*2 novembre 2024*. COMMÉMORATION DE TOUS LES FIDÈLES DÉFUNTS.
Une fleur se fane, une larme s'évapore, une prière monte au ciel.
COMMÉMORATION DE TOUS LES FIDÈLES
DÉFUNTS.
L'un de mes
malades est très déprimé. Sa femme est décédée récemment. Et il est seul.
Nous ne sommes
jamais seuls !
Le temps sur
terre ne vaut rien comparé à l'éternité. A côté de l'Amour sans avant, sans
après. Sans avant ni après.
Simplement l'Amour.
Matthieu 11, 30
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je
vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car
je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui,
mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Réflexion sur le jour des défunts
L’Église nous invite à fêter la Toussaint, mais Elle nous aujourd’hui devant les yeux ceux qui se
trouvent dans l’au-delà et qui ne jouissent pas encore de ce bonheur.
La fête de la Toussaint est inséparable de la commémoration des défunts.
La première célébration est toute de joie; la seconde comporte un aspect
de compassion envers ceux qui, étant passés par la mort, souffrent avant
d’entrer dans la félicité céleste.
Ce qu’il y a de plus admirable, c’est que cette compassion peut être
efficace.
Nous avons le pouvoir d’aider, par notre prière, ceux qui ont un intense
désir d’entrer pleinement dans l’intimité divine et éprouvent la peine de ne
pas pouvoir satisfaire immédiatement ce désir.
Il y a là une application extrême du principe de la communion des saints,
c’est-à-dire de la solidarité qui fait bénéficier chaque homme de la sainteté
de tous ses frères.
En vertu de cette communion, nous pouvons contribuer à rendre les autres
meilleurs, par le développement de la vie de la grâce en nous, par nos efforts
de progrès moral et spirituel. La « communion » de sainteté s’étend
jusque dans l’au-delà; la solidarité qui nous unit aux défunts franchit la
séparation de la mort.
Nous savons fort peu de chose du sort de ces défunts que l’on décrit
comme retenus au purgatoire. Nous nous représentons le purgatoire comme un lieu
et nous ne pouvons pas faire autrement, car notre manière de penser sur la
terre est liée à l’espace. En fait, le purgatoire est un état de
purification.
On comprend que l’entrée dans le bonheur céleste requiert des conditions
de pureté, qui ne sont pas nécessairement remplies chez ceux qui ont obtenu le
pardon de leurs fautes et sont sauvés.
Au moment de la mort, quelqu’un peut être foncièrement orienté vers Dieu,
dans l’ouverture à sa grâce et dans l’accueil de son pardon, mais ne pas se
trouver dans des dispositions personnelles qui conviennent à la possession
bienheureuse. Dans ce cas une période de purification est exigée.
Il ne semble pas que cette exigence résulte simplement du nombre de
péchés commis ou de la culpabilité qui est impliquée. En effet, le récit
évangélique nous fait comprendre que même un passé de nombreuses fautes n’est
pas nécessairement un obstacle à l’entrée immédiate dans le bonheur céleste.
« En vérité, je te le dis, dès aujourd’hui tu seras avec moi dans le
paradis » (Luc 23, 46). Ces paroles sont adressées à un homme qui avait
vécu dans la délinquance et qui se reconnaissait justement condamné à mort pour
le mal commis. Sa conversion au, dernier moment, a été si profonde, si sincère,
qu’elle lui a valu le paradis sans délai. C’est qu’en lui s’étaient formées des
dispositions appropriées à la vie éternelle en compagnie du Christ.
Seul le Seigneur voit le fond des consciences et décide, dans chaque cas
individuel, si l’âme est suffisamment pure et bien disposée pour recevoir le
bonheur de la possession.
Rien ne nous est révélé du jugement qui se produit à l’instant de la
mort; nous ne pouvons donc pas savoir si un défunt est directement admis au
ciel ou doit passer par un temps de purification. En raison de cette ignorance
s’impose le devoir de prier pour tous les défunts, de demander pour eux l’accès
au bonheur définitif.
L’Eglise a toujours encouragé cette prière. En la favorisant, elle
garantit son efficacité: la prière pour les âmes de l’au-delà n’a de sens et
d’utilité que si elle leur apporte un secours, du moins si elle vient en aide
aux défunts qui se trouvent dans un état de souffrance purificatrice. A bon
droit on a reconnu dans cette attitude de l’Eglise un signe de l’existence même
du purgatoire.
La prière pour les défunts est un témoignage de l’affection que nous leur
portons. Il y a certes d’autres signes d’affection; les fleurs qui envahissent
les cimetières manifestent l’attachement des vivants à ceux qui les ont
quittés. Mais l’amour le plus lucide et le plus efficace se traduit par la
prière à l’intention de ceux qui souffrent. Cet amour est animé par l’esprit de
foi. Il s’agit de croire à l’effet de la prière, effet impossible à constater.
Il suffit de réfléchir quelque peu pour se rendre compte que les défunts
désirent par-dessus tout recevoir une aide effective, qui leur permette
d’entrer le plus tôt possible dans la communauté heureuse des élus.
Cette aide, comment pourrions-nous la refuser? Nous pouvons la fournir
par notre prière et par l’offrande de tout ce qui dans notre vie plaît au
Seigneur. Plus particulièrement à ceux que nous avons aimés sur la terre, nous
pouvons faire parvenir l’hommage d’un amour qui demeure, et rendre le service
qu’ils attendent de nous.
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