si un homme vit dans l’erreur, il est encore temps de la rectifier.

 Plus tôt il le fait, mieux c’est, car il est en route vers le jugement qui interviendra à la fin de son existence terrestre :

« Que celui qui ne veut pas être condamné au châtiment éternel de la seconde mort se hâte donc, dit un père de l’Église, de participer dès maintenant à la première résurrection. Ceux qui, dans la vie présente, transformés par la crainte de Dieu, passent de la mauvaise à la bonne conduite, passent de la mort à la vie et, plus tard, seront transformés de leur basse condition en une condition glorieuse » [4].».

Nous avons tous des choses à rectifier. Nous sommes conscients de certaines d’entre elles et nous demandons au Seigneur de nous aider à les accepter avec sérénité et à lutter avec patience et confiance filiale, sans nous décourager.

 D’autres, en revanche, peuvent passer inaperçus. L’esprit d’examen nous aide à « atteindre cette pureté de cœur qui nous fera voir Dieu en toute chose ».  

L’examen de conscience quotidien consiste à « lire dans le livre de notre cœur ce qui s’est passé pendant la journée [7]. En général, quelques minutes à la fin de la journée suffisent, mais il y a des occasions où l’on prend plus de temps : avant de se confesser, lors d’une retraite spirituelle, lorsqu’il s’est passé quelque chose de particulièrement important…

« Dans tous les cas, il est toujours bon d’invoquer l’Esprit Saint pour qu’il nous accorde sa lumière, et de terminer la journée par un acte de douleur et une résolution spécifique pour le lendemain.

Nous pouvons demander à la Vierge Marie de nous aider dans notre lutte quotidienne pour faire de son Fils le centre de notre vie.




 Saint Antoine-Marie Claret (1807-1870) était un prêtre, archevêque, écrivain et fondateur espagnol, dont la vie fut marquée par un zèle missionnaire ardent et une grande dévotion mariale.

📌 Brève Biographie

  • Jeunesse et Vocation : Né le 23 décembre 1807 à Sallent (Catalogne) dans une famille de tisserands. Il excelle d'abord dans ce métier à Barcelone, mais après une crise spirituelle, il entre au séminaire de Vic à l'âge de 22 ans (1829). Il est ordonné prêtre en 1835.
  • Missionnaire Apostolique : Après un bref passage à Rome, où il doit quitter le noviciat jésuite pour raisons de santé, il revient en Espagne et se consacre aux missions intérieures en Catalogne. Sa prédication a un immense succès et il est connu pour son usage intensif de la presse catholique (brochures, images) pour diffuser la Parole de Dieu.
  • Fondateur : Le 16 juillet 1849, il fonde la Congrégation des Fils du Cœur Immaculé de Marie (les Pères Clarétains) à Vic, destinée à propager l'Évangile par la prédication et les médias.
  • Archevêque de Cuba : Fin 1849, il est nommé archevêque de Santiago de Cuba, une colonie espagnole. Il y exerce un ministère intense de six ans, réorganisant le clergé, visitant trois fois son diocèse, défendant les esclaves, et fondant des caisses d'épargne et des écoles. Son zèle lui attire l'hostilité et il échappe à de nombreuses tentatives d'assassinat.
  • Confesseur de la Reine et Exil : En 1857, il est rappelé en Espagne pour être le confesseur et conseiller de la reine Isabelle II. Il continue son apostolat par l'écriture et les fondations. La révolution de 1868 le pousse à suivre la reine en exil à Paris.
  • Fin de vie : Il participe au Concile Vatican I (1869-1870) à Rome, puis s'exile au monastère cistercien de Fontfroide, dans le sud de la France, où il meurt le 24 octobre 1870, affaibli par la maladie et la persécution.
  • Canonisation : Il est canonisé par le Pape Pie XII en 1950.

💡 Enseignement Principal de sa Vie

L'enseignement et l'œuvre de Saint Antoine-Marie Claret se concentrent sur la nécessité d'être un Apôtre de la Parole de Dieu, brûlant de charité et de zèle missionnaire.

