15 juin, 2024

ISSI Leçon 37 : La dysphorie du genre

 


Leçon 37 : La dysphorie du genre

 

Situation : Anne, étudiante à l’ISSI, confie à son amie Lucie, qu’elle se trouve très mal à l’aise avec son corps de femme. Elle désire être un garçon et elle aimerait avoir des relations avec les filles comme un garçon. Lucie consulte au professeur Manzoni,  psychiatre, comment elle doit conseiller Anne.

 

Question : Qu’est-ce que le prof Manzoni va lui dire ?

 

 

Identité sexuelle

On appelle aujourd'hui "identité sexuelle" non pas le sexe biologique de chaque personne humaine, mais le sexe qu'elle s'attribue.

Le problème est qu'une personne peut avoir une fausse identité sexuelle, par exemple si elle se considère comme une femme alors qu'elle est un homme.

Pour aider ces personnes, une psychothérapie est nécessaire pour essayer de découvrir la cause de ce désir d'avoir un autre sexe. Dans la plupart des cas, si la personne comprend le rôle du sexe dans la vie, elle finira par accepter et intégrer son sexe biologique dans son projet personnel.

1. Qu’est-ce la dysphorie de genre?

On appelle « dysphorie de genre » à l’inconfort ou détresse liés à une inadaptation entre le fait de se reconnaître d’un sexe (actuellement on nomme « identité sexuelle » au sexe ressenti par une personne) et le sexe biologique.

 

Pour les parents d’un enfant dysphorique de genre, la situation peut être compliquée à gérer. Manque d’informations, incompréhension et/ou jugement de la part de l’entourage, sentiment d’impuissance… Les émotions se mélangent.

2. Comment soigner une dysphorie de genre ?

Jusque dans les années 1970, la psychothérpie était le traitement principal de la dysphorie de genre et visait à aider la personne à s'adapter aux caractéristiques sexuelles physiques.

Le traitement psychothérapeutique de la dysphorie de genre consiste à aider le patient à s'adapter à son sexe biologique, ou à l'aider à identifier la présence d'autres problèmes psychologiques.

Daniela Chieffo, responsable de la psychologie clinique au Gemelli, explique que la dysphorie de genre se réfère à la discordance entre le sexe assigné à la naissance et le sexe perçu, ce qui génère un malaise important et affecte le bien-être psychologique d’une personne.

Elle a souligné que l’identité de genre est un processus complexe influencé par des facteurs psychologiques et environnementaux qui peuvent évoluer tout au long de la vie.

3. Situation actuelle dans certains pays.

 Actuellement, en occident, on a opté pour faire des traitements biologiques qui altèrent physiquement les caractères sexuels  pour réduire l’écart entre l’aspect corporel physique d’une personne et le sexe qu’elle-même s’attribue comme identité sexuelle.

On utilise l’hormone-substitution et la chirurgie de réattribution sexuelle.

Dans certains pays tenter de résoudre la dysphorie de genre en changeant l'identité de genre du patient pour la conformer à son sexe biologique est considéré comme une « thérapie de conversion » contraire à la liberté de la personne.

Les professionnels qui traitent la dysphorie de genre chez les enfants ont commencé à prescrire des hormones, connues sous le nom de bloqueur de puberté, pour retarder le début de la puberté jusqu'à ce que l'enfant soit assez âgé pour prendre une décision éclairée sur un traitement hormonal.

Depuis mai 2021, l'hôpital suédois Karolinska (qui sélectionne les lauréats du prix Nobel de médecine) considère le traitement hormonal des patients mineurs souffrant de dysphorie de genre comme expérimental, et refuse de traiter de nouveaux cas.

Eugenio Maria Mercuri, directeur du Département des sciences de la femme, de l’enfant et de la santé publique de Gemelli, a souligné l’importance d’identifier et de traiter ces problèmes dès le plus jeune âge, afin de construire son identité de manière saine.

 

4. Importance de l’éducation sur le sens de la sexualité.

Il ne s’agit pas d’une information sur le sexe biologique, mais sur le rôle de la sexualité dans la vie de la personne.

Quelle est cette finalité ? : comprendre que la sexualité humaine est la capacité de faire un don de soi total, exclusif et définitif.

Au lieu de viser un plaisir ou une satisfaction émotionnelle, faire découvrir que l’amour n’est pas seulement un sentiment, mais une communion de personnes.

À travers l’union sexuelle dans le mariage la communion des époux se perfectionne et augmente.

La sexualité humaine doit être intégrée dans le projet d’amour de la personne qui exige une abstinence sexuelle en dehors du mariage.

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