02 avril, 2025

Notes pour le 3 avril 2025. Mercredi de la 4ème semaine du Carême

 

3 avril 2025 : jeudi de la 4ème semaine du Carême.

 

*Écoute, Seigneur* :

Lorsque pendant la Messe j'intercède pour le Pape, pour la RDC, en pardonnant à ceux qui me calomnient, je sais que c'est Toi Jésus qui intercède auprès du Père, comme Moïse.

Quelle joie et quelle espérance me donne la certitude que Tu m'entends toujours.

C'est l'espérance de ma Mère, Marie

*Jean 5, 31-47* :

En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs :

Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.

 

Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? »

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François : Prier avec courage, face-à-face avec Dieu. La prière d’intercession.

 

Le Pape s’est concentré sur la prière, l’un des trois moyens, avec le jeûne et le l’aumône, avec lesquels on se prépare à la fête de Pâques. Pour faire comprendre en quoi consiste la prière d’intercession, il se réfère à quelques-unes des grandes figures des Écritures : Moïse, Abraham, Anne la mère de Samuel, et la Cananéenne.

 

L’exemple de Moïse

 

La première lecture proposée par la liturgie de ce jour nous parle de la prière d’intercession de Moïse pour son peuple qui s’est détourné de la face de Dieu en adorant un veau d’or. « Maintenant, laisse-moi faire ; ma colère va s’enflammer contre eux », tonne ainsi l’Éternel. Mais Moïse le supplie de n’en rien faire, et Lui parle « comme un maître à son disciple ».  Il cherche à persuader Dieu, avec douceur, mais aussi avec fermeté, de ne pas faire de mal à son peuple. Il rappelle au Seigneur les promesses faites à Abraham, Isaac et Israël de rendre leur descendance comme les étoiles dans le ciel. C’est comme s’il disait à Dieu : « Seigneur, ne perds pas la face, Tu as fait toutes ces choses ! »

 

Le courage d’Abraham, Anne et de la Cananéenne

 

Toujours dans la première lecture, le Seigneur dit à Moïse : « mais de toi, je ferai une grande nation ».  Mais le prophète intercède pour le peuple, avec le peuple, ou rien. Dans la Bible, note le Pape, l’on trouve d’autres passages d’intercession, comme celui où Dieu fait part à Abraham de sa volonté de détruire Sodome. Mais le patriarche, dont le neveu vit dans la cité, demande au Seigneur d’épargner la ville, au nom des 30, 20, voire les 10 justes, qui pourraient s’y trouver.  À la fin, Dieu épargne Lot, le neveu d’Abraham et sa famille, les seuls justes de la cité impie.

 

François fait ensuit référence aux autres  modalités d’intercession présentes dans les Écritures.

Par exemple, Anne, la mère de Samuel, qui, « en silence, balbutiant à voix basse, prie, prie et prie encore, en bougeant les lèvres, au point que le prêtre qui était là pense qu’elle est ivre ». Anne prie pour avoir un fils. C’est « l’angoisse d’une femme » qui intercède devant Dieu.

 

Dans les Évangiles, il y a également l’exemple d’une femme courageuse, « qui n’use pas de la persuasion, ni du marchandage, ni de l’insistance silencieuse ». C’est la Cananéenne qui demande la guérison de sa fille, tourmentée par un démon. Au début, Jésus lui dit qu’Il n’est envoyé que pour le peuple d’Israël, et qu’il n’est pas convenable de jeter le pain des enfants aux petits chiens. Elle ne s’en offusque pas pour autant, et insiste en affirmant que les petits chiens peuvent se contenter des miettes qui tombent de la table. Jésus accède ainsi à sa prière.

 

Jésus, le grand intercesseur auprès du Père

 

Il y a donc de nombreuses façons d’intercéder dans la Bible, et il faut « du courage pour prier ainsi », souligne le Pape. Il faut de la « parrêsie » (franchise, parler vrai) dans cette prière, le courage de parler à Dieu face-à-face.

 

Ces personnes supplient le Seigneur, luttent avec Lui parce qu’elles ont foi qu’Il peut « donner la grâce » : « Nous sommes tièdes parfois. Certains se disent, ‘j’ai prié un Ave Maria, un Notre Père et ensuite j’oublie…’ La prière de perroquet, ça ne va pas.  La vraie prière est celle-ci : avec le Seigneur. Et quand je dois intercéder je dois le faire ainsi, avec courage ».

 

 « Jésus est le grand intercesseur ».

 

Assis à la droite du Père, Il intercède pour nous devant Lui, comme Il l’a fait au moment de sa Passion, lorsqu’Il a prié pour Pierre, afin que sa foi ne défaille pas. « Quand je prie (…) c’est Jésus qui prend ma prière et la présente au Père. Il n’a pas besoin de parler : Il Lui montre ses plaies. Le Père les voit et fait grâce. Quand nous prions, pensons que nous le faisons avec Jésus.  (…) Jésus est notre courage, notre assurance ».

 

Exode 32, 7-14

Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu en disant : « Pourquoi, Seigneur, ta colère s’enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte par ta grande force et ta main puissante ? Pourquoi donner aux Égyptiens l’occasion de dire : “C’est par méchanceté qu’il les a fait sortir ; il voulait les tuer dans les montagnes et les exterminer à la surface de la terre” ? Reviens de l’ardeur de ta colère, renonce au mal que tu veux faire à ton peuple.

 

Souviens-toi de tes serviteurs, Abraham, Isaac et Israël, à qui tu as juré par toi-même : “Je multiplierai votre descendance comme les étoiles du ciel ; je donnerai, comme je l’ai dit, tout ce pays à vos descendants, et il sera pour toujours leur héritage.” »

 

Le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple.

Psaume 105

 

Dieu a décidé de les détruire.

C’est alors que Moïse, son élu,

surgit sur la brèche, devant lui,

pour empêcher que sa fureur les extermine.

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