Son idéal spirituel est résumé dans la célèbre "formule du Missionnaire Clarétin" :

« Un Fils du Cœur Immaculé de Marie est un homme qui brûle de charité et propage le feu partout où il va. »

L'enseignement principal est donc l'Union entre la Contemplation et l'Action Apostolique :

  1. Ardeur Missionnaire et zèle pour le salut des âmes : Il a été qualifié de « géant d'esprit » et de « précurseur de l'Action Catholique » en raison de son énergie inlassable à prêcher l'Évangile, non seulement oralement, mais aussi en utilisant tous les moyens modernes de son époque, notamment la presse catholique (il est considéré comme un grand apôtre de la presse).
  2. Dévotion au Cœur Immaculé de Marie : Il a placé toute son œuvre sous le patronage du Cœur de Marie. Cette dévotion n'est pas seulement sentimentale, mais un modèle d'obéissance et de coopération avec la mission rédemptrice du Christ. Le Cœur Immaculé est la source de la charité et du courage apostolique pour les missionnaires.
  3. Engagement Social : Son travail à Cuba, où il a œuvré pour la défense des esclaves et a promu des œuvres sociales (écoles, caisses d'épargne), illustre que la mission inclut la promotion de la dignité humaine et de la justice sociale.

L'ensemble de sa vie témoigne que la sainteté et l'apostolat efficace découlent d'une profonde intimité avec le Christ et d'une charité active et universelle.

 

Saint Antoine-Marie Claret (1807-1870) était un prêtre, archevêque, écrivain et fondateur espagnol, dont la vie fut marquée par un zèle missionnaire ardent et une grande dévotion mariale.

📌 Brève Biographie

  • Jeunesse et Vocation : Né le 23 décembre 1807 à Sallent (Catalogne) dans une famille de tisserands. Il excelle d'abord dans ce métier à Barcelone, mais après une crise spirituelle, il entre au séminaire de Vic à l'âge de 22 ans (1829). Il est ordonné prêtre en 1835.
  • Missionnaire Apostolique : Après un bref passage à Rome, où il doit quitter le noviciat jésuite pour raisons de santé, il revient en Espagne et se consacre aux missions intérieures en Catalogne. Sa prédication a un immense succès et il est connu pour son usage intensif de la presse catholique (brochures, images) pour diffuser la Parole de Dieu.
  • Fondateur : Le 16 juillet 1849, il fonde la Congrégation des Fils du Cœur Immaculé de Marie (les Pères Clarétains) à Vic, destinée à propager l'Évangile par la prédication et les médias.
  • Archevêque de Cuba : Fin 1849, il est nommé archevêque de Santiago de Cuba, une colonie espagnole. Il y exerce un ministère intense de six ans, réorganisant le clergé, visitant trois fois son diocèse, défendant les esclaves, et fondant des caisses d'épargne et des écoles. Son zèle lui attire l'hostilité et il échappe à de nombreuses tentatives d'assassinat.
  • Confesseur de la Reine et Exil : En 1857, il est rappelé en Espagne pour être le confesseur et conseiller de la reine Isabelle II. Il continue son apostolat par l'écriture et les fondations. La révolution de 1868 le pousse à suivre la reine en exil à Paris.
  • Fin de vie : Il participe au Concile Vatican I (1869-1870) à Rome, puis s'exile au monastère cistercien de Fontfroide, dans le sud de la France, où il meurt le 24 octobre 1870, affaibli par la maladie et la persécution.
  • Canonisation : Il est canonisé par le Pape Pie XII en 1950.

💡 Enseignement Principal de sa Vie

L'enseignement et l'œuvre de Saint Antoine-Marie Claret se concentrent sur la nécessité d'être un Apôtre de la Parole de Dieu, brûlant de charité et de zèle missionnaire.

