3 avril 2025 : jeudi de la 4ème
semaine du Carême.
*Écoute,
Seigneur* :
Lorsque pendant la Messe j'intercède pour le Pape,
pour la RDC, en pardonnant à ceux qui me calomnient, je sais que c'est Toi
Jésus qui intercède auprès du Père, comme Moïse.
Quelle joie et quelle espérance me donne la
certitude que Tu m'entends toujours.
C'est l'espérance de ma Mère, Marie
*Jean 5,
31-47* :
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs :
Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que
celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné
d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a
envoyé. Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez
jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, et vous ne laissez pas
sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a
envoyé.
Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car
c’est à mon sujet qu’il a écrit. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment
croirez-vous mes paroles ? »
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François :
Prier avec courage, face-à-face avec Dieu. La prière d’intercession.
Le Pape s’est concentré sur la prière, l’un des
trois moyens, avec le jeûne et le l’aumône, avec lesquels on se prépare à la
fête de Pâques. Pour faire comprendre en quoi consiste la prière
d’intercession, il se réfère à quelques-unes des grandes figures des
Écritures : Moïse, Abraham, Anne la mère de Samuel, et la Cananéenne.
L’exemple
de Moïse
La première lecture proposée par la liturgie de ce
jour nous parle de la prière d’intercession de Moïse pour son peuple qui s’est
détourné de la face de Dieu en adorant un veau d’or. « Maintenant,
laisse-moi faire ; ma colère va s’enflammer contre eux », tonne ainsi
l’Éternel. Mais Moïse le supplie de n’en rien faire, et Lui parle « comme
un maître à son disciple ». Il cherche à persuader Dieu, avec
douceur, mais aussi avec fermeté, de ne pas faire de mal à son peuple. Il
rappelle au Seigneur les promesses faites à Abraham, Isaac et Israël de rendre
leur descendance comme les étoiles dans le ciel. C’est comme s’il disait à Dieu :
« Seigneur, ne perds pas la face, Tu as fait toutes ces
choses ! »
Le
courage d’Abraham, Anne et de la Cananéenne
Toujours dans la première lecture, le Seigneur dit
à Moïse : « mais de toi, je ferai une grande nation ».
Mais le prophète intercède pour le peuple, avec le peuple, ou rien. Dans la
Bible, note le Pape, l’on trouve d’autres passages d’intercession, comme celui
où Dieu fait part à Abraham de sa volonté de détruire Sodome. Mais le
patriarche, dont le neveu vit dans la cité, demande au Seigneur d’épargner la
ville, au nom des 30, 20, voire les 10 justes, qui pourraient s’y
trouver. À la fin, Dieu épargne Lot, le neveu d’Abraham et sa famille,
les seuls justes de la cité impie.
François
fait ensuit référence aux autres modalités d’intercession présentes dans
les Écritures.
Par exemple, Anne, la mère de Samuel, qui,
« en silence, balbutiant à voix basse, prie, prie et prie encore, en
bougeant les lèvres, au point que le prêtre qui était là pense qu’elle est
ivre ». Anne prie pour avoir un fils. C’est « l’angoisse d’une
femme » qui intercède devant Dieu.
Dans les Évangiles, il y a également l’exemple
d’une femme courageuse, « qui n’use pas de la persuasion, ni du
marchandage, ni de l’insistance silencieuse ». C’est la Cananéenne qui
demande la guérison de sa fille, tourmentée par un démon. Au début, Jésus lui
dit qu’Il n’est envoyé que pour le peuple d’Israël, et qu’il n’est pas
convenable de jeter le pain des enfants aux petits chiens. Elle ne s’en
offusque pas pour autant, et insiste en affirmant que les petits chiens peuvent
se contenter des miettes qui tombent de la table. Jésus accède ainsi à sa
prière.
Jésus, le
grand intercesseur auprès du Père
Il y a donc de nombreuses façons d’intercéder dans
la Bible, et il faut « du courage pour prier ainsi », souligne le
Pape. Il faut de la « parrêsie » (franchise, parler vrai) dans cette
prière, le courage de parler à Dieu face-à-face.
Ces personnes supplient le Seigneur, luttent avec
Lui parce qu’elles ont foi qu’Il peut « donner la grâce » :
« Nous sommes tièdes parfois. Certains se disent, ‘j’ai prié un Ave Maria,
un Notre Père et ensuite j’oublie…’ La prière de perroquet, ça ne va pas.
La vraie prière est celle-ci : avec le Seigneur. Et quand je dois
intercéder je dois le faire ainsi, avec courage ».
« Jésus est le grand intercesseur ».
Assis à la droite du Père, Il intercède pour nous
devant Lui, comme Il l’a fait au moment de sa Passion, lorsqu’Il a prié pour
Pierre, afin que sa foi ne défaille pas. « Quand je prie (…) c’est Jésus
qui prend ma prière et la présente au Père. Il n’a pas besoin de parler :
Il Lui montre ses plaies. Le Père les voit et fait grâce. Quand nous prions,
pensons que nous le faisons avec Jésus. (…) Jésus est notre courage,
notre assurance ».
Exode 32,
7-14
Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu en
disant : « Pourquoi, Seigneur, ta colère s’enflammerait-elle contre ton
peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte par ta grande force et ta main
puissante ? Pourquoi donner aux Égyptiens l’occasion de dire : “C’est
par méchanceté qu’il les a fait sortir ; il voulait les tuer dans les
montagnes et les exterminer à la surface de la terre” ? Reviens de
l’ardeur de ta colère, renonce au mal que tu veux faire à ton peuple.
Souviens-toi de tes serviteurs, Abraham, Isaac et
Israël, à qui tu as juré par toi-même : “Je multiplierai votre descendance
comme les étoiles du ciel ; je donnerai, comme je l’ai dit, tout ce pays à
vos descendants, et il sera pour toujours leur héritage.” »
Le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire
à son peuple.
Psaume 105
Dieu a décidé de les détruire.
C’est alors que Moïse, son élu,
surgit sur la brèche, devant lui,
pour empêcher que sa fureur les extermine.
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