Jésus bonsoir ! Je m’envole à Lorette…
Demain,10 décembre. Mardi de la 2ème semaine de l’Avent. Notre
Dame de Lorette
Une chronique rédigée en 1465 rapporte que, la nuit du 9
au 10 décembre 1294, fut découverte la vénérable Maison sur la colline où elle
se trouve encore. Elle est à l’origine de la dévotion mariale qui s’exprime
dans le sanctuaire de Lorette par la commémoration du mystère de l’Incarnation
et des exemples évangéliques que donna la Sainte Famille de Nazareth. De
nombreux Souverains Pontifes ont témoigné un souci apostolique envers le
sanctuaire de la Vierge de Lorette, que Benoît XV a proclamée patronne de ceux
qui prennent l’avion. Les litanies de Lorette connaissent une diffusion
universelle.
Histoire de la translation de la Maison de Lorette
En 1291, sous le pontificat de Nicolas IV, les chrétiens
avaient entièrement perdu les saints lieux de la Palestine. L’église élevée à
Nazareth par l’impératrice Hélène venait de tomber sous le marteau destructeur,
et la Sainte Maison qu’elle renfermait allait bientôt avoir le même sort,
lorsque, selon le récit traditionnel, *Dieu
ordonna à ses anges de la transporter ailleurs*.
À l’intérieur de la Sainte Maison, on découvrit une
statue de cèdre, représentant la Vierge Marie couronnée de perles, vêtue d’une
robe dorée et d’un manteau bleu, debout, portant dans ses bras l’Enfant Jésus
qui levait les trois premiers doigts de main droite pour bénir, tandis que sa
main gauche soutenait un globe.
Lorsqu’on lui rapporta la nouvelle, l’évêque Alexandre
était fort malade ; dans la nuit, il était au plus mal et priait la Vierge
Marie, espérant pouvoir aller contempler le prodige qu’on lui avait décrit.
Soudain le ciel s’est ouvert à ses yeux, la très-sainte Vierge se montre au
milieu des anges qui l’environnent, et d’une voix dont la douceur ravit
intérieurement le cœur dit : « Mon fils, tu m’as appelée ; me
voici pour te donner un efficace secours et te dévoiler le secret dont tu
souhaites la connaissance. Sache donc que la sainte demeure apportée récemment
sur ce territoire est la maison même où j’ai pris naissance et où je reçu
presque toute mon éducation. C’est là qu’à la nouvelle apportée par l’archange
Gabriel, j’ai conçu par l’opération du Saint-Esprit le Divin Enfant. *C’est là que le Verbe s’est fait chair*.
En 1483, le cardinal Savelli composa *les litanies dites
de Lorette* dont l’Église fait usage aujourd’hui pour prier la Vierge Marie.
Les fouilles archéologiques sous la Sainte Maison entre
1962 et 1968
- La maison est sans fondations : elle repose
directement sur la voie publique.
- On a retrouvé des monnaies de 1452 dans le sous-sol de
la Sainte Maison, dont certaines très importantes. Elles nous ramènent à
l’année 1294, retenue par la tradition comme date du commencement de la
présence à Lorette de la Sainte Maison.
- Certains graffitis tracés sur les pierres de la Sainte
Maison ont causé une grande surprise. Ils représentent des croix de forme
inhabituelle (croix avec « waw », « cosmiques », monogrammes, à double taille,
à deux ou trois cornes...) qu’Emmanuele Testa et Bellarmino Bagatti, experts
franciscains de Terre sainte, ont déclaré d’origine palestinienne et
judéo-chrétienne. De telles croix sont identiques à celles trouvées à
Nazareth et remontant au IIIe siècle. Ce sont des symboles christologiques
qui proclament la puissance de la croix de Jésus. Ces pierres couvertes de
graffitis évoquent la patrie de Marie et rendent plausible leur transport de la
Palestine à Lorette.
- La position et l’orientation de la maison de Lorette,
très surprenante par rapport aux usages locaux, devient lumineuse lorsqu’elle
est rapprochée de la position avec la grotte de Nazareth qui en
constituait le prolongement.
Le témoignage de l'art
Contrairement à ce que l’on pensait, les premiers
témoignages iconographiques concernant le déplacement de la maison de Marie
depuis Nazareth jusqu’à Lorette ne représentent pas un vol aérien par des
"anges", mais un transport maritime. Ainsi en est-il de deux
bas-reliefs de la fin du XV° siècle les anges portent la Sainte Maison non pas
dans les airs, mais immergée dans les flots.
Jean Paul II au sanctuaire de Lorette (1994)
"Une relique", une précieuse “icône concrète”.
A l’occasion du VIIe centenaire du sanctuaire de Lorette
(1994), Jean Paul II, tout en «laissant [...] pleine liberté à la recherche
historique pour enquêter sur l’origine du sanctuaire et sur la tradition de Lorette»,
a évoqué la signification de la Sainte Maison quand il a affirmé : celle-ci
«n’est pas seulement une relique, mais aussi une précieuse “icône concrète”».
Le pape retient implicitement comme une donnée historique minima que la Sainte
Maison contient quelque élément de la chambre de Marie à Nazareth ; autrement
elle ne pourrait pas être considérée comme une « relique » (ce qui reste d’une
personne ou d’une chose sacrée, ou un objet venu en contact avec elles). Sans
un « quelque chose » de relationnel avec la maison de Marie, sans allonger
les «racines... dans l’Orient chrétien» (n° 9).
Le mystère de l'Incarnation
Or, insiste le pape, le mystère de l’Incarnation s’est
accompli en trois moments qui « renferment chacun à son tour les grands
messages que le sanctuaire de Lorette est appelé à tenir vivants dans l’Eglise
».
Ce sont :
– 1. La salutation de l’ange, c’est-à-dire
l’Annonciation ;
– 2. La réponse de foi, le « fiat » de Marie ;
– 3. Le sublime événement du Verbe qui se fait chair.
Nous pourrions les résumer dans les trois paroles : « grâce, foi et salut... »
(no 3).
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Livre d’Isaïe 40, 1-11
Consolez,
consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez
que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la
main du Seigneur le double pour toutes ses fautes.
Psaume 95
Joie
au ciel ! Exulte la terre !
Les
masses de la mer mugissent,
la
campagne tout entière est en fête.
Matthieu 18
Ainsi,
votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit
perdu. »
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