Son idéal spirituel est résumé dans la célèbre "formule du Missionnaire Clarétin" :

« Un Fils du Cœur Immaculé de Marie est un homme qui brûle de charité et propage le feu partout où il va. »

L'enseignement principal est donc l'Union entre la Contemplation et l'Action Apostolique :

  1. Ardeur Missionnaire et zèle pour le salut des âmes : Il a été qualifié de « géant d'esprit » et de « précurseur de l'Action Catholique » en raison de son énergie inlassable à prêcher l'Évangile, non seulement oralement, mais aussi en utilisant tous les moyens modernes de son époque, notamment la presse catholique (il est considéré comme un grand apôtre de la presse).
  2. Dévotion au Cœur Immaculé de Marie : Il a placé toute son œuvre sous le patronage du Cœur de Marie. Cette dévotion n'est pas seulement sentimentale, mais un modèle d'obéissance et de coopération avec la mission rédemptrice du Christ. Le Cœur Immaculé est la source de la charité et du courage apostolique pour les missionnaires.
  3. Engagement Social : Son travail à Cuba, où il a œuvré pour la défense des esclaves et a promu des œuvres sociales (écoles, caisses d'épargne), illustre que la mission inclut la promotion de la dignité humaine et de la justice sociale.

L'ensemble de sa vie témoigne que la sainteté et l'apostolat efficace découlent d'une profonde intimité avec le Christ et d'une charité active et universelle.

 

Audience Pape Léon. La tristesse. 22 octobre 2025

 


LÉON XIV

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 22 octobre 2025

Cycle de catéchèse – Jubilé 2025.

Jésus-Christ notre espérance IV.

 La Résurrection du Christ et les défis du monde actuel 

2. La Résurrection du Christ, réponse à la tristesse de l'être humain

Chers frères et sœurs, bonjour ! Et bienvenu à tous !

La résurrection de Jésus-Christ est un événement que l'on ne cesse jamais de contempler et de méditer, et plus on l'approfondit, plus on s'émerveille, plus on est attiré, comme par une lumière insoutenable mais fascinante. C'est une explosion de vie et de joie qui a changé le sens de toute la réalité, du négatif au positif ; cependant, elle ne s'est pas produite de manière retentissante, encore moins violente, mais douce, cachée, on pourrait dire humble.

Aujourd'hui, nous réfléchirons à la manière dont la résurrection du Christ peut guérir l'une des maladies de notre temps : la tristesse. Envahissante et répandue, la tristesse accompagne les journées de tant de personnes. C'est un sentiment de précarité, parfois de profond désespoir, qui envahit l'espace intérieur et semble l'emporter sur tout élan de joie.

La tristesse enlève sens et vigueur à la vie, qui devient comme un voyage sans direction ni signification. Cette expérience très actuelle nous renvoie à la célèbre histoire des deux disciples d'Emmaüs dans l'Évangile de Luc (24, 13-29). Déçus et découragés, ils quittent Jérusalem, laissant derrière eux les espoirs placés en Jésus, crucifié et enseveli.

Dans les premières lignes, cet épisode montre un paradigme de la tristesse humaine : la fin de l'objectif sur lequel on a investi tant d'énergie, la destruction de ce qui semblait être l'essentiel de la vie. L'espoir s'est évanoui, la désolation s'est emparée du cœur. Tout a implosé en très peu de temps, entre le vendredi et le samedi, dans une dramatique succession d'événements.

Le paradoxe est vraiment emblématique : ce triste parcours de défaite et de retour à l'ordinaire se déroule le même jour que la victoire de la lumière, de la Pâque pleinement consommée. Les deux hommes tournent le dos au Golgotha, à la terrible scène de la croix encore gravée dans leurs yeux et dans leurs cœurs. Tout semble perdu. Il faut retourner à sa vie d'avant, en faisant profil bas, en espérant ne pas être reconnu.

À un moment donné, un voyageur rejoint les deux disciples, peut-être l'un des nombreux pèlerins qui se sont rendus à Jérusalem pour Pâques. C'est Jésus ressuscité, mais ils ne le reconnaissent pas. La tristesse voile leur regard, annihile la promesse que le Maître a faite à plusieurs reprises : qu'il serait tué et que le troisième jour il ressusciterait. L'inconnu s'approche et s'intéresse à ce qu'ils disent. Le texte dit que les deux « s'arrêtèrent, le visage triste » (Lc 24,17). L'adjectif grec utilisé décrit une tristesse intégrale : sur leurs visages transparaît la paralysie de l'âme.

Jésus les écoute, les laisse exprimer leur déception. Puis, avec une grande franchise, il leur reproche d'être « sans intelligence et lents de cœur à croire à tout ce qu'ont dit les prophètes » (v. 25) et, à travers les Écritures, il montre que le Christ devait souffrir, mourir et ressusciter. Dans le cœur des deux disciples, la chaleur de l'espérance se rallume et, alors que le soir tombe et qu'ils arrivent à destination, ils invitent leur mystérieux compagnon à rester avec eux.

Jésus accepte et se met à table avec eux. Il prend le pain, le rompt et l'offre. À ce moment-là, les deux disciples le reconnaissent... mais il disparaît immédiatement de leur vue (v. 30-31). Le geste du pain rompu rouvre les yeux du cœur, illumine à nouveau la vue obscurcie par le désespoir. Et alors tout devient clair : le chemin partagé, la parole tendre et forte, la lumière de la vérité... Aussitôt, la joie se ravive, l'énergie circule à nouveau dans les membres fatigués, la mémoire devient gratitude. Et tous deux se hâtent de retourner à Jérusalem, pour tout raconter aux autres.

"Le Seigneur est vraiment ressuscité" (cf. v. 34). Dans cet adverbe, vraiment, s'accomplit sûrement notre histoire d'êtres humains. Ce n'est pas un hasard si c'est la salutation que les chrétiens échangent le jour de Pâques. Jésus n'est pas ressuscité avec des paroles, mais avec des faits, avec son corps qui conserve les marques de la passion, le sceau éternel de son amour pour nous. La victoire de la vie n'est pas un vain mot, mais un fait réel et concret.

Que la joie inattendue des disciples d'Emmaüs soit pour nous un doux rappel dans les moments difficiles. C'est le Ressuscité qui change radicalement la perspective, répandant l'espérance qui remplit le vide de la tristesse. Sur les sentiers du cœur, le Ressuscité marche avec nous et pour nous. Il témoigne de la défaite de la mort, il affirme la victoire de la vie, malgré les ténèbres du Calvaire. L'histoire a encore beaucoup à espérer en bien.

Reconnaître la Résurrection signifie changer notre regard sur le monde : revenir à la lumière pour reconnaître la Vérité qui nous a sauvés et qui nous sauve. Sœurs et frères, restons vigilants chaque jour dans l'émerveillement de la Pâque de Jésus ressuscité. Lui seul rend possible l'impossible !

* * *

Frères et sœurs, adressons-nous fréquemment à Notre Dame du Rosaire en ce mois d’octobre qui lui est dédié. Demeurons vigilants chaque jour dans l’émerveillement de la Pâque de Jésus ressuscité, Lui qui rend possible l’impossible.

Que Dieu vous bénisse !

22 octobre, 2025

Notes pour le 23 octobre 2025. Saint Jean de Capistran

 


23 octobre 2025.

Jeudi de la 29 semaine du Temps Ordinaire. Impair.

Sain Jean Capistran.

Lc 12, 49-53

Pour devenir saint, il faut de l'amour, de la constance et être capable de faire des sacrifices. Ces efforts apportent parfois des difficultés, mais ils mènent au vrai bonheur et à la joie que l'on trouve en étant proche de Dieu.

Pour le chrétien avec une famille nombreuse et un travail exigeant, *Jean de Capistran* est un modèle de l'énergie inépuisable mise au service d'une mission divine, qui nous pousse à voir notre vie de famille et notre travail comme la première de nos missions.

 

 

 

 

Jésus enseigne qu'il est possible et nécessaire de choisir le bien et d'avoir un cœur qui veut suivre ses commandements.

Il raconte l'histoire d'un serviteur qui a mal géré le domaine de son maître, pensant qu'il avait beaucoup de temps avant son retour. Le maître l'a surpris et l'a puni. Cette histoire montre que la mauvaise sécurité est dangereuse.

Jésus nous donne du temps pour choisir de vivre selon sa volonté. Faire ce choix demande des efforts et du travail, comme un étudiant en médecine qui doit faire des sacrifices pour réussir.

 



Saint Jean de Capistran (1386–1456) était un prêtre et missionnaire franciscain italien .

1.   Jeunesse (Avant 30 ans) : Né à Capestrano (Italie), il a d'abord étudié le droit civil et canonique. Il a mené une carrière juridique très réussie et a même été nommé gouverneur de Pérouse par le roi Ladislas de Naples. Il s'est marié, mais son épouse est décédée peu après.



2.   Conversion et Vie Religieuse (Après 30 ans) : Après avoir été emprisonné pour une question politique, il a eu une profonde conversion. À l'âge de 30 ans, il entre chez les Franciscains de l'Observance (une branche réformatrice de l'ordre) et devient prêtre.

3.   Grand Missionnaire et Prédicateur : Il est devenu un prédicateur passionné et infatigable, parcourant l'Europe pour appeler à la pénitence, lutter contre les hérésies (comme les Hussites) et promouvoir la réforme morale. Il était souvent appelé l'« Apôtre de l'Europe ».

4.   Héros de la Chrétienté : Sa mission la plus célèbre fut de galvaniser les chrétiens contre l'avancée de l'Empire ottoman. À l'âge de 70 ans, il joua un rôle crucial dans la victoire de Belgrade en 1456, levant et menant une croisade de paysans et de volontaires aux côtés de Jean Hunyadi. Il mourut peu après, épuisé par ses efforts.


Modèle pour un Chrétien courant.

Saint Jean de Capistran peut être un modèle inspirant pour un chrétien qui vit dans le monde, a une famille nombreuse et un travail professionnel exigeant.

Bien qu'il ait été prêtre, sa vie offre plusieurs leçons importantes:

1. Le Modèle d'Engagement Professionnel et de Compétence

Avant sa conversion, Jean de Capistran était un professionnel de haut niveau (juriste, gouverneur). Il a mis son intelligence, sa rigueur et sa compétence au service de la société.

Il montre que la vie professionnelle, même exigeante, est un lieu où l'on peut vivre l'excellence et servir. Les talents reçus doivent être utilisés avec sérieux et intégrité.

2. Le Modèle du "Changement de Vie" Radical (Conversion)

Sa conversion fut radicale, passant d'une position de pouvoir séculier à l'humilité de la vie franciscaine.

Il rappelle que l'appel à la sainteté n'a pas d'âge et peut exiger des décisions courageuses pour réorienter sa vie (sans nécessairement changer de profession). Il inspire à placer Dieu au centre, même après des années d'une vie centrée sur le succès mondain.

Son zèle montre qu'un chrétien doit être une lumière et un ferment dans le monde, en s'impliquant activement dans les défis de son temps (famille, travail,  société) avec passion et courage, même face à l'adversité (comme l'était la menace ottomane).

 

20 octobre, 2025

Notes pour le mercredi 22 octobre 2025. Saint Jean Paul II

 

L'intendant fidèle

 22 octobre 2025.

Mercredi de la 29 semaine du Temps Ordinaire. Impair.

S. Jean Paul II.

 


Lc 12, 39-48 : À qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; et à qui l'on a confié beaucoup, on réclamera davantage

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Le message principal du passage de Luc 12, 39-48 se concentre sur la nécessité d'être fidèle, car le retour du Maître est imprévisible, et la responsabilité est proportionnelle aux dons reçus.

Ce passage est souvent divisé en deux parties clés :

  1. L'Appel à la Vigilance (v. 39-40) : Jésus utilise l'image du voleur qui vient à l'improviste pour insister sur le fait que ses disciples doivent être constamment prêts pour son retour, car il viendra à l'heure où on ne l'attend pas.
  2. La Parabole du Gérant Fidèle (v. 41-48) : En réponse à la question de Pierre, Jésus déplace l'accent de la simple attente à la responsabilité.

Le gérant fidèle et sage est celui qui fait son devoir, prend soin des autres (ses « gens ») et gère les biens du maître en son absence. Il sera récompensé.

Le gérant infidèle est celui qui, pensant que son maître tarde, abuse de son pouvoir et se livre à une mauvaise conduite. Il sera sévèrement puni.

La conclusion est une déclaration de principe : « À qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; et à qui l'on a confié beaucoup, on réclamera davantage » (v. 48). Cela souligne que ceux qui ont reçu des connaissances ou des responsabilités particulières (comme les disciples) seront tenus à une exigence plus élevée de fidélité.

En résumé, le message est un double appel : Soyez prêts pour le retour imprévisible du Christ en vivant une vie de fidélité, responsable des dons et des tâches que Dieu vous a confiés.



Message principal du pape Jean-Paul II lors de son arrivée à Kinshasa le 2 mai 1980 :

Jean-Paul II a exprimé une profonde émotion en foulant pour la première fois le sol africain, saluant le peuple zaïrois avec ces mots :

« Que Dieu bénisse le Zaïre ! Que Dieu bénisse toute l’Afrique ! »

Son discours était empreint de joie pascale, d’espérance et de reconnaissance envers l’Afrique, qu’il considérait comme une terre digne d’amour et appelée au salut en Jésus-Christ. Il a souligné la vitalité de l’Église locale, la croissance des vocations, et l’importance de l’inculturation du message chrétien dans les réalités africaines.

 


Le premier voyage apostolique du Pape Jean-Paul II en Afrique, qui incluait le Zaïre, a eu lieu en mai 1980.

En essence, le message principal adressé aux peuples africains, et en particulier au Zaïre, était : « L'Afrique est le continent de l'espérance, l'Église doit y prendre racine et s'y développer en assumant et en valorisant ses cultures. »

 


Notes pour le mardi 21 octobre 2025. Sainte Céline

 


21 octobre 2025.

Mardi de la 29 semaine du Temps Ordinaire. Impair.

Sainte Céline (patronne des grossesses difficiles)

 

Lc 12, 35-38 : VIGILANCE : Il arrive !

L'enseignement principal de Luc 12, 35-38 est l'appel à la vigilance constante en vue du retour inattendu du Maître (Jésus-Christ).

Le passage exhorte à une vie pleine d'espérance, en étant toujours prêt pour la rencontre avec le Seigneur.

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Jésus utilise la parabole des serviteurs qui attendent leur maître revenu des noces pour illustrer plusieurs points cruciaux :

Vigilance et préparation (v. 35) : Les disciples doivent "rester en tenue de service" (être prêts à agir) et maintenir leurs "lampes allumées" (être spirituellement éveillés et prêts à l'accueillir) : la foi et les œuvres.

Attente du Maître (v. 36-38) : L'attitude requise est celle d'une attente vigilante, à l'image des serviteurs qui sont prêts à ouvrir la porte "dès qu'il arrivera et frappera", quelle que soit l'heure tardive (minuit ou trois heures du matin).

Récompense des serviteurs fidèles (v. 37-38) : Ceux que le Maître trouvera en train de veiller sont déclarés "heureux". La récompense est extraordinaire : le Maître lui-même prendra la "tenue de service", les fera s'asseoir à table et les servira.


Brève histoire de Sainte Céline




Sainte Céline est principalement connue pour être la mère de saint Remi (Rémi) de Reims, le futur apôtre des Francs qui baptisa le roi Clovis. Elle vécut au V siècle en France.

Elle était l'épouse d'Émile, le comte de Laon, un homme de haute noblesse. Le couple mena une vie chrétienne très unie, caractérisée par l'affection, la prudence, la réserve et la modestie de Céline.

Le Seigneur bénit ce mariage avec plusieurs enfants, dont deux fils qui devinrent évêques :

  1. Prince, le douzième évêque de Soissons.
  2. Remi (Rémi), le célèbre archevêque de Reims.

Selon la tradition, Céline était déjà âgée lorsqu'elle fut avertie par un ermite qu'elle donnerait naissance à un fils qui serait de grande renommée (Saint Remi). Elle mourut très âgée et fut enterrée à Lavergny, près de Laon. Sa fête est célébrée le 21 octobre.

Enseignement principal de sa vie

L'enseignement principal de la vie de sainte Céline réside dans son rôle de mère et d'éducatrice chrétienne de grands saints.

Elle est un modèle pour toutes les familles chrétiennes et pour les parents :

La primauté de la foi dans l'éducation : Sa vie exemplaire et son dévouement ont permis d'élever ses enfants dans la lumière de l'amour de Dieu. L'éducation chrétienne et l'éducation à la foi (catéchuménat, respect des commandements, crainte de Dieu) sont au cœur de son message, car c'est le spirituel qui soutient tout.

La sainteté dans le mariage et la famille : Elle démontre que la sainteté peut être atteinte dans la vie conjugale et familiale, par un caractère aimable, la modestie et une profonde union de cœur et de foi avec son époux.

Sainte Céline rappelle l'importance pour les parents de reconnaître la volonté divine avec foi et humilité dans leur vie et dans celle de leurs enfants. Elle est souvent invoquée pour les grossesses difficiles.

 

19 octobre, 2025

ISSI Leçon 43 : Le féminisme actuel

  


ISSI  Leçon 43 : Le féminisme actuel

SITUATION LEÇON 43 :

Maria, 23 ans, infirmière, aime discuter avec ses amies sur l’importance d’agir afin de changer la situation, encore injuste, de la femme. Alice, infirmière de l’ISSI expose son point de vue, en distinguant entre le bon et le mauvais féminisme.

Thème de réfléxion :

Le vrai féminisme.

QUESTION À RÉPONDRE DANS LE CAHIER :

Vous êtes d’accord avec les arguments d’Alice que voici ?:

1. Arguments d’Alice :

1. Alice critique ce qu'elle perçoit comme une déviation du féminisme originel, arguant que le féminisme contemporain néglige ou dévalorise souvent le rôle de la maternité et l'importance de la famille.

 

2. Alice soutient que certains courants féministes ont conduit à une "déféminisation", où les femmes ont renoncé à des aspects de leur identité féminine dans la recherche d'une égalité qui les assimile aux hommes.

 

3. Alice plaide pour un "féminisme de la liberté", où les femmes ont la liberté de prendre leurs propres décisions concernant leur vie, que ce soit en se concentrant sur leur carrière, sur la maternité, ou les deux. Elle souligne l'importance de respecter les décisions individuelles des femmes, sans leur imposer une vision unique de ce que signifie être féministe.

 

4. En plus Alice critique  la théorie du genre et comment cette théorie a été intégrée au sein de la société, et en particulier au sein de la famille.

 

En résumé, Alice un féminisme qui valorise la liberté individuelle des femmes, respectant leurs décisions concernant la maternité et la famille, et elle considère que le féminisme actuel s'est écarté des principes originaux du féminisme.

 

2. L'évolution du féminisme et ses implications

Le féminisme a évolué. Au fil du temps, le féminisme a élargi ses revendications, passant d'une quête d'égalité à une remise en question du rôle de la femme.

En privilégiant la carrière sur la maternité, cette tendance a parfois conduit à une remise en question de l'identité féminine.

La théorie du genre a complexifié le débat. En affirmant que le genre est une construction sociale a suscité des controverses.

 

3. Un nouveau féminisme.

Nécessité d’une nouvelle révolution dans un nouveau féminisme.

Un féminisme de la différence et de la complémentarité.

 

Les femmes sont la partie de l'humanité qui donne accès à la vie.

Le féminisme défend les droits des femmes.

Il a commencé par un féminisme d'équité : l'égalité avec les hommes.

 

Lors de la révolution de 1968 à Paris, le féminisme s'est transformé en un féminisme « fonctionnel » : les femmes doivent exercer les mêmes fonctions que les hommes, renoncer à la procréation et même recourir à l'avortement (ce qui est une grande fracture au cœur de la féminité).

En conséquence, on recherche une émancipation du sexe, un sexe libéré de la reproduction, libéré de l'engagement, ce qui conduit à la frustration de l'âme féminine en le réduisant à un plaisir éphémère.

 

Le féminisme d'aujourd'hui s'appelle le « gender feminism », qui affirme qu'il n'existe pas de nature féminine, mais que tout est centré sur les sentiments et les émotions.

La raison est laissée de côté.

 

4. Les défis contemporains et les solutions proposées

La conciliation vie professionnelle et vie personnelle reste un enjeu majeur. Les femmes doivent souvent faire des choix difficiles entre leur carrière et leur rôle de mère.

La société doit évoluer. Les structures sociales et professionnelles doivent s'adapter pour mieux prendre en compte les spécificités des femmes.

Un nouveau féminisme est nécessaire. Ce féminisme doit reconnaître la différence sexuelle tout en luttant pour l'égalité. Il doit également promouvoir une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.